L’Algérie et la misère du monde !

Les guerres ont jeté sur les routes de l'exil des centaines de milliers de personnes
Les guerres ont jeté sur les routes de l'exil des centaines de milliers de personnes

La communauté internationale, qui s’est sentie obligée de dépenser des centaines de milliards de dollars pour secourir les systèmes financiers, notamment les banques ruinées par la spéculation des traders devrait, normalement, ressentir l’obligation de secourir les refugiés qui sont dans une situation de besoin désespérée.

En effet, il y aurait actuellement quelque 42 millions de victimes de conflits et de persécutions dans le monde, réfugiés, qui se trouvent exilés, pour la plupart dans des camps, depuis cinq ans ou plus, dans des situations que des humanitaires appellent "situations de réfugiés prolongés". Ces situations, faut-il le rappeler, n’incluent cependant pas les millions d’autres personnes déracinées qui sont déplacées à l’intérieur de leur propre pays. Un grand nombre d’entre-elles sont également dans l’incapacité de rejoindre leurs foyers, parfois depuis des décennies ; c’est le cas des Palestiniens.

Contrairement à ce qui est propagé en Occident comme rumeurs faisant état de flots de demandeurs d’asile dans certains pays industrialisés, la réalité est que 80% de réfugiés dans le monde se trouvent dans les pays en voie de développement. Ce chiffre va croissant au regard de la crise économique globale qui n’en finit pas de durer et aussi des énormes disparités entre le Nord et le Sud de la planète, de la xénophobie ambiante, du changement climatique, de l’émergence de nouvelles guerres, et aussi du caractère insoluble des vieux conflits qui menacent d’exacerber ce problème de déplacement déjà massif.

La mauvaise gouvernance et la corruption, sévissant notamment, en Afrique et dans le monde arabe sont à ajouter à ce constat ; et dans tout cela, l’Algérie, riche et puissance régionale, dit-on, est concernée au regard de ce qui se déroule à ses frontières.

Après avoir accueilli des centaines de familles syriennes, solidarité arabe oblige, voilà que notre pays est assailli par des contingents d’africains, nigériens et maliens majoritairement, qui ont élu domicile dans les rues.

Les Algériens, de manière générale, ont éprouvé beaucoup de compassion envers ces étrangers et donnent l’aumône non sans se poser quelques questions, disons-le, sur l’étrange facilité avec laquelle ces migrants d’Afrique ont pu arriver jusqu’Alger et partout dans les villes du pays. Madame la ministre de la Solidarité, comme dans un aveu d’impuissance, a cité le chiffre de « 25 000 Subsahariens et la difficulté à les rassembler dans des centres d’accueil qu’ils quittent, aussitôt, pour se déplacer, constamment, d’une région à une autre ».

Certains croient savoir que les migrants en provenance du Niger ne sont pas des refugiés de guerre ou des sinistrés de la sécheresse mais plutôt des mendiants professionnels qui se livrent à cette activité depuis toujours dans leur pays, à partir de la ville d’Arlit.

Notre pays est leur nouveau terrain de chasse depuis qu’ils ont appris de la part de certains d’entre-eux, revenus « fortune faite » au pays, que les algériens sont généreux ; voilà pourquoi ils viennent, en masse, avec femmes et enfants. Pourtant, rien de la situation au Niger, actuellement, ne justifie ce déferlement de migrants sur l’Algérie !

Notre pays n’est pas le seul à avoir été ciblé par ces « migrants spéciaux », en majorité des subsahariens qui étaient arrivés, par le passé, à constituer quelques 35% de la population libyenne, plus d’un tiers donc de la population globale de ce pays, à cause de la politique « africaniste » de Kadhafi ! Des observateurs ont affirmé qu’il suffisait d’une décennie de plus de cette politique et ces migrants seraient devenus majoritaires dans le pays.

L’Afrique compte aujourd’hui 1,1 milliard d’habitants et en comptera encore 2,4 milliards en 2050 et 4,2 milliards en 2100 ! Avec une telle population conjuguée à la mauvaise gouvernance et la corruption, la pauvreté du continent noir ira s’exacerbant !

Il faut savoir, toutefois, que 96% de l’immigration africaine se fait à l’intérieur du continent africain, 2% se faisant hors d’Afrique et seulement 2% des migrants arrivent en Europe. Pourtant, c’est connu, c’est l’Europe qui est à l’origine du sous-développement de l’Afrique et qui continue, avec la complicité des gouvernements fantoches à piller le continent, à en contrôler ses richesses et y semer le chaos.

En attendant, ces migrants sont arrivés dans nos villes, au moment même où le monde s’inquiète pour cause de propagation du virus d’Ebola ! La vague de propagation est-elle que beaucoup de pays ont décidés de fermer leurs frontières en vertu du « principe de précaution ». 

