Sonatrach : fatale cassure de production et de sécurité

La prise d'otages de Tiguentourine a révélé les failles sécuritaire de nos complexes gaziers.
La prise d'otages de Tiguentourine a révélé les failles sécuritaire de nos complexes gaziers.

Un discret document de gestion incrimine des PDG et des Directeurs de l’entreprise nationale.

Pourquoi le PDG et les directeurs des unités de Sonatrach n’ont commencé à s’agiter sur la question sécuritaire des sites pétroliers et gaziers qu’après l’attaque terroriste sur le site gazier de Tiguentourine ? Certainement pour essayer de camoufler la chute vertigineuse de production de nombreux sites pétroliers et gaziers des géants gisements des pôles de Hassi Messaoud et Hassi R’mel (constat technique d’une chute de presque 20% pour les exercices 2012/2013)

La direction générale de Sonatrach a refusé de gérer et d’utiliser les armes dans d’abondants sites pétroliers et gaziers pour la protection du patrimoine public bien que la loi le lui permettait depuis le 1er septembre 1998, Pourquoi a-t-elle agit ainsi ?

L’explication se trouve dans un discret document de gestion négligé dans son application, qui incrimine pour laxisme les pouvoirs publics et accable les PDG et les directeurs des Unités de Sonatrach Spa (passés et présents) de négligence criminelle sur le sujet de protection du patrimoine public et des personnes qui lui sont liées, révélée dans cet article pour les lecteurs du journal et à tous les patriotes et citoyens algériens.

Dans un passé récent à travers deux articles de presse diffusés dans Le Matindz dont ci-joint les liens : État Sonatrach-forces de sécurité : un couple aux dessous soudés et Sonatrach-sociétés de gardiennage : un tandem aux saccages récurrents, le scandaleux volet «Sécurité de l’entreprise Sonatrach» a été révélé dans ses moindres détails au grand public.

Pour rappel, il a été dit qu’envers la lourde menace terroriste que vivait Sonatrach à partir de 1991, après la promulgation du décret législatif n°16-93 du 4 décembre 1993 portant création de sociétés de sécurité et de gardiennage de droit algérien, prévoyant clairement que l’activité de sécurité soit exercée exclusivement par des personnes de nationalité algérienne, éléments fondamentaux ignorés depuis de longues années par la tutelle, les managers des entreprises du secteur et les partenaires de Sonatrach constitués en Groupements et en OOC.

Sonatrach, sécurisée entre 1993 et 1997 par son propre personnel de sécurité et complémentairement par des sociétés de gardiennage privées choisies à la hâte (…), ce n’est que tardivement que la note n° 462/97-DG du 8 Juin 1997 émise par le Directeur général de l’entreprise à l’époque est venue pour mettre en œuvre le décret exécutif n° 96-158 du 4 mai 1996 fixant les conditions d’application des dispositions de sureté interne d’établissement prévues par l’ordonnance n°95-24 du 25 Septembre 1995 relative à la protection du patrimoine public et à la sécurité des personnes qui lui sont liées et les décisions A-491 du 12 mars 1997 et A-287 (R1) du 23 mai 1997 portant respectivement création de la Direction Protection du patrimoine et suppression du poste d’Assistant du Directeur Général chargé des questions de sécurité préventive des postes, structures et/ou activités et personnels liés à la sécurité préventive ou à la sureté interne au sein de Sonatrach, rattachés à la direction protection du patrimoine (DPP).

Que contient le document accusant de laxisme les pouvoirs publics, et de négligence criminelle des PDG et des directeurs de Sonatrach Spa ? 

Au vu des textes réglementaires ci-dessus cités, les troupes de sureté interne d’établissement (S.I.E) chargées de la protection du patrimoine public et à la sécurité des personnes qui lui sont liées, devaient être armées ! La manière réglementaire de gérer les troupes opérationnelles sur sites et de les armer, incombe directement au premier responsable de l’entreprise ou de l’Unité, son directeur en l’occurrence.

