Affaire Gaya : les organisations de défense des droits de l'homme dénoncent

Les noms des illustres personnages amazighs ne sont pas appréciés par l'Administration algérienne.
Les noms des illustres personnages amazighs ne sont pas appréciés par l'Administration algérienne.

L'affaire de cet enfant chaoui auquel on refuse de porter le nom d'un illustre roi amazigh commence à f aire réagir quelques organisations des Droits de l'homme. Le Réseau d’avocats pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDH) et la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) sont les premiers à s'exprimer sur le sujet.

Réseau d’avocats pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDH)

Le RADDH exprime sa satisfaction pour la décision rendue par le tribunal administratif de Batna, ordonnant l’inscription de l’enfant Gaya (né le 30 juillet 2013 à Arris–Batna) sous son prénom Berbère.

Le RADDH regrette les arguments avancés par la défense de l’APC de Arris lors de ce procès, et exprime son indignation face à de telles dérives qui visent une composante fondamentale de l’identité algérienne et portent atteintes aux droits culturels des citoyens. Le RADDH dénonce l’indifférence des pouvoirs publics face à de telles pratiques dont l’objectif caché n’est plus à démontrer.

Nonobstant la constitution Algérienne reconnait expressément dans son préambule l’identité Berbère comme une substance fondamentale de l’identité Algérienne à côté de l’arabité et l’islâm.

Le RADDH regrette une fois de plus le silence des pouvoirs publics envers le décret N°81-26 du 7 mars 1981 portant établissement d'un lexique national des prénoms. Un décret qui cite uniquement les prénoms arabes et porte atteinte au principe de l’égalité prévu par l’article 29 de la constitution Algérienne : "Les citoyens sont égaux devant la loi, sans que puisse prévaloir aucune discrimination pour cause de race ou toutes autres conditions ou circonstances personnelles ou sociales".

Me Kouceila Zerguine

La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH)

La Ligue algérienne de Défense des Droits de l’Homme se réjouit de la décision rendue par le tribunal administratif de Batna le lundi, 10 novembre 2014, dans l'affaire Gaya. En effet, Le Trubunal administratif a ordonné l’inscription de l’enfant sous son prénom Berbère (Gaya), alors même que les services de l'état civil de la Commune d' Arris refusaient de le faire depuis la naissance de l'enfant le 30 juillet 2013.

Cependant, la LADDH s’indigne des arguments exprimés par la défense de l' administration lors de ce procès spéculant sur la conviction religieuse des parents pour justifier leur refus. Une telle approche constitue une dérive grave que la justice doit bannir.

La LADDH regrette que de telles affaires continuent à ce produire dans notre pays, et demande aux autorités publiques de mettre fin à aux abus de l'administration qui sont contraires à la Constitution et aux Conventions internationales ratifiées par l'Algérie garantissant les droits culturels de tous les algériens.

Le bureau national de LADDH Alger

Lire aussi :

- L'affaire du bébé Gaya, enfin la délivrance

- Affaire du bébé "Gaya", le tribunal d’Arris se déclare incompétent

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Commentaires (4) | Réagir ?

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amazigh zouvaligh

Le probleme du pays d'Abane est celui de l'identité, tant que l'on ne règle pas le problème de l'identité du pays dont le substratum est l'amazighité, rien ne marchera dans cette contrée, et c'est pour cela d'ailleurs que rien n'a marché depuis 1962!Comble de l'histoire on quémande notre identité et son soi même aux occupants arabo baathistes qui ont usurpé le pays des berbères en 1962!

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amazigh zouvaligh

Il faut lutter pour abattre tout ce qui vient de la culture arabo islamique négative de la vie!L’Algérie c'est le cœur battant de l'Afrique du Nord!

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