A exiger plus de fermeté au niveau des frontières, et demander, à minima, l’expulsion de tous ces africains en situation irrégulière, il va se trouver quelques « humanistes » pour dire qu’il ne faut surtout pas le faire, alors que la grande majorité d’entre ces subsahariens, n’a ni diplôme, ni formation encore moins un métier la rendant éligible au séjour régulier dans notre pays.

D’autres concitoyens, de la même veine que les premiers, pousseront quelques cris d’orfraie pour démentir le lien « causal » entre la migration clandestine et l’infection par le VIH et dont les réfugiés subsahariens en seraient les auteurs ; les faits sont pourtant têtus, des foyers de cette maladie sont apparus à Tamanrasset, concomitamment, à leur arrivée ! Le décor étant ainsi planté en cet été de tous les risques, l’Algérie survit dans sa fragilité et ses doutes. Le pays risque de s’enfoncer dans la crise et la récession si le prix du baril de pétrole, à Dieu ne plaise, venait encore à chuter. 

Globalement, l’Etat algérien n’a eu de cesse de manifester sa solidarité avec le Mali et le Niger en contribuant à leur budget et en les aidant, politiquement, à retrouver leur stabilité ; certains pays africains ont même bénéficié d’un effacement providentiel de dettes.

L’Algérie a ouvert, aussi, ses bras aux syriens fuyant les combats ; beaucoup d’entre-eux ont refusé d’intégrer les structures d’accueil qui leur ont été préparées, notamment à Sidi-Fredj. Une partie d’entre-eux sont, aujourd’hui, réduits à vivre d’expédients, voire à mendier aux portes des mosquées ! Les motivations de ces derniers, sont, toutefois, indéchiffrables : veulent-ils rester en Algérie ou poursuivre leur exil au Liban ou ailleurs dans le monde ? S’apprêteraient-ils pour partie, comme 200 de leurs congénères, à rejoindre la Lybie pour se rendre en Italie, après avoir établi une connexion et même plus, signé un pacte avec des milices libyennes ? Ce qui a fait dire aux services de sécurité qui les ont arrêtés, avec leurs complices algériens, qu’ils font partie d’un vaste réseau de financement du terrorisme, dans le cadre d’un plan financé par « Daâch » ? 

Si on venait, encore, à se soucier de nos frontières Ouest, qui nous inondent de drogues, de trafics de toutes sortes y compris humains et qui nous dépouillent de quantités de produits subventionnés, le carburant en particulier, on est en droit légitime d’encourager les pouvoirs publics à les maintenir fermées !

On est aussi en droit de leur poser une question, une seule : "l’Algérie a-t-elle vocation à accueillir toute la misère du monde ?" Auquel cas, ils doivent prendre leurs responsabilités !

Cherif Ali

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Commentaires (4) | Réagir ?

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Massinissa Umerri

Non mon pote ce n'est pas du tout "normalement" - De quelle norme parlez-vous l'ami. Ces prets sont suppose's (la norme) prevenir l'existence de refugie's tout cours. Mais, comme tout le monde le sait, c'est de la manip biensur, car en fin de compte, il n'y a de refugie's que la ou il y a l'illegitime', qui induit la delapidation et l'exploitation, la ou il n'y a pas de ressources... Mais, la - des que quelqu'un essaie d'en finir avec ces dictatures, on cri au loup, avec l'accusation que c'est pour acces aux ressources et rien d'autres. Ce n'est pas le cas de tout le monde malheureusement.

Un example est la france et les usa. Les usa, veulent un acces comptetif, contrairement a la france qui n'oeuvre que pour l'exclsif, et encore a des prix coloniaux. Le cas du Niger, Mali, Chad et environs. Les plus riches pays avec les plus pauvres populations. Ils ne travaillent pas moins que les gens du golf, dont les usa sont le client majeur !!!!!

Il ne faut pas tout melanger a la fin !

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sarah sadim

Oui bouteflika et som pouvoir sont solidaires avec tout la "Merdier" qui entoure l'Algérie, sauf avec les algériens, et cela depuis 1999.

Franchement qu'attendre d'un homme et de son clan extravertis vers l'étranger, qu'attendre du chef actuel du DRS et sa lache complicité jusqu'à sacrifier ses ex propres généraux (vite rechassés vers des retraites forcés), qu'attendre de l'armée du CCP et du CAV (certificat aliments et vivre) pleine de gels sur des cranes stupides et malhonnetes faisant dans l'exhibitionnisme de leurs grades et autres conneries, qu'attendre d'une police qui ploie sous ses effectifs, q'attendre de nos gendarmes embusqués derriere les arbres et barrages fixes, qu'attendre de 90 % des magistrats incompétents et corrompus, qu'attendre de tout le reste.

Tout ce monde de "Zombies" vous voulez qu'ils prennent leurs responsabilités.... ?

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