Jean-Louis Hurst inhumé au cimetière de Diar Essâada à Alger

Jean-Louis Hurst inhumé sur la terre algérienne qu'il a chérie.
Jean-Louis Hurst inhumé sur la terre algérienne qu'il a chérie.

L'ancien porteur de valises, militant de l'indépendance de l'Algérie et journaliste français, Jean-Louis Hurst, décédé mardi (13 mai) en France à l'âge de 78 ans, a été inhumé mercredi au cimetière chrétien de Diar Essâada d'Alger comme il l'a souhaité avant sa mort.

Des journalistes, historiens, universitaires, hommes et femmes de droit, des anciens moudjahidine, des représentants du Premier ministre, du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, du ministre des Affaires étrangères et d'autres institutions, ainsi que la fille du défunt, Annik, étaient présents à l'enterrement.

Dans une oraison funèbre lue par un représentant du ministère des Moudjahidine, les valeurs et qualités de Jean-Louis Hurst, notamment, son engagement en faveur de la cause algérienne durant la guerre de libération nationale et, par la suite, envers toutes les causes justes de par le monde, ont été évoquées et saluées.

La mise en terre de la dépouille ainsi que l'urne des cendres de son épouse, décédée le 30 novembre 2012, était un moment d'émotion et de consternation. Des gerbes de fleurs ont été déposées et des roses ont été lancées par-ci par-là au moment de l'enterrement, en signe de reconnaissance mêlée à de la fierté, à l'égard du défunt. Des youyous suivis de chants patriotiques algériens ont été improvisés par l'assistance en toute spontanéité en guise d'adieu.

La fille du défunt a profité de ce moment pour exprimer toute sa reconnaissance envers l'Algérie d'avoir exaucé le dernier vœu de son père, celui "d'être enterré sous la terre qu'il a tant défendue et désiré voir libre et indépendante", ce qui représente, a-t-elle dit, "un signe fort et important de reconnaissance envers lui, le frère des frères". "Je suis très fière de voir le vœu de mon père exaucé. Pour moi, c'est symboliquement important, car il s'agit d'un révolutionnaire qui revient à la terre du pays qu'il a défendu contre le colonialisme français", a-t-elle souligné, relevant que Jean-Louis Hurst "aimait beaucoup l'Algérie et, en réalité, il n'a jamais voulu la quitter".

Evoquant le parcours militant de son père, Annik a indiqué qu'"il a toujours combattu l'injustice et défendu les peuples opprimés", relevant que lui et son épouse restent pour elle des "citoyens du monde".

Né le 18 septembre 1935 à Nancy, Jean-Louis Hurst était membre des réseaux dits de "porteurs de valises" en soutien au Front de libération nationale (FLN) pendant la guerre de libération.

Connu pour son livre "Le Déserteur", un récit personnel qu'il signe du pseudonyme "Maurienne", il réintègre, après l'indépendance de l'Algérie en 1962, l'armée pendant quelques mois pour terminer son service militaire. Il participe à plusieurs chantiers de travail volontaire en Kabylie et suit des études d'histoire à l'université d'Alger. De retour en France, il reprend son travail d'enseignant en Seine-Saint-Denis avant de se lancer à partir de 1972 dans le journalisme au quotidien Libération.

Avec APS

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