Boukandja ou Pinocchio le menteur

Khelil et Bouteflika, une longue complicité des affaires troubles.
Khelil et Bouteflika, une longue complicité des affaires troubles.

Ce texte a été rédigé en mars 2010. Il parle de nos marionnettes et de Boukandja qui a dépouillé la Sonatrach

Les hommes sont en général des êtres honnêtes. Une fois politisés, ils changent de peau comme les serpents. Inconsciemment, ils se retournent toujours vers le mensonge quand ils veulent jouer aux grands.

Ils savent, la plupart du temps, pourquoi les citoyens ne leur font pas confiance. Pour justifier leurs mensonges, ils demandent à leurs proches ou à leurs flatteurs de témoigner qu'ils ont raison. Parfois, ils rêvent et racontent leurs rêves comme vérité. Ils construisent des châteaux en Espagne, nous font prendre des vessies pour des lanternes et nous invitent à dîner chez leurs voisins. Ils se comportent comme des Pinocchio à la Place des Martyrs. Si les montagnes accouchent parfois d'une souris, les politiciens, eux, ne donnent vie qu'à des mensonges. L'esprit humain est un ordinateur exact quand la conscience le guide vers le bon sens. Aussi bien en rêves qu'en mensonges, la conscience nous quitte et l'intuition s'efface. Notre ordinateur déconne. Le danger nous guette à tout moment et tout le monde songe au tien et au mien et oublie le sien. Que Dieu nous protège des méfaits des rêves de politiciens malsains et des mensonges maudits des diplomates intellectuellement malades.

Un politicien de bonne race est rare. Une fois trouvé, vous sentez en lui l'art du métier de gouverneur, le respect, la modestie, l'humour, l'éducation, le courage et parfois même la témérité. Un politicien de ce modèle n'oriente jamais sa politique vers des intérêts de ceux qui sous-estiment son peuple, ignorent sa souveraineté, ne reconnaissent pas sa révolution et nient ses martyrs. Il condamne ceux qui sèment la mort et la haine dans le monde et bombardent des innocents sans cause et sans raison.

Il se pose rationnellement la question de la justice de ses actes, les orientations de ses intentions et, bien sûr, la loyauté de leur justesse. Il écoute son peuple et s'interroge sans cesse sur la question de l'intérêt général de ses frères citoyens, à long et à court terme. Un politicien qui ne se questionne pas ainsi, c'est, à coup sûr, une marionnette aux mains des autres, ses actes sont maudits et nous font retourner au césarisme Gaulois ou à la tyrannie absolue d'Arioviste le Germain du Moyen-âge.

Un bon leader doit suivre sa conscience, son intuition et l'intérêt de sa nation. C'est l'humanisme et le bon sens qui font le bon démocrate et éliminent les despotes. Les grands leaders ne mentent jamais. Ils confrontent la réalité et, durant leur gouvernance, les peuples ne rêvent pas monde et merveilles chez les autres. Mais, parfois aveuglés par le pouvoir, la gloire, les roadsters, les flatteries de leur entourage, les politiciens jouent les importants et mentent comme ils respirent. A cet instant, leurs royaumes s'écroulent et ils sont traités de tous les noms.

Dans ma vie, j'ai vécu quelques années sur la terre de la démocratie non loin de Madame Liberté. J'ai vécu un instant dans le ventre de Madame Liberté. Dans ce ventre, j'ai rencontré des gens. Des gens comme nous. Des gens pas plus intelligents que nous. Le long de l'échelle spirale allant vers sa couronne, nous avons discuté démocratie et liberté.

A la sortie de ce lieu, nous étions comme des nouveau-nés. Pour ces gens, la mère était Madame Liberté. Toute verte dans sa robe en cuivre éteint et non brillant, elle impose majestueusement sa présence et ne parle pas. Elle cache les crimes de messieurs les créateurs. A notre sortie, non loin de ce dit symbole de la Liberté, j'ai vue des gens, jeunes et moins jeunes, de toutes les races, sortis avant nous ou nés avant nous, écrire sur le pavé…..

Masse de cuivre vous n'êtes qu'un symbole et une statue, la Liberté est ailleurs ! Cuivre êtes-vous la liberté ? Cuivre êtes-vous l'égalité ? Cuivre êtes-vous la fraternité ? Cuivre connaissez-vous les martyrs de l'Algérie ? Cette dernière question attira bien mon attention !

