Mali: un proche du chef d’Aqmi au Sahel arrêté par l'armée française

Yahia Abou El Hammam
Yahia Abou El Hammam

Au moins trois présumés jihadistes ont été récemment arrêtés près de Tombouctou, dans le nord du Mali, par des militaires de l'opération française Barkhane, a appris mardi l'AFP de sources concordantes.

"Trois terroristes appartenant à Aqmi (Al Qaida au Maghreb islamique, NDLR) ont été arrêtés par les hommes de l'opération Barkhane au cours d'une opération le 10 août près de Tombouctou", a déclaré à l'AFP une source au sein de la communication de la force française.

"C'est la première prise depuis l'installation de l'opération Barkhane qui a pris la suite de Serval", a souligné cette source, ajoutant que les trois suspects "formaient une cellule dans le secteur". Dans un communiqué rendu public mardi, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) précise que ses unités ne sont pas concernées par les combats qui ont lieu dans la région de Tombouctou. Le MNLA "tient à préciser à l’intention de l’opinion publique nationale de l’Azawad et de la communauté internationale que les bombardements menés par la force française «Barkane» qui ont lieu le 10 août 2014, n’on aucunement concernés les positions militaires du MNLA dans la région de Tombouctou", écrit-il dans ce communiqué publié comme pour lever tout doute sur ses intentions de poursuivre les négociations.

Contacté par l'AFP, le ministère français de la Défense a confirmé que "trois hommes suspectés d'appartenir à Aqmi ont été arrêtés sans violences par les hommes de l'opération Barkhane". "Conformément aux accords en vigueur, ils seront remis aux autorités maliennes dès leur acheminement à Bamako", a-t-on précisé.

De son côté, une source malienne a fait état de l'arrestation de "quatre" jihadistes présumés. "Quatre personnes considérées comme des jihadistes ont été arrêtées près de Tombouctou par les forces françaises au cours d'une opération militaire spectaculaire", a indiqué à l'AFP une source sécuritaire malienne, évoquant l'engagement d'hélicoptères et un "travail de renseignement très efficace".

"Nous nous attendons à recevoir des mains des Français ces terroristes", a-t-elle ajouté sous le couvert de l'anonymat, précisant que parmi eux se trouvaient des Touareg.

Une source militaire proche de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a salué une "efficace opération française qui a permis de mettre la main sur des terroristes près de Tombouctou". Parmi eux figure un proche de l'Algérien Yéhia Abou El Hammam, chef d'Aqmi au Sahel, a-t-on précisé. L’Algérien Djamel Okacha, alias Yahia Abou El Hammam, a été désigné par Al-Qaida pour remplacer Abou Zeid, tué fin février 2013 lors des opérations menées par l’armée française et l’armée tchadienne dans l’adrar des Ifoghas.

Yahia Abou El Hammam est considéré comme un proche du Malien Iyad Ag Ghali, chef d'Ansar Dine, un des groupes jihadistes chassés du nord du Mali par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France. L'opération française Serval a été remplacée en juillet par Barkhane, à vocation plus vaste et durable, sur l'ensemble de la zone sahélo-saharienne.

Iyad Ag Ghali, demeuré silencieux depuis plus d'un an et demi, est apparu dans une vidéo diffusée récemment sur internet dans laquelle il appelle à combattre la France et ses alliés. Cette sortie de ce terrosite notoirement connu pour ses revirements politiques signe, selon certains observateurs, sa rupture avec Alger. Une capitale qu'il fréquentait régulièrement et où il avait ses entrées au sein du pouvoir.

R.N./AFP

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sarah sadim

"Cette sortie de ce terrosite notoirement connu pour ses revirements politiques signe, selon certains observateurs, sa rupture avec Alger. Une capitale qu'il fréquentait régulièrement et où il avait ses entrées au sein du pouvoir. "

Précisons le pouvoir de la "Bande parralléle" de Bouteflika, seulement les services Marocains trés actifs avec déjà un Mundjao bien drivé, sont en train certainement d'effectuer une opération de reprise en main de certains groupes terroristes, trés dangereux d'ailleurs pour le clan au pouvoir à Alger.

On négocie avec du concret pour libérer ses diplomates otages au Mali, un travail confus et précipité des services parralléles de Bouteflika, a donné comme résultat l'exécution d'un malheureux otage.

Aux frontiéres maliennes la situation risque d'empirer, car Alger s'est disqualifié à tous les niveaux et démontre une influence nulle malgré la tendance de verser des pécules financiers de la caisse noire du pouvoir.

La DDSE services extérieurs du DRS depuis la remise une seconde fois à la retraite de son désormais ex chef le général Allali et d'autres avec lui, ne pourra jamais reprendre ses réseaux, alors aux marocains de s'en charger, Bravo Fakhamatouhou et ce n'est que le début.

Le reste, attendons les du coté Lybien, dramatique: Avec un DRS confié aux amis de Bouteflika, sans aucune compétence ou expérience opérationnelle, à part la proximité régionaliste du président.

Il faut payer un prix, et, malheureusement il risque d'etre lourd pour l'algérie, en tout cas plus lourd que l'errance politique et sécuritaire de Fakhamatouhou et de "ses actuelles moukhabbarates. "