Les 17 nouvelles wilayas : pourquoi faire ? 2. Le piège des micro-wilaya

Les 17 nouvelles wilayas : pourquoi faire ? 2. Le piège des micro-wilaya

Il faut éviter de poser de mauvaises questions à de faux problèmes faute de vision stratégique et se pose plusieurs questions en termes d’opportunités puisque l’objectif est de rapprocher les structures de l’Etat des citoyens.

Avec les nouvelles technologies n’aurait t-on pas pu décentraliser au niveau des APC, en créant uniquement quelques services ce que demande quotidiennement les citoyens ? Quel critère, population, distance, devant abandonner la vision administrative, l’espace économique ne se confondant pas avec l’espace géographique et ce pour des entités fiables ? Ne risque t- on encore accroître une bureaucratie locale avec sa cour plus néfaste qu’une bureaucratie centrale ? N’est-il pas illusoire de croire que l’on attirera des investisseurs potentiels au sein de micros wilayas ? Qu’en sera-t-il en cas de chute du cours des hydrocarbures prévue entre 2015/2017 et pourra-t-on continuer dans ces dépenses improductives, emplois rentes sans contreparties productives et subventions quitte à épuiser le fonds de régulation des recettes et les réserves de change au bout de quatre années en retournant au FMI horizon 2018/2020 ? Et là se pose toute la question de la réorganisation du territoire afin d’accroitre à la fois l’efficience économique et l’efficience sociale, existant une loi économique : les effectifs dans l’administration devant être au service des citoyens et de l’économie vivant par des transferts d’impôts, devant être réduite au minimum car ne créant pas de richesses. Rappelons que la population active du moment, au sens du BIT, a atteint en 2013 11 964 000 personnes, soit un accroissement relatif de 4,7% par rapport à septembre 2012. Selon l’ONS, la structure de l'emploi par secteur d'activité est dominée par le secteur tertiaire (commerce et services) qui emploie en 2012/2013 plus de la moitié soit 59,8% des actifs, suivi du BTP avec 16,6% (près de 2 millions dont plus de 50% sont des catégories inférieures), l'industrie (13%, donc 1,6 million avec la dominance du privé constitué en majorité de PMI-PME) et l'agriculture (10,6%). Entre 2005 et 2012, nous avons une croissance des effectifs s’élevant à 47% dans la fonction publique, presque 2 millions en 2012, plus de 2,1 en 2013 après les derniers recrutements dont 86% bénéficiant d’un statut de permanent, selon la Direction générale de la Fonction publique. Les collectivités locales absorbant environ 70% des effectifs de la fonction publique y compris DGSN et gendarmerie, soit divisé par 48 donnant une moyenne par wilaya de 30.625 fonctionnaires. Mais si on s’en tient aux statistiques du Cnas, qui prend également en compte les recrutés dans le cadre du pré-emploi, la fonction publique algérienne totaliserait près de 3 millions d’agents en 2013, ce qui nou donnerait par wilaya 45.208 fonctionnaires permanents et non permanents, ce qui renvoie à l’efficacité en référence au ratio universel de la rationalisation des choix budgétaires, technique inexistante en Algérie. C’est que globalement, le budget de fonctionnement a connu une augmentation de 378,9 milliards de dinars, comparativement aux dotations allouées dans la loi de finances 2013. Aussi, les dépenses projetées par la loi de finances PLF 2014 au cours officiel sont d’environ 100 milliards de dollars. La hausse des dépenses par rapport à 2013 est de 11,3%. Cette croissance du budget de fonctionnement est 3 fois plus rapide que celle du PIB (annoncée à 4,5% mais les prévisions dans ce domaine ne sont jamais réalisées depuis 2005, et rendant illusoire le taux de croissance de 7% horizon 2017 sans réformes structurelles). Pour la Banque d’Algérie, le poids de la dépense publique a pris des proportions inquiétantes, passant de près de 45% en 2011 à 50% du PIB en 2012. Alors que ces ratios sont de l’ordre de 27% au Maroc et 26% en Tunisie en 2011. -Selon les experts, la nouvelle croissance des dépenses de l’Etat prévue en 2014 avec l’abrogation de l’article 87 bis et les nouvelles structures administratives le cap des 50% du PIB risque fort d’être franchi en 2014. Le déficit budgétaire prévu pour 2014 est estimé à un niveau faramineux de 45 milliards de dollars qui risque d’être dépassé sauf coupes budgétaires dans certaines rubriques. Dès lors, le prix du baril de pétrole qui permet de financer les dépenses du budget de l’Etat qui était en 2013 marqué par une plus grande «prudence» de 105 dollars, pour 2014, devrait se situer entre 110/115 dollars.

Professeur des Universités Expert International Dr Abderrahmane MEBTOUL

Prochaine partie : 3. Rationnaliser plutôt les dépenses

Lire précédente partie : 1. Un caprice coûteux

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Khalida targui

ils ont dejà tué l'algerie et son peuple maintenant ils pissent sur leur cadavre

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R A M E S S E S II

Au Lieu de créer des" POLES REGIONNAUX" comme en 54, vous savez pourquoi Monsieur Mebtoul ils charcutent comme ça l'Algérie:

- créer moins de cohésion dans la socéité

- Avoir moins de régions fortes, Kabylie, Aures, Mzabs, Touregs, donc c'est purement bien réflécihi pour éloigner les groupes sociaux entre eux. surtout les régions bérébrophones.

- tant que on plus de budget à distribuer, tant l'échelle de la CORRUPTION augmente, Où sont passés les milliards distribués par $ELLAL avant le 17 Avril, jour de l'enterrement de l'Algérie.

Au final, on a bien compris le mal Algérien, tant qu'on ne réagit pas, les chose vont crescendo, ces gens peuvent même créer un HAOUCH comme VILAYA parce que le mot VALI et VILAYA vient du turque et certains ministres ont même de la decendnance Turque alors tout est relatif disiat Franck Einsteien!

RMII