Honte !

 Albert Ebossé
Albert Ebossé

En foulant samedi la pelouse du stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou, Albert Ebossé, 25 ans, l'attaquant camerounais de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK) était loin de se douter qu'il allait disputer le dernier match de sa jeune carrière.

Par Hassane Zerrouky

Lui qui venait juste de marquer son second but, se fixant pour objectif d'en marquer une trentaine et de finir meilleur buteur du championnat d'Algérie, ne verra pas son rêve se réaliser. Il est mort suite à un projectile reçu à la tête lancé par ceux-là même qui l’adulaient la saison passée.

Au-delà de l’émotion suscitée par ce crime, car c’en est un et les auteurs de cet acte odieux doivent être rapidement appréhendés et sévèrement condamnés, la morale et la compassion, aussi légitimes soient-elles, ne suffisent pas. Car ce drame est symptomatique d'un malaise social plus profond qui fait que les enceintes sportives sont devenues au fil des ans l'exutoire d'une violence sociale que l’Etat est incapable de contenir dans des limites gérables. Présent lorsqu’il s’agit de restreindre les espaces de liberté et toute forme d’expression porteuse de tolérance et d’aspiration à un mieux être social, ou pour instrumentaliser le foot à des fins politiques comme lors de la dernière élection présidentielle ( et de la coupe du monde au Brésil), l’Etat est absent, voire complice, quand il laisse les forces rétrogrades et celles de l’argent – les deux allant de pair et toutes deux sont génératrices de violence – tenter de structurer et pourquoi pas régenter la société.

A Tizi-Ouzou, la population a réagi avec dignité, rendant un dernier hommage à un joueur aux qualités humaines et sportives exemplaires. Il est à espérer que cet hommage sera le signal de départ d’un comportement civilisé, comportement que le pouvoir politique a été incapable d’inculquer aux jeunes algériens. 

La mort d’Ebossé porte un sérieux coup à son club, la JSK, mais aussi à l’image du pays en Afrique. L’organisation de la coupe d’Afrique en 2017, après le désistement de la Libye, risque de lui échapper.

H.Z

Plus d'articles de : Éditorial

Commentaires (13) | Réagir ?

avatar
klouzazna klouzazna

La haine c'est comme les fontômes elle habite l'esprit de ceux qui y croient et finie par le dévorer de l'intérieur...

Tous les dictateurs qu'a connu cette planéte ont débuté leurs carrières comme des opposants "anarchistes"... L'anarchie ne mêne qu'au désastre et aux catasrophes !!!

avatar
abdel dali

Quand la haine qui prend le dessus sur nos jeunes il faut s y attendre à tout.

Ebossé était victime d'un projectile projeté par un jeune supporter de la JSK bourré de haine et de violence que les pseudos séparatistes n'ont jamais cessé de lui inculquer depuis qu'il était un enfant innocent.

aujourd'hui plus que jamais, la région Kabyle est une véritable poudrière, elle risque l'explosion ou l'implosion à la fois.

il faut lui extraire les forces de mal dans l'immédiat afin de laisser la population kabyle vivre en paix et en amour.

avatar
Massinissa Umerri

Tu etais la ou c'est la sourat du regime bouteflikien que tu as lu, espece d'un bidon vide. Des snp agenouille's, prets a tout meme faire leur mere, ou aller en Kabylie chiller sa merde, il y en pres de 30 millions.

avatar
Raveh Aksel

Tu veux faire de la diversion mais cette ficelle est trop grosse !! La haine est dans cette politique menée depuis bientôt 50 ans contre les populations de ce pays trahi !!

visualisation: 2 / 10