Voyageant dans l'histoire de ma chère nation, ma mémoire s'éveille et me dit : pendant cette période (entre sa conception en France et son installation aux Etats-Unis d'Amérique), Cheikh Al Haddad vivait en exil, en Nouvelle-Calédonie. En ce lieu perdu, la pression de l'armée française avec ses restrictions sauvages et ses difficultés farouches n'ont pas découragé Cheikh Haddad Aziz de lutter pour la Liberté. En 1881, il réussit à s'évader de cet enfer pour rejoindre l'Australie, l'Egypte et enfin l'Arabie Saoudite, à la recherche de sa liberté. Coïncidence ou hasard ? Son frère Si M'hamed fera de même, il s'évadera de Nouvelle-Calédonie le 5 décembre 1886 en utilisant de faux papiers…

1886 ? Cuivre ou liberté ?… Souvenez-vous de cette date !

Bien sûr je me souviens ! C'est ma date d'émigration dans ce lieu. Je suis française. Le 28 octobre 1886, deux mois seulement avant l'évasion de Si M'hamed Haddad, le Président Stephen Grover Cleveland des Etats-Unis d'Amérique devient mon père adoptif.

Madame ! Puisque la politique de démocratie est ainsi, je vous réponds en bon démocrate «Démocratie sans conscience n'est qu'opium des peuples. Ironie de l'histoire les bourreaux des Algériens sont devenus vos symboles et vos modèles».

En grève politique, je m'excuse de ce lapsus. Je voulais dire en rêve politique. En cet état inconscient, notre cerveau ne joue pas bien son rôle et fait des choses contrairement à notre volonté humaine. Il oublie son histoire et cherche le bonheur sous les bottes d'autrui. Ignorant le monde qui nous entoure et nous surveille, nous pensons grands alors que nous sommes trop petits pour ne pas dire trop faibles. Nous rêvons réacteurs et nous voyageons satellites. Nous sommes dans les nues ! Nous devenons mégalomanes et monteurs d'histoires. Je ne veux pas dire menteur de l'Histoire car les rêves ne font pas partie de notre Histoire. Une grandeur politique que nous ne voulons partager avec personne. C'est moi le maître et le héros. Les autres sont des esclaves. C'est moi monsieur politique. Après moi le déluge, dirait Napoléon l'empereur. Les autres sont trop jeunes pour comprendre ou même pour interpréter ce que je vis dans mes rêves.

Je vois dans mon rêve des vaches grasses et folles qui aident à coups de cornes (ou de pattes) des baudets maigres à déchiffrer la politique dans le braille. Les baudets étaient des animaux sourds dans un monde de vaches aveugles. Scène drôle dans le réel mais le seigneur n'a pas tort. Les vaches étaient trop agitées. Les baudets étaient très calmes et bougent leurs oreilles sourdes. De ce rêve, on conclut que dans le monde politique le maître est aveugle et l'élève est sourd. Quel gâchis pour un pauvre «ghachi».

Dans ce rêve, les maîtres sont ces managers, cadres supérieurs qui gagnent un argent astronomique dans des situations scandaleuses. Situations dans lesquelles le «club» de certains dirigeants se sert des royales rémunérations, tandis que l'entreprise est déclarée sinistrée pour ne pas utiliser le mot sonore du grand économiste Monsieur Tintamarre «le déficit». La théorie de cette économie se base sur la politique du «sers ou on te serre».

En contraste, les élèves sont ces petites gens de monsieur Sidi Heureux qui héritent d'un poste budgétaire après une dure attente et une longue halène. Drôle de gestion ! Créer un emploi se confond avec l'ouverture d'un poste budgétaire.

Notre grand économiste Da Bakir de Ghardaïa, non Dr Bakir de Dauphine, ce grand stratège n'a pas été élève de Monsieur Tintamarre, lorsqu'il nous dit : l'emploi n'existe, chez nous dans le secteur commercial, que s'il est rentable. L'emploi non rentable est générateur de chômeurs. Une économie n'est dite dynamique que si l'argent circule. Elle passe de main à main comme au handball. Ce dynamisme crée une énergie dans le monde du travail.

Pour Da Bakir, l'argent et l'information n'ont une valeur propre que s'ils circulent. Da Bakir n'est pas sorti de grandes écoles américaines ou françaises. Il a appris cette gestion dans un lieu entourée d'une muraille. Ce lieu est dit Béni-Yezgen.

