Le MDS exige la justice pour Ebossé !

Albert Ebossé a été tué au stade de Tizi-Ouzou
Albert Ebossé a été tué au stade de Tizi-Ouzou

Le Mouvement démocratique et social nous a fait parvenir le communiqué suivant.

Le peuple algérien a exprimé sa douleur et sa honte suite à la mort du joueur camerounais, Albert Ebossé, tué par un jet de pierre lors du dernier match de la JSK. Le pouvoir s’est montré incapable de tirer des conclusions évidentes et arrêter le phénomène de la violence dans nos stades. Il y avait pourtant de graves signes avant-coureurs, à l'exemple de l'arrêt du match amical contre la Roumanie, et d'autres incidents qui se sont produits l'an passé.

L’origine profonde de ce décès dramatique est à chercher dans la perte de valeurs et du sens même de la vie. C’est une des conséquences de la politique d’amnistie du terrorisme islamiste qui a abouti à banaliser l’usage de la violence, au moment même où le sport connaissait une autre dérive : sa marchandisation au profit des forces de l’argent qui constituent un soutien du système politique. Tout cela sur fond de désengagement de l’Etat qui ne protège plus les citoyens, qui les abandonne aux seuls rapports de force dans tous les domaines de la vie sociale, au marché, quand ils veulent stationner ou aller à la plage…

Dans ce contexte, aucune sphère n’a échappé à la volonté d’instrumentalisation. Le contrôle des clubs de football et de leurs supporters est devenu un enjeu et le pouvoir n’a pas manqué de faire pression sur les directions des clubs, pour se les soumettre, en tirant profit du désordre, de la frustration et de la violence. Pour atteindre cet objectif, sur fond de crise économique et sociale, le pouvoir s’est appuyé sur une jeunesse en déshérence, écrasée par le sentiment de l’échec assuré. Une forme de chauvinisme est ainsi alimentée, qui si elle ne permet pas à la jeunesse de retrouver l’estime de soi, donne au pouvoir le moyen d’exploiter le mécontentement, de diriger la colère et de renforcer son contrôle politique de l’espace public. Il doit se ressaisir.

Au-delà des mesures à prendre pour assainir le football, développer l’éducation civique et redonner confiance à la jeunesse, la mesure essentielle consiste à mette à jour la vérité et rendre justice à Ebossé. Il faut donc établir les responsabilités précises dans cette tragique dérive du football national, en rejetant les amalgames et les tentatives de diversions de ceux qui se précipitent à fournir des explications sur les circonstances ou à désigner des coupables. Ils justifient la violence et révèlent à quel point ils se sentent, eux-mêmes, forts de leurs soutiens politiques et combien ils agissent avec un souci politique.

Le recul de la violence ne peut se faire sans un projet qui donne de l'espoir aux jeunes, et cela ne dépendra pas uniquement des dirigeants directement impliqués dans la gestion du football. C’est dans une démocratie basée sur un Etat de droit et avec la relance de l’emploi que nous pourrons assurer une meilleure intégration de tous les pans de notre société. C’est dans ce cadre que les algériennes et les algériens pourront s’épanouir et que le sport pourra leur offrir des joies saines. C’est possible et le bonheur procuré par la très belle prestation de l’équipe nationale en coupe du monde de football n’est qu’un avant-goût de ce que peut encore nous apporter le sport.

Le Bureau national

Alger, le 26 août 2014

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Commentaires (1) | Réagir ?

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yacine AITLBACHIR

ceux qui ont tues abane krim khider boudiaf hassni said mekbel MATOUB MERBAH MAHIOUT BOUCEBCI BELKHENCHIR DJAOUT ET TANT D AUTRES. LEURS DEMANDEZ QUI A ASSASSINE IBOSSE. CE DERNIER EST BELLE EST BIEN EST ENTRE DANS LE TUNEL. UNE ENIGME?A VOUS JOURNALISTES CHICHE AU LIEU DE CREER DES ZIZANIES DANS LES STADES ET CLUB ENTRE SUP ET DERIGEANT.