France-Télévision et le ministre de la défense au secours de l'OAS ? : un documentaire dédié à un officer putchiste sur une chaîne publique

 France-Télévision  et le ministre de la défense au secours de l'OAS ? :  un  documentaire dédié à un  officer putchiste  sur une chaîne publique

Dans trois jours, le samedi 10 mai en fin de soirée, la chaîne du service public "France 3" propose un film documentaire d'Alain de Sédouy intitulé "Le Destin d'un capitaine". Sa diffusion est prévue dans le cadre du magazine “Passé sous silence” :

Inspiré par Georges Oudinot, ce film est par ailleurs présenté comme suit :

"Après la bataille de Dien Bien Phu, le capitaine Georges Oudinot rejoint l'Algérie où il est nommé chef des SAS, les sections administratives spécialisées, à Beni Douala, en Kabylie. Il est alors loin de réaliser l'ampleur des velléités indépendantistes et les choix difficiles auxquels il va être confronté, entre discipline et sens de l'honneur. Cinquante ans plus tard, en compagnie de son épouse et de ses compagnons de l'époque, Georges Oudinot se souvient... À travers son histoire se dessine la genèse de la guerre d'Algérie."

… et également en ces termes :

"Lors de la guerre d'Algérie, l'armée française fut engagée dans une mission de maintien de la paix et de lutte contre le sous-développement, puis, après la radicalisation du FLN, dans une lutte antiterroriste. En faisant du peuple son arme principale, le FLN a conduit l'armée à recourir à des méthodes de combat contraires à ses traditions et à ses valeurs, en particulier l'usage de la torture dans la recherche du renseignement. La crise morale de l'institution militaire française, amorcée en Indochine, fut consommée dès cet instant, et connut son apogée lors du putsch des généraux, en 1960. Il s'ensuivit l'exode des Européens et le massacre des harkis, victimes expiatoires de la guerre."

Il convient de rappeler que le capitaine putschiste Georges Oudinot est l’auteur de "Un béret rouge en... képi bleu ! : Mission en Kabylie 1956-1961, Carnets d'un chef de SAS, Beni-Douala". Sur son site Internet (www.adimad-oas.com), l’association de factieux, nostalgiques de la France coloniale en Algérie, dénommée "Adimad" assure la promotion de ce livre dans les termes ci-après : « Septembre 1955. Le capitaine Oudinot revient d'Indochine, amer d'avoir dû quitter ses compagnons d'arme, les "paras vietnamiens". II a beaucoup réfléchi à cette guerre subversive perdue et comme la plupart des officiers d'Indochine, il est convaincu que lors des conflits latents, l'objectif de l'agresseur sera désormais la prise en main des populations pour les soumettre à une idéologie révolutionnaire.

"Homme de guerre, il se sent concerné par la situation alarmante de l'Algérie où une mouvance subversive indépendantiste minoritaire très active profite de la sous-administration endémique du bled pour instaurer, par le racket et l'assassinat, un climat insurrectionnel généralisé."

"La gravité de la situation contraint le gouvernement à faire appel à l'Armée et le gouverneur général Soustelle obtient, pour étoffer le maillage administratif, que soit mis sur pied un service des Affaires algériennes inspiré du service des Affaires indigènes du Maroc. Les officiers de ce nouveau service, qui portent le traditionnel képi bleu à croissant d'or de leurs "Anciens", prennent en charge de nouvelles circonscriptions : les Sections Administratives Spécialisées (SAS) créées par fractionnement des communes mixtes. Leur mission immédiate consiste à rétablir le contact avec la population, en liaison étroite avec l'Armée, et à réactiver l'Administration sous toutes ses formes. Aux yeux du capitaine Oudinot, " l'officier SAS " ainsi défini est le maillon qui manquait entre les domaines civil et militaire, confrontés à une situation de non-droit. Une fois de plus, il se porte "volontaire". En mai 1956, il est nommé chef de la SAS de Beni-Douala, en Grande Kabylie. ».

Les recherches, sur Internet, concernant le contexte dans lequel le film "Le Destin d'un capitaine" a été réalisé conduisent au très officiel site de la Garnison de Paris (http://www.garnison-paris.terre.defense.gouv.fr), éditrice d’un rapport bimensuel dont le n° 6 (16-30 avril 2008) comporte, en page 2, un encart consacré au documentaire en question (cf. pièce jointe). Il y apparaît que l’autorité militaire en a assuré la projection en avant-première, le jeudi 17 avril 2008, dans les locaux de l’École militaire à Paris.