La réponse à cette énigmatique et préoccupante question se trouve amplement détaillée dans les dispositions prévues par le document portant «Règlement intérieur de Sureté Interne d’Établissement de Sonatrach» que beaucoup de managers dans le secteur des hydrocarbures ignorent son existence, et d’autres ignorent son contenu… Pourquoi ? 

C’est un document écrit en arabe composé de 25 pages contenant 59 articles, ayant pour titre : Réglementation de Sureté Interne, signé à l’époque par le PDG de l’entreprise Sonatrach M. Abdelmadjid Attar, mis en application le 1er septembre 1998.

Pour plus de précision sur le laxisme des pouvoirs publics (tutelle, wali, autorités sécuritaires…) et la fatale négligence commise, les PDG et directeurs des unités passés et présents de Sonatrach d’avoir inefficacement doté les unités de l’entreprise de troupes de sureté interne d’établissement d’armes et de moyens humains et matériels comme le stipule les lois citées auparavant régissant le domaine sécuritaire, notamment et précisément des dispositions par le règlement intérieur de sureté interne prévues par les articles n°5, 19, 51, 54, 55, ou l’article n°5 stipule nettement que :

«La sécurité de l’entreprise se présente sous un ensemble de dispositions légales, réglementaires et pratiques, qui contribuent à la protection et la préservation de l’entreprise ou de l’unité et leur défense par l’utilisation de la force, et en cas de force majeure, y compris par l’utilisation des armes contre tous types de dangers, notamment les attaques ennemies de sabotage, de vandalisme, de destruction et d’empêchement de la bonne marche normale de l’entreprise ou de l’unité». Une irréfutable nette preuve !

Cependant, dans une déclaration à la presse nationale le ministre de l’Énergie et des Mines, M. Youcef Yousfi a déclaré que les entreprises étrangères n’ont jamais exprimé le désir de s’en aller après l’attentat terroriste de Tiguentourine de janvier 2013, elles sont invitées à venir constater de visu l’amélioration sécuritaire apportée par le gouvernement algérien. Répondant à une question sur l’exigence du géant BP pour que des conditions de sécurité optimales lui soient accordées après l’attaque de Tiguentourine, le ministre a indiqué que l’Algérie avait totalement révisé le dispositif de sécurisation de ses sites pétroliers après cet incident tragique qui a coûté la vie à 37 otages étrangers et à un Algérien.

A notre connaissance de citoyens sur la vie des sites pétroliers et gaziers de l’entreprise Sonatrach, sur le terrain au sud comme au nord du pays, aucune législation ni réglementation algérienne n’a été modifiée par le Parlement à ce jour concernant la protection du patrimoine public par les sociétés de gardiennages et la sureté interne d’établissement, la seule nouveauté existante : c’est d’avoir chargé par directive des groupes militaires des Forces Armées de prendre en charge la sécurité des sites pétroliers et gaziers, et celle des déplacements des expatriés, mais de quelle manière et à quel prix...!

Pour ces faits graves qui ne datent pas d’hier, qui punir pour fatale négligence criminelle ? Les pouvoirs publics ? La tutelle ? Le ou les ex PDG de Sonatrach ? Ou bien les directeurs des unités de Sonatrach ou enfin : «tous ceux qui n’ont pas permis le port d’arme pour les agents de sureté interne sur les sites pétroliers et gaziers de Sonatrach depuis le 1er septembre 1998» ? Les patrons des sociétés privées nationales et internationales de sécurité et de gardiennage en connaissent des choses sur la raison de la pérenne médiocrité dans ce domaine sécuritaire… Un secret de Polichinelle sur ce business qui ne dit pas son nom !

Ainsi, comme solution au grave déficit du management stratégique et à la grave défaillance de sécurité des sites pétroliers et gaziers de Sonatrach, son PDG M. Abdelhamid Zerguine est limogé. Silence, on tourne la page…

Quant à justifier la vertigineuse chute de production des géants champs pétroliers et gaziers de Hassi Messaoud et Hassi R’mel, une chute de presque 20% connue durant les exercices 2012/2013 «une fâcheuse situation pour le pays qui mérite d’être expliquée raisonnablement aux Algériens dans la vérité», dont le nouveau PDG de Sonatrach P/I M. Saïd Sahnoun (ex-vice-président Sonatrach de l’Activité Amont) en connaît de terribles choses inavouées.... !