Da Bakir s'étonne et s'exclame : dans un pays producteur de gaz et de pétrole, comme le nôtre, on trouve le moyen de lancer l'économie et créer de l'emploi par le biais de la Zakat. Il rigole et continue… Certains démagogues improvisent ce dynamisme économique honteux… De l'aumône pour notre République ! Emporté par son nationalisme spontané. Il continue son cours d'économie en disant, j'ai lu quelque part : lorsqu'une société est incapable d'interdire aux riches de transformer en privilèges définitifs leurs avantages temporaires, elle ne peut empêcher l'autre catégorie de faire un droit acquis du moindre avantage. La zakat est un droit divin pour les pauvres et non une charité pour les entrepreneurs.

Entamant le sujet de démocratie, Da Bakir récite un passage des essais de Montaigne : les peuples nourris à la liberté et à se commander eux-mêmes, estiment tout autre forme de police monstrueuse et contre nature… Et il continue sur un autre passage dont il ignore la source… ‘L'indépendance est la reconnaissance du fait que vous êtes responsables de votre jugement et que rien ne peut vous y soustraire; que personne ne peut penser à votre place, de même que personne ne peut vivre à votre place; que le plus destructeur, le plus méprisable abaissement est d'accepter de subordonner votre esprit à celui d'un autre, de reconnaître son autorité sur votre cerveau, de considérer ses assertions comme des faits, ses affirmations comme des vérités, ses ordres comme des intermédiaires entre votre conscience et votre existence' (référence John Galt).

Dans mes voyages à travers ce monde merveilleux, j'ai vu, j'ai vécu et j'ai connu. J'ai appris dans mes études limitées que par amour naturel une cigogne norvégienne creva l'œil de son petit en voulant l'embrasser à la manière d'une maman algérienne sincère. J'ai vu que par courtoisie ou complexe d'infériorité, un aigle du désert du tiers vide se faisant tout petit devant une perdrix américaine.

Le monde politique est un jardin enchanté. Dans ce jardin, le mensonge irrigue des plantes importées de tous les coins du monde. Les fleurs sauvages entourent des fleurs du jardin d'Aden. Les fleurs du mal de Baudelaire errent dans nos esprits entre un spleen et un idéal situés trop loin de ce jardin de merveilles. Un spleen où Causette chante les misérables d'une bourgade, près de Tiaret, jadis appelée Victor Hugo. Un idéal voulu où un monde flou se défoule. Une foule de gens, ivres de football, font preuve d'unité et de nationalisme sincère. Dans cette foule, beaucoup de braves gens sans doute, mais certains sont incapables d'être libres, justes et heureux puisqu'ils se laissent traîner et manipuler par une vague ignorante à intérêt néologique principal. Ils rêvent et ils rêveront encore.

Certains amis d'Aris (ce petit village que j'adore) disent, heureusement pour nous, les rêves ne sont ni taxés, ni censurés ni enregistrés sur disque dur quelque part. En rêve, tout est permis, l'interdit est inconnu. On est libre quand on rêve. Hélas ! En réalité, on ne nous permet pas le luxe de nos rêves, quand nos épouses ne sont pas de Tlemcen, affirme une personne d'El-Hennaya, un village limitrophe de Tlemcen. Les rêveurs ont appris à nos enfants le réflexe de demander sans savoir à qui demander.

De la même façon, ils les ont éduqués à ne rien faire, mais la générosité désintéressée de nos jeunes n'est plus à démontrer. Dès qu'il s'agit d'aider ou de venir apporter son soutien à des personnes dans le besoin, ils répondent présents. Ils sont présents quand la conscience et le nationalisme les appellent. Dieu merci ! Nos jeunes ne sont pas ce que les rêveurs ont voulu faire d'eux, s'exclame Hamid, le sage de Constantine.

Quand la sieste de la folie des grandeurs se termine, nous nous rendons compte que nos puits de gaz et de pétrole sont secs. Les Espagnols, les Italiens, les Yanji ou Yankee, les Chinois et les autres nous vendront alors nos beaux rêves au prix double d'une nouvelle énergie. A cet instant, il est impossible de rêver grand.

