Bouteflika IV : le mandat de la dernière chance pour le clan !

Comment diable cet homme malade et âgé peut-il se prendre au réformateur ?
Comment diable cet homme malade et âgé peut-il se prendre au réformateur ?

Ce 4e mandat, va être très long, insoutenable, mais malgré tout, la lutte continue en largeur et profondeur !

Ce 4e mandat, non pas du président-absent sortant, mais du clan de Bouteflika, va être très long, même s’il ne durerait que quelques mois, quelles qu’en soient les raisons. Mais la lutte continue, car elle est enracinée dans une longue expérience, elle sera encore plus large et plus intense !

Ils ont osé et ils l’ont fait ! Ils ? Ce sont tous ceux du cercle proche et lointain du clan de Bouteflika, le milieu le plus corrompu que l’Algérie ait connu depuis l’Indépendance ! Ça se chiffre en milliards et en dollars .Ils n’ont hésité devant rien ! Et pourquoi allaient-ils hésiter ? N’ont-ils pas la culture et l’héritage de ceux qui sont rentrés des frontières du Maroc et de la Tunisie, avec des troupes fraiches, commandées par des officiers qui n’avaient jamais tiré un coup de mhirka (pétard) pendant toute la Guerre de Libération. Déjà, de ce temps-là, ceux-là n’avaient pas hésité à tirer sur des algériens pour prendre le pouvoir en 1962. Ils se sont un peu calmés car le peuple est sorti pour dire "Sebaa Sennine Barakat (Ça suffit après 7 ans !). 

Tiens ! Une coïncidence ? 52 ans après, un autre mouvement est né : Barakat ! La lutte continue!

Et comme plus tard en 1965, ils n’ont pas hésité à tirer sur le peuple pour garder le pouvoir. Tout le monde a en mémoire cette horrible image du mancho, membre du Conseil de la Révolution de Boumediene, tirant sur le peuple à Annaba, à la Karachnikov avec un seul bras! Et encore plus tard ils ont aussi tiré sur le peuple au cours des manifestations de 1980 à Tizi-Ouzou, et comme ils l’ont fait encore en Octobre 88, et encore au printemps berbère de 2001. C’est leur culture politique, leur méthode de gouverner ! Rien ne les arrête, et encore moins se cacher derrière un président-absent qui, quand il dit un mot, le Premier ministre décrète un évènement national et prononce un discours : "Il a parlé 5 fois !"

Avec la fraude et le mensonge, ils clament une victoire écrasante qui leur donne la fausse illusion de la force. Ils se sentent très fort ! 

Cependant ils savent aussi que c’est leur dernière chance, pour se remplir les poches, leurs comptes en banque à l’étranger et ceux de leurs enfants et petits-enfants. Car les caisses de l’Algérie commencent à se vider, sans nouvel apport. Ils seront obligés de racler les fonds de tiroirs, car les hydrocarbures ne fournissent plus assez pour satisfaire les appétits de plus en plus gourmands de la corruption. Les hydrocarbures fourniront de moins en moins, les spécialistes vous diront, que les champs d’hydrocarbures de l’Algérie ont atteint un niveau de production au-delà du plateau et donc c’est la chute en pente de plus en plus forte qui est déjà bien entamée. Certains techno-bureaucrates disent déjà que les gaz de schistes sont la solution pour re-remplir les caisses. Surtout ne les croyez pas ! Car l’Algérie paierait en dollars une facture plus élevée que le prix de vente sur le marché.

Les gaz et pétroles de schiste sont un gros business pour les Co qui maitrisent la technique pour l’extraire. Sonatrach est très loin de cette maitrise. Les personnes concernées vous diront que durant les années 2000, le numéro 1 de SH était parti en Amérique, avec de gros dossiers pour lui donner de l’assurance pour vendre le gaz à un prix minimum. Grande fût sa surprise de se rendre compte sur place que les prix se discutaient à la moitié du prix minimum recommandé par ses experts! Il entendait, pour la première fois de sa vie, l’expression Gaz de Schiste, malgré son dossier préparé par ses meilleurs conseillés, en fait par le groupe de la corruption sous un visage de technocrates. Il est clair qu’ils étaient vides, tous les deux, lui et son dossier, vides de la véritable information. On disait de la corruption bureaucratique et technocrate, Ragda woua tmangi (elle dort et elle mange) ! De nos jours on a ajouté, woua tassrag (et elle vole !)

Ainsi, je le dis et je l’écris, que dans ce domaine des schistes de gaz, si cela se passe dans des cercles fermés d’ignorants, le peuple algérien perdrait pour produire du gaz de schiste et va détruire ses réserves en eaux souterraines du Sahara, en plus de la grosse facture pour dépolluer le tout. Autant de chantiers, donc de contrats, qui attirent la corruption. Mais les caisses seront vides.

Mais, ils oublient un élément important : le peuple algérien a appris dans la douleur et a accumulée une expérience de lutte et de résistance inégalée, qui ne fait que se renforcer et se généraliser. La mémoire du peuple algérien est plus vaste que l’océan. Cette expérience est là présente à la base ! Et partout. C’est cela qui me fait dire que la lutte continue, comme elle avait continué des décennies avant et elle continuera des années après cette mascarade pour s’installer derrière un président-absent.

