L’équipe nationale : bigoterie et fausse fierté

L'équipe nationale en prière.
L'équipe nationale en prière.

La coupe du monde n’est qu’un grand temple de la publicité, alors, autant que l’hameçon convienne et serve à flatter les égos "nationalitaires".

Dans l'antiquité "les jeux" étaient un moment solennel de conjuration des guerres qui s’accomplissait en laissant libre cours à l'émulation entre les citées rivales entre-elles. Reclus en ces temps modernes, nous sommes loin de cet esprit antique. Nos gladiateurs, reflets du niveau du sport français, même s’ils n’en sont que le second choix, peuvent bien servir à enjôler les relents nationalistes de certains. Pourtant, "leurs performances" ne font que souligner le naufrage du sport algérien.

A cette occasion, une pseudo-élite opposante abdique l’once de lucidité dont elle pouvait se parer et verse, peut-être par égarements, mais certainement par calculs politiciens, dans des célébrations hypocrites censées la faire apparaître proche "du peuple", solidaire de ses joies. Opportuniste à souhait, elle se fond d’un solidaire partage d’une joie funeste qui fait l’impasse sur le prosélytisme de cette "équipe nationale" et sur la démagogie Bouteflikienne dont l’atavisme premier est d’encourager les fausses fiertés et de gonfler de son souffle les lambeaux de voile du radeau à la dérive d’un peuple en mal de héros, de joies, de victoires ; en un mot de devenir.

L’heure est donc à la célébration de ce collectif d’activistes du "9 3", qui ne rate aucune occasion pour faire accroire qu’ils sont en "mission" divine. Qu’importe cet extravagant prosélytisme, avec ces prosternations collectives, ces gourous emportés dans les bagages et les relents de guerre de religion qui se dégagent des matchs ou de leurs veillées. Nos opposants veulent faire les beaux auprès du peuple, alors ils en oublient tout et se laissent bercer par L’Hardj Nath Lakharth.

La procession de ceux de l’autre monde : Dans la tradition populaire, il arrive à ceux de l’au-delà de venir en procession célébrer l’un des leurs sur le point de les rejoindre dans l'éternité. Mais, si, par malheur, il arrive à un de ceux d’ici-bas de se laisser séduire par cette procession joyeuse, il repartira avec elle. Cette tradition, L’hardj Ath lakharth, rappelle le mythe du chant des sirènes.

Mohand Bakir

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Commentaires (22) | Réagir ?

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chilmoune

Quand la religion infiltre le sport c'est fini pour ce pays......... il n'y a aucun avenir dans ce bled.

L'homme est né pour utiliser son cerveau afin de résoudre les problémes qu'il rencontre dans sa vie et

non prier du matin au soir et demander à DIEU de lui ouvrir les portes du paradis.

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Merci, j'ai horreur lorsqu'on mélange n'importe quoi avec n'importe quoi, laissez le sport tranquille, pourquoi mais pourquoi vous mélanger la religion et le foot !

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Emiliano Zapata

C'est bien de gagner des matchs de foot, d'être en coupe du monde de foot, cest un plus bien entendu. Mais quand je sors dans les rues de nos villes avec leurs trottoirs constemment défoncés, les ordures qui jonchent le sol dans l'indifférence générale, les bâtiments qui menacent ruine, les crachats, l'indiscipline des gens "biens" qui n'ont pas connu autre chose que cette anarchie chronique qui est pour eux "normale". A l'école, à la mosquèe et même par le grand frère on leur a appris à vénérer Dieu et son prophète, à respécter le père et la mère à la rigueur mais chier sur tout le reste"daoula" comprise. Le comportement citoyen étant le dernier souci que les prétendus "éducateurs" inculquent à ces jeunes dont ils veulent en faire d'abord et avant tout les défenseurs zélés de la (mauvaise) foi. Tout le reste est éphémère car la vie sur terre est trés courte comparée à l'éternité des feux de l'enfer et des délices du paradis. Mais alors, pourquoi des"petits malins" ramassent-ils des fortunes et accaparent des biens souvent illicitement?

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