Le Boukandja sera nommé comme leadeur démocrate à la manière de Karzai le restaurateur de New York, pense Si Akli de Tizi. C'est ainsi que les somnambules dans les démocraties éphémères ne conservent, à leur réveil, aucun souvenir, même en provisoire, de ce qu'ils ont réalisé ou pensé dans leur somnole politique des soi-disant grands. Le somnambulisme politique est une maladie moderne. Cette maladie touche les gens du Saint-Siège. Ceux qui communiquent dans une autre langue des mensonges à un peuple dont la majorité ne pige que dalle dans ce langage. Certains politiciens pensent que tout ce qui ce dit dans cette langue est céleste. Vérité au-delà des Pyrénées, erreur ailleurs, pense se politicard. Par la même démarche, j'imagine mal Dr Bernard Kouchner s»addresser en hébreu au peuple français qui ne pige que dalle dans la langue d'Israël. L'histoire nous démontre qu'en diplomatie, la personne qui ne sait pas véhiculer une vérité dans la langue de son peuple est une personne vouée à l'échec, Elle sera, sans faute, déclassée dans les oubliettes des histoires.

La "Barakat Sidna" nous fait vivre pour comprendre ce que les autres nous veulent faire passer comme une vérité et le «Mektoub Rabi» nous tue quand nous n'avons pas compris ce que nous devons prendre comme mensonge à la place de la vérité, disent les gens de Béni-Ounif de la frontière marocaine.

Les écoles sont détruites par une gouvernance «khaldistes ou bezaghouvitch». Quatre mois de rêve écolière, je m'excuse je veux dire grève écolière… Menaces, honte et déshonneur… donnent une bonne image de l'homme de demain. L'homme qui a loupé la révolution industrielle selon certains gens. Résultat : les prisons s'entassent de drogués, de voleurs, de brigands sages et même de sages femmes escroqueuses non malades. Ces dits rêves sont absolus. Comme une masse de plomb, ils clouent le peuple au sol et le transforment en une foule pesante, inerte, sans âme, sans conscience et sans espoir. Cette vérité ne s'efforce guère de voir les choses telles qu'elles sont dans un quotidien pénible qui tord. En plus clair, la vérité s'enfonce dans une atmosphère d'ivresse durable.

Les mensonges des salons et la politique de je m'en moque, comme la bière des sans-culottes, nous rendent débiles et sans conscience.

Quand à nos députés et nos sénateurs, ils doivent lire avec attention l'histoire des sans-culottes. Le peuple ne demande pas un Robespierre pour appeler ses sans-culottes à la révolution dans son ex-outre-mer ! Robespierre n'est pas Algérien ! Le peuple demande simplement un Si M'hamed frère de si Haddad comme député défenseur de ses droits et de son honneur. Un député tel Hassan Jawhar du Kuwait qui avait pris la décision de présenter une audition contre la ministre de l'Education, Mme Nouria al Sabih, pour sauver le secteur de l'Enseignement. Hélas ! Faut–il avoir une Nouria ministre de l'Enseignement et un Jawhar peu bavard.

Je prétends ne rien dire et ma plume a noirci des pages à la poursuite de mon imagination, une imagination libre d'un éducateur qui a bien appris Rousseau, ses promenades et son Emile.

Les contes des Mille et une nuits font bien leçon de morale aux mémoires. Ils distinguent entre Sindbad et Hindbad. Sindbad était seigneur à Bagdad, alors que Hindbad était un pauvre porteur dans les ruelles commerçantes de Bagdad. La première lettre fait bien la différence des deux personnages. Chez nous, les Hinbad ont remplacé les Sindbad !

A la manière des contes de Shahrazade au vieux Shahriar, un élu comte nous raconte. Dans mes rêves, j'ai vu des bouchers en blouses blanches tâchées de sang en sit-in sur les trottoirs devant un abattoir. Tracassé par ce rêve choquant, il demanda tout haut à ses collègues en séance plénière parlementaire : interprétez, mes chers collègues, ce rêve un peu bizarre. Le rêve de cet élu bizarre me fait penser à l'histoire de Jean-Pierre Claris de Florian. Le vacher et le garde-chasse, où le jeune Colin se fait voler les vaches de son père.

Colin part à la chasse pour remplacer un garde-chasse fatigué, il lui confie la garde des vaches, mais au retour, le bilan est désastreux : le garde-chasse s'est endormi, son chien a été blessé par Colin et les vaches se sont envolées. Qu'à chacun son métier, les vaches seront bien gardées. Nos députés ou nos sénateurs, voyant les blouses blanches, ne font pas la distinction entre un boucher et un chirurgien. Ils confondent hôpitaux et abattoirs. Sous d'autres cieux, les députés ne rêvent pas abattoir et trottoir, ils font balayer les gouvernements à coups de balais et frottoirs.

