Algérie-corruption : Les royaumes des gangsters autorisés

Algérie-corruption : Les royaumes des gangsters autorisés

Dans un communiqué envoyé à notre rédaction – et que nous publierons dans son intégralité sous forme de parties distinctes- Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) qui est la Section algérienne de Transparency International, dresse un tableau accablant de la corruption dans les wilayas.
L’AACC qualifie ce système de corruption de système des « gangsters » autorisés.

La corruption a fait des ravages lors des élections locales de novembre 2007, notamment lors de la phase de dépôt des candidatures, et des « critères » qui ont prévalu lors de l’acceptation ou le rejet de candidatures : à noter les pouvoirs exorbitants des walis et des chefs de sûreté de wilaya dans nombre de régions, qui avaient souvent droit de vie ou de morts sur certains candidats, parfois moyennant des pots-de-vin.
Mouvement des walis : changement dans la continuité prédatrice et gangsters autorisés.
Le mouvement des walis rendu public le 7 mai dernier, a suscité un énorme mécontentementexprimé par un grand nombre de citoyens. Mouvement fait dans l’urgence et la précipitation, suite aux émeutes dans la wilaya de Chlef : tentative de créer une illusion de changement, mais la politique du changement dans la continuité a prévalu. Mais c’est un mouvement sanssurprise pour nombre de citoyens avisés : le pouvoir a de plus en plus peur de la dynamiquecitoyenne locale en faveur du changement, de la transparence, du progrès et de la modernité.

Peur de rendre des comptes mais les comptes sont établis : la prédation est très souvent la règle des commis aux ordres du pouvoir. Pour se perpétuer et se protéger, le pouvoir protège ses commis aux ordres. Certains walis gèrent et agissent comme des commis pyromanes du pouvoir et de ses officines.
Dans les wilayas, daïras et communes, la petite corruption qui est devenue systémique, dopée par l’argent qui coule à flot : c’est-à-dire qu’elle est la règle et non l’exception ; elle est banalisée.
« Aucune wilaya, aucune commune n’y échappe. La petite corruption constitue la négation même de l’État dans la seule finalité qui puisse le légitimer, c’est-à-dire la recherche de l’intérêt public. Elle vide les politiques publiques de leur contenu et mine le fonctionnement des services publics les plus indispensables à la vie quotidienne. Dès qu’il y a possibilité d’interaction avec le public, tout service, tout contrôle, tout acte administratif, toute sanction,
sont monnayables et passibles de transactions occultes. Bien sûr, les stratégies, tout comme les tactiques utilisées par les acteurs des échanges corruptifs, diffèrent selon les contextes et les enjeux. »
D’autres formes de corruption utilisent la contrainte comme levier principal pour solliciter le pot-de-vin ou la faveur de la part des usagers (simples citoyens, entrepreneurs ou fournisseurs). Elles sont vécues par ces derniers comme des pratiques d’extorsion, dans lesquelles aucun service n’est véritablement fourni et les possibilités de transaction et de négociation se réduisent fortement.
- Violations dans la gestion des marchés publics au niveau des wilayas et des communes sont nombreux, et la liste n'est pas complète.
- Inflation des dépenses personnelles des chefs des Exécutifs, ponctionnées sur le budget de fonctionnement. Le train de vie d’un certain nombre de walis est proprement scandaleux, et ce, aux frais de la République et avec l’argent des contribuables : luxueuses résidences des walis et des résidences d’accueil des délégations officielles, ministérielles notamment ;
- la régie, une caisse noire qui ne dit pas son nom : de l’argent en espèces, distribué très souvent sans reçu et sans facture, caisse placée auprès de la direction de l’administration locale (DAL), comme c’est le cas à Khenchela ?
Les sorties de certains walis sur chantiers et dans les communes mobilisent des centaines de fonctionnaires de tous les services et d’énormes convois de véhicules tous terrains, comme c’est le cas à Khenchela : ces déplacements sont très coûteux et ont des rendements douteux

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Commentaires (32) | Réagir ?

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hamidou

Mr le president dela republique ramene des controleures etrangé pour voir qu 'est ce qui se passe pour tes projets l'extension de l'université d'Oum bouaghi et le po universitaire d'Ain beida le vole et la corruption des milliards dans le vent. apres ta visite les années passé le 1er homme il est felecité avec ces responsable ils vous jettez de la

poussiere voir avec le Ministre de l'enseignement superieur pendant sa visite a se site il est qhoqué lea reponse du 1er homme de la wilaya l'entrepreur il est en justice c'est bizard Mr le president comment il sait pas 17 Milliard des travaux ou lieu 5 miliard il faut un wali de l'ouest etre mur et agé isalak ghir adhaif ya sid arrais fi hadha el wilaya

allah yahfdhak ou khalik lina Mr le president

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Mourad Idir

@ walid Sdak

Vous dites que; " les autoroutes sont le socle de l'économie ".

Mais il faut se reveiller car notre pays n'a pas une économie.

Je ne suis pas contre la construction de l'autoroute Est-Ouest qui est un projet gigantesque et coûteux mais je signale simplement que les produits qui seront acheminés et les véhicules qui fréquenteront cette

autoroute sont importés de l'etranger.

Cette fuite en avant nous menera encore une fois droit dans le mûr.

La solution, c'est le retour à la terre et il urgent de réhabiliter le fellah.

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