L’Algérie entre crise d’hommes et doctrine d’exclusion !

La répression policière, le harcèlement et les interdictions de toute expression publique ont réduit les forces vives du pays à attendre.
La répression policière, le harcèlement et les interdictions de toute expression publique ont réduit les forces vives du pays à attendre.

Cette chronique est inspirée d’un débat engagé avec un collègue qui n’a pas hésité à me déclarer que notre pays est en mal d’hommes !

Cet ami est enseignant de fonction, sa critique est fondée sur le fait que notre pays, si vaste soit-il, est jugé comme étant stérile en matière de héros, ses arguments très pessimistes émanent sûrement d’un quotidien algérien très morose, vivant dans un milieu miné par le malaise social d’une part et la misère économique d’autre part.

L’analyse de mon ami l’enseignant est basée sur un raisonnement proche de la politique, ce champ devenu d’ailleurs le jeu préféré de nos gouvernants. En lui répondant et pour attirer son attention, j’ai tenu à lui asséner cette vérité que la relève concernant les hommes, les vrais, c’est à dire les faiseurs de révolutions, ne s’est pas réalisée faute du système de gouvernance édifié par la force des armes depuis 1962 ! Un régime qui n’a pas lésiné sur les moyens pour instaurer une doctrine dévastatrice ciblant la substance fondatrice du patriotisme de cette nation.

La cellule de la dépravation clonée au sein de la lignée régnante sur le pouvoir depuis l’indépendance a généré une secte mafieuse qui a envisagé de muer cette patrie en une province où la corruption sera révérée au même rang qu’un hymne national. Les scandales financiers qui se succèdent dévoilent clairement la maturité de l’esprit de la subtilisation au sein de ces envahisseurs de la république. Les désormais affaires Chakib Khelil, groupe Khalifa ne sont en fait qu’un exemple éclatant de cette oligarchie qui a sucé la moelle vitale de la mère Algérie ! L’impunité devient banalement une pratique courante, où les coupables se voient en droit de bénéficier d’un gain de cause ostensible en défi contre les lois de la république. La justice est devenue un mot usé, un slogan fade et une devise écœurante devant les machinations graves des juges en manque de scrupule qui ont réduit plutôt converti les tribunaux et les cours en des camps où le principe de la juridiction est insulté à chaque audience vu l’absence de la crédibilité et de l’impartialité.

L’épée de la sanction n’est exhibée que pour condamner les pauvres citoyens comme pour afficher une façade transparente d’un système judiciaire fondamentalement gangrené par les pots- de- vin et l’avilissement moral de ceux qui sont censés défendre la majestueuse valeur de la loi.

Ainsi, une forme de gabegie est née du fait du non-respect des constantes nationales par ceux-là même qui ont soldé l’indépendance du pays en recourant à l’ennemi d’hier. Le phénomène de la «harga» est au demeurant le résultat de la politique mise en place par nos pseudo-responsables élus par la seule recette de la fraude et de la falsification. La dernière honte que nous avons subie plutôt cautionnée c’est d’accepter un président infirme, grabataire lors des dernières élections, geste que le monde entier a condamné en nous attribuant l’épithète d’un cheptel atteint de cécité politique.

Rachid Chekri

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Commentaires (3) | Réagir ?

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Atala Atlale

Certains commentaires comme celui de Sahra Sadim nous rendent moins pessimistes en ces temps ou la sieste des Algériens est en train de tourner au cauchemar, notre présent se résume sous nos yeux en une incroyable successions d'opérations de vols, dilapidations, de prédations en tous genres sans qu'aucune entité ne semble pouvoir l'arrêter. Nos enfants et nos petits enfants connaîtront la pire misère qui puisse exister, ils auront raison d' injurier leurs parents et grands parents de n'avoir sur défendre leur pays qui avait tous les atouts pour un avenir prospère, par lâcheté ou manque de courage. Notre premier novembre 54 ne voudra plus rien dire. Cela me rappelle la chanson "la bohème" de Ch. Aznavour qui, à la fin de sa chanson dira que la "bohème ne veut plus rien dire"... La tragédie algérienne devrait inspirer certains cinéastes algériens engagés, pour raconter "l'Algérie d'hier et d'aujourd'hui", ses martyrs, ses hommes ceux qui sont morts et qui ne pourront plus revenir pour réveiller ce peuple sans vie. Nos martyrs sont restés vivants... Mais sait-on jamais... Un 2e novembre... Ne rêvons pas... Dieu existe et il y a une limite à tout....

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Aksil ilunisen

ALGERIE = PETROLE

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TAMAZGHA = L'APRES PETROLE

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