Localité La Carrière (Annaba) : menace d’un suicide collectif sur la RN16

La tension est palpable dans la région de la Carrière. Photo Archives.
La tension est palpable dans la région de la Carrière. Photo Archives.

Une semaine plus tard, la localité dite La Carrière d’El Bouni à Annaba, connue aussi sous le nom «la Ferme si Sassi» ne décolère pas.

En effet les habitants s’organisent et menace d’un suicide collectif sur la route nationale n°16 reliant Annaba à El Hadjar, et ce suite à la convocation par les services de police de cinq jeunes de la localité qui seraient impliqués dans la subite révolte qu’avait connue la localité le dimanche de la semaine écoulée.

La colère de la population est montée de plusieurs crans. «La police veut mettre de l’essence sur le feu», nous déclare un jeune en colère, avant de poursuivre : «On a vécu l’enfer dans la nuit de dimanche dernier, les forces antiémeutes ont arrosé nos maisons de bombes lacrymogène, et on a déploré une vingtaine de blessés dont la plupart sont des femmes (…) les pouvoirs publics doivent savoir qu’on va pas se laisser faire, et on ne laissera pas tomber nos enfants», a-t-il conclu.

En effet, dans la nuit de dimanche à lundi de la semaine dernière, la localité La Carrière était un véritable champ de bataille entre les habitants et les forces antiémeutes, des blessés ont été signalés dans les deux rangs. Il est à rappeler que la population a investi la rue suite à un accident de voiture sur la «route de la mort» RN 16 reliant Annaba à El Hadjar et d’autres wilayas telles que Guelma Souk-Ahras et Tébessa. Les deux femmes percutées par des véhicules ont été admises à l’hôpital Ibn Rochd, elles sont sauves, mais dans un état grave.

Les promesses du chef de la daïra comme il fallait s’y attendre n’ont pas été tenues, selon les manifestants. Le calme qui s’est installé sur la localité a été de courte durée. Il cède le terrain à une colère qui ne dit pas son nom, notamment après la réception de cinq jeunes de la localité de convocations provenant des services de la police. «On ne les (la police NDLD) laissera jamais prendre nos enfants, et encore elles (les autorités NDLR) doivent installer la passerelle qu’ils nous ont promis» lâche un homme d’un certain âge.

Zoubir Oubernine

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