Que cache cette multiplication des "travel warnings" sur l'Algérie ?

Le département des affaires étrangères.
Le département des affaires étrangères.

Un subit regain de prudence a gagné certaines capitales occidentales concernant l'Algérie.

Les ministères des Affaires étrangères diffusent régulièrement des "Travel warnings" ou "consignes de voyage" pour attirer l'attention de leurs ressortissants qui voyagent à l’étranger, à un titre ou à un autre, sur les éventuels dangers et risques qu'ils courent durant leur séjour dans ces pays, surtout lorsque ces pays font face à des troubles (terrorisme, grèves, manifestations, épidémies, catastrophes naturelles etc...) qui pourraient porter préjudice à eux ou à leurs biens.

De manière automatique et quasi-routinière, les ambassades et consulats de ces pays reprennent généralement ces consignes sur leurs sites internet, à titre préventif afin de dégager leurs responsabilités au cas où leurs ressortissants rencontraient des difficultés lors de leurs déplacements dans les pays d'accueil et ne suivraient pas leurs consignes, qui sont régulièrement mises à jour, au fur et à mesure de l'évolution de la situation politique, économique et sociale dans les pays d'accueil.

Cependant quelque chose a changé ces derniers jours. Qu'est-ce qui a motivé les derniers "Travel warnings", au ton quelque peu alarmiste et comminatoire, émis en quelques jours successivement par le Département d'Etat américain et le ministère italien des Affaires étrangères ?

Pourtant il n'y a pas le feu en la demeure, que l'on sache. La situation sécuritaire ne s'est pas aggravée ni améliorée d'ailleurs. Il y a certes des embuscades contre les services de sécurité et des enlèvements en Kabylie, mais cela ne semble pas destabiliser pour autant les autorités.

Les dangers auxquels font référence ces départements étrangers se situent plutôt dans les pays voisins et non pas en Algérie.

Pour le ministère des Affaires étrangères algérien, rien absolument rien de sérieux ne justifie ces "travel warnings" et les considère, globalement et dans le détail, comme un "non événement", vu la situation "normale" que connaît notre pays. Ces "travel warnings" seront-ils suivis par d'autres émanant d'autres pays occidentaux ou se limiteront-ils à ces deux pays ? Wait and see !

En tous les cas, même si ces tentatives de pression et d'isolement dangereux et programmé de notre pays ne semblent pas inquiéter outre-mesure les aventuriers, cupides et obstinés du clan présidentiel, qui persévèrent dans leur fuite en avant suicidaire, elles suscitent néanmoins chez les observateurs des questions auxquelles ils souhaiteraient avoir des réponses plus convaincantes, notamment concernant leurs motivations réelles.

Sinon, une protestation diplomatique plus ferme devrait alors être introduite auprès de ces deux pays amis pour dénoncer leur "agression" gratuite, afin d'éviter qu'elle ne fasse tache d'huile.

Rabah Toubal

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Commentaires (10) | Réagir ?

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tahar foli

merci pour l'iformation

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sarah sadim

Deux cents syriens en contact étroit avec des terroristes lybiens aux frontiéres du pays, sont stoppés inextremis à Oued Souf, un important groupe du DAESH débarque à l'aéroport Houari Boumedienne et s'installe dans un Hotel haut standing à Alger, sont stoppés aussi par la grace d'autres.

Et oui, alors travel warning oui ou non?

Que fait la Police du général Hamel aux aéroports et parlons pas des ports, que la Gendarmerie du général Boustella aux frontiéres lybiennes, car, finalement le DRS s'est mis au vert, alors en quoi le petit travel Warning yankee dérange t il?

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