En finalité, le sauvetage de notre économie nationale n’est techniquement nullement possible avec le recours effréné et dangereux à l’exploitation des gaz de schistes en Algérie, mais à la maîtrise efficace de l’exploitation des gisements conventionnels qui nous échappe grandement pour le moment après plus d’un demi-siècle d’indépendance et de nationalisation des hydrocarbures.

Vivement le rappel du Conseil national de l’Energie (CNE).

M. Lefhel

Voici le document PDF >>

Plus d'articles de : Algérie

Commentaires (2) | Réagir ?

avatar
sarah sadim

"Pour ces faits graves qui ne datent pas d’hier, qui punir pour fatale négligence criminelle ? Les pouvoirs publics ? La tutelle ? Le ou les ex PDG de Sonatrach ? Ou bien les directeurs des unités de Sonatrach ou enfin : « tous ceux qui n’ont pas permis le port d’arme pour les agents de sureté interne sur les sites pétroliers et gaziers de Sonatrach depuis le 1er septembre 1998 » ? Les patrons des sociétés privées nationales et internationales de sécurité et de gardiennage en connaissent des choses sur la raison de la pérenne médiocrité dans ce domaine sécuritaire… Un secret de Polichinelle sur ce business qui ne dit pas son nom ! "

A titre additif, SVP votre article sera sans intéret et malhonnete en éludant la véritable et premiére victime de cela: L a sécurité nationale, et, non Zerguine.... Le DRS a déjà été mis au pilori et destructuré AVANT LE LIMOGEAGE DE CE ZERGUINE, quand au port d'armes, tous ces étrangers et ces privés sécuritaires étaient armés, c'est faux ce que vous affirmez dans ce chapitre, ou, alors on vous a désinformé.

Par contre ce que vos sources ne vous ont pas dit, c'est la remise sécuritaire à la france de nos sites gaziers, en secret actuellement, car c'est une bombe qui pétera au né du pouvoir... Merci quand meme d'avoir remis sur table le devenir immédiat de la sécurité économique de l'algérie, bien des surprises sont en cours.

avatar
sarah sadim

Enfin les vérités commencent à se dévoiler, la sécurité des sites a été vendue à des privés sécuritaires nationaux ou étrangers à prix d'or, secret de qui.... Pas de Polichinelle.

Le DRS et La DSI n'ont jamais étaient responsables de cette déconfiture sécuritaire des sites pétroliers, par contre Yazid Zerhouni, Chakib Khelil, et Fakhamatouhou en ont accéléré la dérive.

Alors, détruire le DRS aprés que ce dernier ait évité à l'extreme justesse la destruction de Tinguentourine, le Satan del mouradia voulait négocier avec ces terroristes, entrant en conflit ouvert avec le DRS à partir de ce jour.

Bien conseillé par ses amis francais de la DGSE, cet attentat drivé à Travers Belmokhtar par les francais, servait surtout à discréditer le renseignement algérien, aux fins de se débarrasser de trois généraux anti francais.

Finalement Toufik pour la forme est encore là, le DRS est évidé avec pire son infiltration par deux généraux "marroquins" Bendaoud à la DSI et Bouzid à la DDSE, deux valets de Said Bouteflika, point final.

La suite logique et infernale n'est qu'une affaire de temps et de conjectures, la deuxiéme guerre d'algérie est ouverte, rien ne l'arretera, avec Fakhamatouhou et son clan "Marocain" couvert par la France, et de l'autre coté des ombres opaques algériennes et étrangéres, ces derniéres décidées à nettoyer et reformater la région, trop taré par les artifices Francais.

Spectacle en live de la destruction finale, Fakhamatouhou peut toujours prier son dieu, s'il en a jamais eu en dehors du diable.