Pour illustrer mes propos, je ne vous parlerai brièvement que d’une expérience locale, d’une petite ville, Aïn Benian, près d’Alger. Comme dirait le poète, je vous parle d’un temps que les moins de 25 ans ne connaissent pas ! Cela avait eu lieu dans les années 1980 ! En fait ces jeunes connaissent même s’ils ne l’ont pas vécue ! 

En 1989, lors de distribution de logements, une mobilisation extraordinaire avait eu lieu, exigeant de nous tous, militants de base de partis et de l’organisation locale CDLD (Comité de Défense des Libertés Démocratiques) d’y être et de trouver les formes d’organisation nécessaires. Chercher les renseignements concernant tous les bénéficiaires, afficher leurs noms et avoirs, exiger la transparence, dénoncer un à un les corrupteurs qui avaient bénéficié de logements. Très vite ce programme avait gagné toute la ville. Des comités avaient pris le jour dans différents quartiers, des meetings au quotidien, dans plusieurs endroits en même temps, obligeant les forces de répression à faire appel à des renforts. Nous avions subi la répression du pouvoir, comme au cours de la fameuse Bataille Bleue, car nous avions été bombardé par des canons à eau chlorée et bleue. 

Et puis arriva le jour de ce meeting où j’avais été kidnappé, en plein milieu des manifestants, par un groupe de policiers. Je les voyais venir avec leur gourdin, un parmi eux s’était jeté sur moi, me mettant à plat sur l’asphalte, un autre me tirait par les pieds, mes mains agrippaient désespérément la grille du caniveau juste en face de l’ancien marché face à la mairie. Je vis alors arriver vers mon visage un coup de pied de botte-ranger. Il me fallait à tout prix éviter ce coup aussi je ne sais comment j’avais agrippé et enlacé des toutes mes forces, à plein bras tout le ranger contre mon visage et mon cou. Je n’ai jamais serré aussi fortement tout autre objet de toute ma vie, que ce pied de policier dans son ranger. Je ne sentais plus les coups sur tout mon corps, mais je ne voulais pas en recevoir sur ma tête, car j’étais persuadé que ce serait fatal. Je ne savais pas, alors, que ce serait pire qu’un double AVC et qu’il m’aurait fallu deux chaises roulantes poussées par deux professeurs en médecine.

Le groupe de policiers avait été obligé de me transporter de cette manière, alors que je serrai de toutes mes forces ce pied de policier, l’utilisant comme bouclier. Les policiers en question me transportèrent de cette manière obligeant leur compagnon à marcher sur un seul pied, pour traverser la largeur du Boulevard Aliane Ahcène, ensuite passer devant le kiosque à tabac du coin longer toute la ruelle attenante à la mairie pour arriver au fourgon de police stationné tout en haut de la rue. Une fois seulement que j’avais compris qu’ils allaient me jetaient dans le fourgon que j’avais lâché ma prise.

J’ai eu des rangers au cours de ma vie, au cours de mon service national, à trois reprises, en 1967, 1971, et 1978. Et en faisant du terrain partout en Algérie au cours de mes recherches géologiques. Mais de tous les rangers que j’avais usés, c’est celui de ce policier que je garde comme un souvenir très proche de mon cœur. Cela avait été suivi par un internement à la police de Chéraga, puis la prison d’El-Harrach, avec 11 de mes compagnons, et cela pendant tout l’été 1989. Pendant tout ce temps-là toute la population d’Aïn Benian était mobilisée, meeting après l’autre, les quêtes d’argent et les aides chez les marchands pour remplir le panier de visite. Toutes ces luttes avaient conduit à notre libération.

Mais quelle extraordinaire expérience de lutte pour tout Aïn Benian, les régions avoisinantes et finalement tout le peuple algérien. Les souffrances passent, mais la leçon reste et renforce notre peuple. C’est pourquoi à travers cette petite histoire, ajoutée à plusieurs avant elle, et encore plus après, pendant des années et des décennies, font que je le dis et je l’écris : Le peuple a beaucoup appris de ses luttes, son expérience est aussi vaste que l’océan !

Les quelques photos que j’ai pu retrouver dans mes archives sont publiées dans une page FaceBook

Dr Abdelkader Saadallah

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Commentaires (3) | Réagir ?

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ali Foughali

Bouteflika IV : le mandat de la dernière chance pour le clan ! Oui c'est aussi le mandat du KO pour l'Algérie.

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sarah sadim

Non Saadallah, c'est un mandat "Mortem" pour le clan, ce n'est rien sa police Bouteflika, vous verrez cela dés que cette police sera en face de tirs réels, et vous verrez tous ces SNP du Maroc baissez plus rapidement leurs pantalons. C'est une chose promise, attendons juste que cette police tire ses premiers coups de feu, vous verrez si Saadallah ce jour l'invraisemblable se réaliser sous vos yeux.

N'ajoutons plus rien, eux ils savent qu'ils seront détruits jusqu'au dernier, alors les "Pets d'oujda" ne seront pas aussi mortels, mais indiquerons parfaitement les trajectoires des autres projectiles, car la fin est inéluctable, certains se sont jurés, quitte à faire disparaitre l'algérie, Bouteflika et les siens seront détruits.

Alors si saadallah, les marches ne seront encore que pour quelques temps, et moi, je crois inutiles ces marches face à ces "Batards sans origine de la police algérienne", alors comme disez Baaziz dans sa chanson "je m'en fou.... "

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