Cette présentation a été organisée conjointement avec le "Secours de France", commanditaire du film. Composée d’anciens activistes et sympathisants de l’OAS, l’association "Secours de France", cousine germaine de l’Adimad, était représentée par deux de ses dirigeants lors d’un hommage au chef des commandos Delta de l’OAS, le lieutenant déserteur Roger Degueldre, sur le lieu de sa sépulture (cimetière des Gonards à Versailles), le 7 juillet dernier, à l’occasion du quarante-cinquième anniversaire de son exécution après condamnation à mort par la Cour militaire de justice le 28 juin 1962.

Ainsi cautionnée par le ministère de la défense, l’initiative de la promotion d’un documentaire dédié à un capitaine félon vient renforcer le sentiment à la fois d’une résurgence de l’OAS atteignant le cœur de la République et d’une contribution du Gouvernement à la réhabilitation de cette organisation séditieuse.

C’est ce sur quoi je souhaitais appeler tout particulièrement votre attention, au lendemain de la rencontre entre l’ancienne ministre de la défense avec le président Bouteflika et de ses déclarations à la presse algérienne : « À travers cette visite en Algérie, j'ai voulu manifester la volonté de la France de renforcer encore davantage les liens historiques et étroits qui existent entre nos deux pays dans un domaine de coopération particulier, celui de la protection de nos concitoyens contre les risques et les menaces du terrorisme » !

Jean-François Gavoury
Président de l’Association nationale
pour la protection de la mémoire
des victimes de l’OAS (ANPROMEVO)

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Commentaires (38) | Réagir ?

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citoyen

APPEL AUX CITOYENS du Clos Salambier.

Les pieds noirs et les fils de harkis qui conversent avec vous sur le LIVRE d'OR du clos salembier administré par marc boronad, et qui vous disent que ceux sont vos amis d'enfance, comme ATLAS - RABAH, par exemple, il n'y a qu'à aller sur le livre d'or de l'ADIMAD et vous allez trouvé de l'incroyable. meme l'adminstrateur du livre d'or clos salembier persiste et signe et il demande la censure des sites comme il censure le sien. il ne laisse passer que les commentaires qui lui conviennent à lui, et aux pièeds noirs malhonnetes comme lui. je vous invite à vérifier de vous meme et d'en juger par vous meme. d'ailleurs je pense qu'il est entrain de duper tout le monde. son seul souci c'est d'écouler sa fameuse litérature qu'il colporte de çi et de là, c'est à dire ce que vous lui transmettez comme archives, et il appelle celà de la litérature. ils joue sur les sentiments des nostalqiques du bon vieux temps. de toute façon, faites la comparaison entre le livre d'or de l'ADIMAD et celui du clos salembier. je précise que je vous ai fait appel à travers son site, il m'a censuré et vous allez remarqué ses réponses. YA OULED SAAMBIER, OULID EL-HARRACH IGOULELKOUM RODOU BALKEM, ils n'ont pas changé, et leur seul but c'est le gain. bon courage

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citoyen

monsieur gokio, les réactions de monsieur arezki sont naturelles et justes. de gaule ne nous a pas donné l'indépendance. notre libérté a été arrachée par les armes et pour cela il faudra vous référé aux archives secrétes que l'état français refuse toujour de monter aux peuples. il doit y avoir quelque chose à cacher oubien dont il a honte à montrer. enfin bref. maintenant c'est juste pour rire: croyez vous vraiment qu'une armée de grands médaillés de la honte, qui ont fui devant l'ennemis en jetant armes et bagages en 1940, qui a été chassée d'indochine en 1956, et qui subi tout ce qu'elle a subi malgrés un renfort de harkis, soit un quelque chose à qui on demande l'indépendance? non! ceux qui pensent comme vous ils doivent froler la démence. la liberté s'a s'arrache. vous savez qu'est ce qui est plus chaud que le soléil, plus dure que la pièrre et plus doux que la source, C'EST LA LIBERTE monsieur gokio. il faudra apprendre les bonnes choses et non les mauvaises. il savoir etre honnete envers soit meme pour que l'on puisse l'etre envers les autres, et c'est ce qui vous manque. sans racune. au fait, monsieur slimane, j'attend toujour votre réponse si vous le voulez bien. à bientot

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