Les chutes des gouvernements imagent bien le jeu démocratique et non les rêves de messieurs les beaux parleurs - «les haddars» -. Nos députés aussi bien que nos sénateurs sont incapables de s'entendre sur une technique démocratique qui nous mène vers un changement historique paisible et passable. Permettez-moi mes chers amis de vous raconter une autre belle histoire. La Pulicinella est une marionnette italienne. En France, elle s'appelle Polichinelle. Mêmes les Allemands ont leur marionnette, elle s'appelle Hanswurst. En Algérie, nous avons aussi notre marionnette. Elle s'appelle Boukandja. Cette marionnette nous donne espoir. Elle fait pleuvoir le ciel quand la sécheresse fait ravage. Boukandja fait rire mes petits enfants tous les matins avant de partir à l'école.

Ils ont créé cette marionnette. Elle s'appelle Boukandja. Elle est dotée d'un esprit de conscience. Cet esprit est perturbant et donne de très bons conseils pour réussir dans le monde des grandes affaires reliant l'eau à l'oxygène, soleil à la tuyauterie lunaire et l'électricité d'hydrogène trop cher. Nos héros des rêves sont pleins de préoccupations tous les jours. Une fois interrogés, ils répondent : nous ne sommes pas au courant des toutes ces choses. Des choses se passent dans leurs foyers mais ils ignorent. La petite Boukandja ne parle pas et elle a vu beaucoup de choses.

Chez Boukandja, la conscience est trop fragile. Elle est tissée comme une toile d'araignée. Elle tourne comme une toupie à ficelle quand elle vous parle. Boukandja n'a jamais lu un livre sur nos victoires. Cette marionnette est temporaire et sans Histoire.

Les héros, créateurs de Boukandja, sont cette petite ombre cachée qui vit à Genève, Montreux, Montréal, Paris ou au Texas. Elle est partout et nulle part. Elle suit la bourse et guette le dollar. Une ombre mobile comme toutes les ombres. Elle guide les foules vers les mirages et les rêves.

Boukandja agit en âme et conscience ! Cette marionnette possède une malice aiguë. Avec son «I wanna» je veux et son «I gonna» je vais, elle impressionne les novices de ce monde. Elle sait même rouler les R puisqu'elle peut parler espagnol. Elle danse et parle. Elle vous dit : je suis puissante et elle vous semble qu'elle est intouchable. Elle se moque de tout le monde, de notre justice et même de nos gendarmes. Elle tient le ciel et le fait pleuvoir… Sans être interrogée, notre Boukandka s'étonne et dit : autrefois, on m'a appris une expression: quand il pleut, il faut garder un pied ici et l'autre là-bas. Aujourd'hui, mes maîtres m'enseignent l'expression trop à la mode : quand il fait beau les mains ici et les deux pieds ailleurs. Nos «députas» doivent démystifier cette marionnette et raconter son l'histoire, s'ils ne veulent pas être ou paraître comme des Gogs bavards ou des Magog pillards !

Dieu merci ! Nos gendarmes ont plutôt le nez fin et savent bien que Boukandja a le bras long, elle dance chez nous et ses ficelles sont tirées ailleurs, quelque part.

A l'école, on apprend à nos enfants : plus Pinocchio ment, plus son nez s'allonge. Les cache-nez ne coûtent pas chers à Bab-Azzoun, à la Place des Martyrs ou à Bab-Ezzouar. Les cache-nez ne sont interdits ni par notre justice ni par nos gendarmes. Achetons vite des cache-nez et cachons nos mensonges. Le jeu de cache-cache est contraire aux coutumes algériennes. Le nez «le nif», symbole de la fierté, ne doit pas servir comme affiche pour nos mensonges.

En conclusion : si nous ne reconstruisons pas les foyers de culture et de création, si nous n'édifions pas une école nouvelle bâtie sur le socle de la science dont l'armature doit être la raison, l'intelligence et l'humanisme, si nous n'échafaudons pas une armée forte et moderne, si nous n établissons pas une justice solide et indépendante, nous resterons rivés à jamais dans ce quart-monde agonisant, en marge de l'Histoire et deviendrons l'homme malade des nations.

En fin de compte, le peuple, c'est nous tous avec nos gendarmes ! Vive le peuple et gloire à ses Martyrs

Pr. Omar Chaalal

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R A M E S S E S II

C'est vrai que vous avez noirci bien des pages! je vous le confirme.

RMII