Les deux derniers otages algériens enlevés à Gao enfin libérés

Mourad Guessas et Kedour Miloudi
Mourad Guessas et Kedour Miloudi

Mourad Guessas et Kedour Miloudi, les deux derniers otages détenus par le Mujao ont retrouvé la liberté confirme le ministère des Affaires étrangères.

Les deux derniers otages algériens enlevés le 6 avril 2012 à Gao (nord du Mali) ont été libérés, annonce samedi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Il s'agit de la libération de MM. Mourad Guessas et Kedour Miloudi, qui fait suite à celle des trois otages libérés quelques jours après leur enlèvement, précise la même source.

Le consul, M. Boualem Saies, qui fait partie des diplomates enlevés, est décédé des suites d'une maladie chronique, ajoute la même source, citant des "informations concordantes obtenues par le gouvernement algérien". La même source confirme, en outre, "l'assassinat odieux" du diplomate Tahar Touati.

Ladite source ne donne aucune information sur les circonstances de la libération des deux otages algériens. Il est difficiel d'avancer l'éventuelle remise d'argent, sachant que l'Algérie a toujours refusé d'accepter tout paiement de rançon pour libérer les otages.

Il faut rappeler que les autorités algériennes ont jusqu'à aujourd'hui nié la mort de Tahar Touati. En janvier dernier, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra avait affirmé que trois diplomates algériens, à leur tête le consul d’Algérie à Gao, Boualem Sias, enlevés depuis avril 2012 à Gao, au Nord du Mali, et retenus depuis en otage par le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) sont toujours en vie. 

Le cauchemar a commencé pour les fonctionnaires du consulat algérien à Gao dans la matinée du jeudi 5 avril 2012. Des hommes armés du Mujao font irruption au siège du consulat, embarquent le consul Boualem Saies et six de ses collaborateurs. Le groupe armé quittent les lieux avec les sept Algériens à bord de tout-terrain. Auparavant, selon des sources locales, le Mujao brûle le drapeau algérien et hisse à sa place l'étendard noir frappé du sigle du Mujao et d'un sabre tranchant. Des nogociations ont été ouvertes avec les ravisseurs à l'issue desquelles deux otages furent libérés. Mais en septembre 2013 les négociations buttèrent sur les exigences du Mujao qui voulait la libération de trois terroristes arrêtés par les forces spéciales à Ghardaïa. Au final, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a assassiné Tahar Touati au bout d'un ultimatum de 48 heures. Depuis cette date, aucune information n'a filtré sur les contacts entre les négociateurs algériens et le groupe djihadiste qui sévissait au nord-Mali.

L.M./APS

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Commentaires (2) | Réagir ?

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klouzazna klouzazna

La libération des deux otages est salutaire... mais le retard dans cette libération est injustifiable car de toute façon on a fini par passé à la CAISSE !!! après avoir fait une victime innocente !!!

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sarah sadim

Pourquoi l'ex commandant de la DDSE (services du DRS) n'a pas été libéré et exécuté par les services marocains de la DGED à travers son officine le MUNDJAO?

Pourquoi Bouteflika n'a pas payé la rançon au moment ou Touati et le consule (décédé) étaient encore en vie?

Car ils sont les seuls à avoir la qualité de diplomates, les autres sont de simples fonctionnaires.

Pourquoi avant la prise d'otages, ni Medelci, ni Bouteflika grand boss de la diplomatie algérienne, n'ont pas répondus à l'évacuation urgente du consulat vers Bamako et le rapatriement urgent des diplomates vers l'Algérie?

Nos services avaient marre d'alerter Bouteflika qui ne lisait même pas ses alertes top secret?

A nos gouvernants d'en tirer la leçon, bien qu'à Tripoli l'évacuation a été urgente (cela s'explique ambassadeur du clan), alors qu'a Baghdad nous avons perdus deux diplomates dont un du DRS.

Le scandale est là, dans l'absence d'une vision stratégique et sécuritaire de notre diplomatie, et, aucune coordination avec les services extérieurs algériens;

Warning, payer une rançon en secret est un poison ravageur, aucun de nos diplomates ne sera plus en relative sécurité, alors au clan d'apporter les solutions, au risque d'un discrédit encore plus pernicieux pour l'Algérie.