Le meeting du tandem des deux Amar(a)s chahuté à Lille (vidéo)

Samedi à Lille. Benyounès et Ghoul subissent la colère des émigrés algériens.
Samedi à Lille. Benyounès et Ghoul subissent la colère des émigrés algériens.

A l'occasion de ce énième simulacre électoral, qui se distingue par le constat d’un péril annoncé, unanime et inédit, ressenti par la société civil. Ici ou ailleurs, en effet la démonstration du rejet des prochaines présidentielles, face à ce qui est nommée campagne, en l'occurrence, ici, par les communautés établies en France, ne fait que confirmer l’appréhension du citoyen responsable quant à la non-visibilité récente du devenir du pays.

Moins de vingt-quatre heures avant sa tenue, pas moyen d’avoir l’information sur le lieu ou l’heure exacte, et ce n’est certainement pas faute de moyens d’information. Un meeting de campagne pour le compte du chef de l’état sortant devrait être animé à Lille, dans le nord de la France, Samedi 05 Avril, ce par deux ministres très controversés de l’actuel gouvernement, et encore en exercice. En l’occurrence les secrétaires généraux des deux formations de service, le rassemblement de l'espoir de l'Algérie (TAJ) et le mouvement populaire Algérien (MPA), respectivement, Amar Ghoul et Amara Benyounes.

Sans surprise aucune, il n'y a pas de programme à l'horizon, encore moins de bilan dans le discours. Bien entendu quinze ans après il est clair qu'il n'est pas question de programme, il s'agit de discours quasi de chantage, reconduisez-nous "raïs ta3na ou le désordre", en guise de campagne dite électorale.

"Dirigez-vous juste vers les bureaux de vote et nous en ferons notre affaire" semblait entendre les deux intervenants ainsi que leur modérateur, qui, par ailleurs n’est nul autre qu’un relais du consulat, à la tête d’une fédération d’une trentaine d’associations cultuelles. Associations, sur lesquelles, entre autre il y a eu chantage.

Scandant "Système dégage", "52 ans ça suffit", "Rendez au peuple l'argent du pétrole", "one tow three où va l'Algérie" ou encore "serraqin chiyatin wi yqoulou wataniyin" et affirmant ainsi le rejet des prochaines présidentielles, un groupe de jeune n'ont pas manqué l'occasion de se faire entendre et debout d’une seule voix, celle de la vérité. Apres Marseille où il semble comme annoncé que la tradition de rejet est définitivement née et a franchis les frontières et la mer, le pouvoir est démasqué, et le système est visé, inéluctable et proche est la ruine du régime en place.

"Qu'il en déplaise, nous sommes sur la bonne voie", "nous avons un peuple que personne ne peu changer", "personne absolument personne ne peut nous arrêter". Des messages aussi équivoques que provocateurs, en guise de réponse de Amara Benyounes lorsqu’il a réussi enfin à reprendre la parole après près de quinze minutes de flottement. Le reste de l’assistance absolument indifférente à l’encontre des slogans rythmés par les opposants militants de la démocratie, témoins, sans doute, de la tromperie quant à leur présence même à ce meeting. Les personnels des relais de l’administration et leurs familles mobilisés, pratiques analogues à celles, tristement célèbres, adoptées à travers les différentes wilayas du pays.

Même vocable et méthodes du pouvoir en place, à l'autre rive de la méditerranée, les participants ramenés par bus de toutes les agglomérations environnantes (Maubeuge, Valenciennes, Calais, Dunkerque, Tourcoing, Roubaix..), "On nous a promis une conférence de «3ulama fi ddine» lance l'un des participants avant de remonter dans l’un des bus.

Un agent de la société privée de sécurité engagée à l’occasion, d'origine tunisienne affirme discrètement aux ‘’perturbateurs’’ de la rencontre «votre message est noble, votre message est passé, partagez votre action sur les réseaux sociaux, que tout le monde sache la vérité et la réalité de ces démonstrations erronées des régimes Nord-Africains, le tour de l’Algérie viendra, l’histoire aura son mot et ça sera le dernier».

Arrivés de la disposition la plus folklorique et par la porte principale de la salle, les deux animateurs du meeting s’en vont par la petite porte de service à l’arrière de la salle Alain Colas du centre éducatif et sportif de la ville de Lille. Image parfaite, préalable à ce qui attend en effet l’ensemble des artisans et des courtisans du roi Bouteflika. En ultime réponse à la dernière déclaration de Benyounes à Tizi Ouzou, un militant brandit une pancarte "Heureux Mustapha Bacha qui n’a rien vu", avant qu’il rejoigne la voiture qui devait l’emmener.

Si sur le sol du pays de Abane et de Ben M'hidi il est de plus en plus rare de croiser des analphabètes de l’authentique histoire de notre état-nation, c’est également le cas pour l'autre rive de la Méditerranée. L'aliénation se fait de moins en moins de victimes, la dissemblance est claire entre héros véritables et médiocres faut-scintillants. Des ressortissants détachés du sol de leur pays reçoivent désormais mal la thèse de la stabilité et du chaos, la stabilité ou le chaos, il est vrai que des années durant, ils se faisaient torturer par la distance vis à vis du cauchemar terroriste.

Mohand (H) Arezki

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Commentaires (4) | Réagir ?

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MEHEND AFNOUKH

Bonjour tous le monde, je tiens juste a préciser que dans le service d'ordre des deux Ammar a; aux moins un fils de harki fait partie, un certain AKLI qui n'arrête pas de critiquer le pays dés qu'il on a l'occasion, en plus a l'entrée de la salle vous avez droit a 50 euros espèce.

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