La peur du changement... la paresse de vouloir le changement

Le Clan à la présidence a joué sur la peur pour rester pouvoir
Le Clan à la présidence a joué sur la peur pour rester pouvoir

Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, je vous propose d'essayer la routine.... Elle est mortelle (Paulo Coelho).

Si la peur de l'inconnu était pour beaucoup un argument de taille pour rester dans le même système de gouvernance, la paresse intellectuelle chez beaucoup de citoyens fruit de l'esprit et culture de l'assistanat, été aussi pour beaucoup dans cette régression démocratique. Pour beaucoup d'Algériens le choix du 4 mandat n'était pas forcément le meilleure choix, mais uniquement par logique de "le borgne dans le monde des aveugles est roi". Certes le pouvoir a réussi à mettre en place une machine de guerre pour réussir le forcing et d'imposer le 4 mandat, il demeure aussi que la responsabilité du citoyen reste entière dans ce choix démissionnaire, à l'heure des révolutions et la fin des mandats à vie. Il ne suffit pas de dire "l'essentiel qu'ils nous laissent tranquille...", pour que l'Algérie devient pays de justice et de droit. Ne pas se laisser faire, et prendre son destin on main, passe par un engagement politique citoyen pour sortir de cercle vicieux, de rejet de responsabilité entre le pouvoir et les citoyens, et ainsi rendre un grand service à une minorité au pouvoir, son seul exploit est de miroiter la guerre civile et l'instabilité du pays où cas ou le peuple devrait choisir autre chose que le quatrième mandat. 

Les citoyens ont le droit d'avoir peur de l'inconnu, mais ont-ils le droit de réclamer qu'on fasse le changement à leur place? "En vérité, Allah ne modifie point l’état d’un peuple, tant que les [individus qui le composent] ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes." (Coran, .... 11). Et parce que «On ne naît pas citoyen, on le devient (Spinoza)», il revient au Algériens (tous les Algériens) de participer dans le changement, et pas seulement le rêver. La politique du moindre effort ne fait pas de démocratie ni État de droit. Il est temps de sacrifier quelques privilèges et le confort du statu quo qui ne fait que reporter les crises pour plus tard, là où les choses serons beaucoup plus compliqués et la sortie de crise plus coûteuse. 

Il est évident que l'honnêteté et la sincérité en politiques commence par sortir de cette logique qui consiste a caresser dans le sens des poils, et de "peuple merveilleux et des miracles", pour un jour accepter la critique et l'autocritique si on veut avancer dans le débat démocratique, et l'instauration de l'État de droit. Le peuple est souverain dans son choix du 17 avril certes, mais pas au point de se laisser manipuler par des menaces infondées, fausses promesse, et argent sale. 

La perception machiavélique de la politique dominante chez beaucoup de citoyens ne fait que renforcer ces idées reçues, et de considérer que la politique ne peut-être que mensonges et trahisons, et ne sert à rien de changer puisqu'ils sont tous des "pourris".

La polarisation entre deux options: soit le statu-quo soit la guerre civile, comme discours de propagande lors de dernière compagne électorale, à beaucoup influencer sur le choix des citoyens au scrutin du 17 avril, surtout lorsqu'on prend en considération le manque de confiance dans l'élite algérienne , et notamment après plusieurs déceptions, et le sentiment chez beaucoup d'Algériens que le changement pacifique à l'heure actuelle est quasi impossible .

Chez beaucoup d'Algériens le choix du statu quo, et le 4 mandat, est souvent justifié par le fait que l'opposition est divisée, et incapable de s'entendre sur une personne de consensus, comme si la démocratie n'est qu'un jeu de rôle entre un pouvoir en place et une opposition, pour que cette dernière soit forcément en totale harmonie, pour se fondre dans un seul cadre idéologique et juridique. Le rôle de l'opposition, justement c'est d'instaurer un climat de concurrence idéologique entre plusieurs projets politiques. Le faite qu'elle est divisée ne peut qu'être bénéfique pour la démocratie et le pluralisme en Algérie. 

Et si le slogan de notre parti Jil Jadid est "Le devoir d'agir", c'est justement pour combattre le statu quo, la presse intellectuelle et la politique du moindre effort. Faire bouger les lignes, et de en finir une fois pour toute avec l'assistanat intellectuelle, pour peut-être un jour voir les citoyens maître de leurs destin, sujet de leurs Histoire, et non pas objet de l'Histoire. Tout ce qu'il nous manque en tant que citoyen d'une nouvelle génération, c'est d'être conscient des dangers d'une telle passivité politique qui ne fait que le bonheur d'une minorité soucieuse de ses propres intérêts au détriment de l'avenir du pays... notre avenir. 

Par Kouzzi Hadj Aissa 
Membre du conseil national - Jil Jadid

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Commentaires (1) | Réagir ?

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sarah sadim

Vous aussi, vous etes dans la confusion, personne n'attend un changement du pouvoir, et, ce dernier est incapable d'amener le changement. Ce n'est pas de la paresse, mais la survie de ce pouvoir qui est le grand cauchemard du clan de Fakhamatouhou.

Cher monsieur le pouvoir est en agonie finale, malgré son matelas financier, le changement viendra d'ailleurs, et, sera imposé de gré ou de force. Quand à la classe politique, elle devra faire son deuil aussi, car nulle, mal formée politiquement parlant, et, surtout trop opportuniste. Vous etes dans les réves messieurs des partis, seuls ceux capables de démonstration de force auront la primauté successorale, hummm, tout le monde est piégé, alors n'angoissez pas ca va venir, car cela s'appelle dialectique des mouvements sociaux et politiques des peuples.