La police du général Hamel est encore intervenue pour couper la voix aux militants du Mouvement Barakat qui ont tenté de se rassembler à l'occasion de l'ultime étape de la mascarade électorale: la prestation de serment de Bouteflika. Avec un zèle qu'on leur connaît à l'occasion des manifestations pacifiques, des escouardes de policiers excités ont violemment réprimé les manifestants. Les animateurs embarqués sans ménagement, les citoyens de passage ou qui tentaient de comprendre ce qui se passait sont intimidé et dispersés.

Voilà comment Bouteflika promet de respecter la Constitution qui comporte pourtant les libertés de manifester. Alors même qu'il prête serment sur le Livre saint, le président renie sa parole. Il est évident pour nous qui n'attendions rien de ses promesses et du système qu'il représente que ce qui se passe aujourd'hui n'est qu'une étape de plus dans la mise sous le boisseau de toutes les libertés chèrement arrachées. Le clan entend bien fermer la fenêtre de liberté en réprimant les opposants les plus convaincus, en domestiquant les plus tièdes et en achetant les autres.

Sinon que dire sur la prestation de serment après la mascarade électorale ? Rien que n'entendent ou ne voient les Algériens. Cette obligation constitutionnelle qu'il ne pouvait s'épargner a montré les limites mentales et physique du président. Pourtant tout a été préparé pour faciliter et raccourcir l'évenement.Pour autant, on a vu tout le mal qu'a eu Bouteflika à simpletement répéter les paroles qui lui sont dictées. 

R.N.

Bouteflika prête serment en une poignée de minutes.