La presse mondiale soutient le dessinateur de presse algérien Ali Dilem

Ali Dilem
Ali Dilem

L’Association Mondiale des Journaux, qui tient actuellement son 61ème Congrès Mondial des Journaux et le 15ème World Editors Forum à Göteborg, en Suède, condamne avec fermeté la poursuite du harcèlement judiciaire exercé à l’encontre du célèbre dessinateur de presse algérien, Ali Dilem.

Dans le dernier procès en diffamation intenté contre Dilem par le ministère de la Défense, le Procureur général a requis le 1er juin deux mois de prison ferme contre le dessinateur, mais aussi contre l’éditeur du quotidien Liberté, Ali Ouafak, et le directeur de la rédaction, Farid Alilat.

Le dessin humoristique à l’origine de ce procès montrait le Lt. Gen. Mohamed Lamari au moment où il quittait ses fonctions de Chef d’état-major de l’armée algérienne. Il avait été publié par Liberté en juillet 2004.

C’est le troisième procès intenté à Dilem depuis le début de l’année 2008. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis dans une affaire, alors que l’autre affaire est jugée en appel. Depuis le début de sa carrière, il y a 19 ans, Dilem a été poursuivi plus de 50 fois, principalement par la Présidence et par les autorités militaires.

En 2001, les amendements connus sous le nom d’“amendements Dilem” ont été apportés au Code de l’information et au Code pénal pour empêcher la publication d’articles portant atteinte au président, au parlement, aux tribunaux et à l’armée, et pour renforcer les sanctions judiciaires infligées aux éditeurs, journalistes et dessinateurs en cas de délit de presse.

Ali Dilem faisait partie des orateurs de la table ronde annuelle de la liberté de la presse qui cette année a examiné et a défendu le droit de la presse à publier des contenus pouvant offenser, choquer et déranger.

L’AMJ et la presse mondiale, actuellement réunies en Suède, appellent les autorités algériennes à faire cesser la campagne de harcèlement contre Dilem et à veiller à ce que toutes les charges retenues contre lui et ses collègues soient abandonnées.

Par ailleurs, l’AMJ appelle les autorités à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à l’intimidation et à la répression de la presse indépendante en Algérie et à respecter pleinement les standards internationaux de la liberté d’expression.

L’AMJ, l’organisation mondiale de l’industrie de la presse, qui est basée à Paris, défend et promeut la liberté de la presse et les intérêts professionnels et économiques des journaux dans le monde entier. Elle représente 18.000 journaux et regroupe 77 associations nationales d’éditeurs, des entreprises de presse et des directeurs de journaux individuels dans 102 pays, 12 agences de presse et 11 organisations régionales et internationales de médias.

Association Mondiale des Journaux

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Commentaires (14) | Réagir ?

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brahim mahdid

je coirs que ce n'est pas seulement la presse mondiale qui est avec lui mais tout les algerien qui connaissent bien le combat de M. DILEM qu'est un combat noble. c'est un grand MONSIEUR parcequ'il s'attaque directement aux decideurs de l'armee mais aussi a BOUTEF, qui sont a l'origine de tous les maux de l'agerie aujourd'hui. e je veux juste dire que il est de devoir de chacun de le soutenir.

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larbus

Mr Asafu, je vous prie de ne pas gaspiller vos neurones pour un débat ou les passions l'emporteraient. Primo. Mr Dilem ne sera jamais reproduit par El-Moudjahed, le véritable, car au moins ce dernier possède une ligne éditoriale claire sans aucune ambiguités. Qu'on l'on est partisan ou pas, ce journal est le porte-voix des décideurs. Soyez lucide dans votre logique, Liberté est très proche des décideurs depuis un certain temps pour que Rebrab fructifie ses affaires en tous genres. Dilem qui se voit le défenseur de la liberté d'expression, travaille pour ce journal et il le sait pertinement que la ligne du journal est proche du pouvoir à moins qu'il soit aveugle. Vous n'avez qu'à demander sur le parcours 'journalistique' du directeur de la rédaction. Trouvez-vous normal que Mr Dilem travaille pour un quotidien très très proche du pouvoir ?Dans ce cas là, El moudjahed ou Liberté sont presque les mêmes sauf que le vrai El Moudjahed a des principes pour qu'il ne reproduit pas les caricatures de Dilem.

Mr Dilem a choisi son camp et il est libre mais de grâce qu'il cesse de nous miroiter avec son droit d'informer sur le dos des autres. Beaucoup de personnes ont choisi de vanter les louanges de ce pouvoir, à l'image de chanteurs, de 'président' de parti ou de clubs. Ils sont libres d'opter pour le clan du plus fort mais qu'ils aient le minimum de décence et d'hônneteté intelectuelle de se taire et de ne pas se prendre pour des chantres de la démocratie et de la liberté d'expression.

Mr Asafu, Liberté n'a même daigné écrire ne serait -ce une pige sur la condamnation de son directeur et dessinateur. C'est le comble de ce journal.

Sans rancune aucune en espérant d'être publié.

Cordialement Mr Asafu.

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