Slim Othmani démissionne du Forum des chefs d'entreprise

Slim Othmani, patron de la société NCA Rouiba
Slim Othmani, patron de la société NCA Rouiba

Dans une lettre adressée au président du Forum des chefs d'entreprise, Slim Othmani, patron d'entreprise, affiche son opposition à la décision prise il y a quelques jours par une partie du FCE visant à soutenir Bouteflika pour un 4e mandat.

Les premiers clashs au sein du FCE résonnent sur la scène nationale à la suite du soutien de ce dernier à la candidature de Bouteflika. En liminaire, Slim Othmani, patron de NCA Rouiba, annonce sa démission de ce syndicat des richissimes patrons algériens. La raison ? La dernière "mascarade orchestrée par le clan de magnats souteneurs du clan présidentiel. Cette rupture en règle est "motivée par le peu de respect qui a été accordé, tant aux membres qu’au règlement intérieur de cette institution qui méritait bien mieux que cette mascarade de soutien électoral", écrit ce chef d'entreprise. Pour autant il affiche clairement qu'il ne soutient aucune autre candidature, "ceci relevant du champ strictement privé de mes opinions personnelles et ne regarde que moi". Comprendre : le FCE n'avait pas à s'impliquer publiquement dans la campagne électorale.

Et de charger sans réserve Reda Hamiani, patron du FCE : "Il s’agit tout simplement d’une question de principe que vous n’avez pas eu le courage, en votre qualité de président, de faire respecter. Ma déception, tant à votre égard qu’à celui du FCE est grande, mais ma détermination de chef d’entreprise engagé s’en trouve renforcée". 

Déjà dans un entretien au site El Watan2014, paru le 12 février dernier, Slim Othmani avertissait sur les dangers de l'implication du FCE dans la politique et des menaces que subissent les patrons de la part du clan présidentiel. "Aujourd'hui, nous sommes dans un pays où les règles du jeu sont biaisées. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans notre environnement. Personne ne s'oppose à ce qu'il y ait une multitude de candidats. Mais quelle est l'utilité d'imposer des choses à des chefs d'entreprise par la force, par la contrainte et la menace ? Je pèse mes mots quand je parle de menaces, parce que certains d'entre nous commencent sérieusement à avoir peur". 

Ce patron est manifestement resté conséquent avec ses engagements. Les autres opposants à ce soutien de l'organisation patronale à Bouteflika, lui emboiteront-ils le pas ? 

R. N.

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Commentaires (4) | Réagir ?

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DSP djaidjaa

merci

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hmimed hmimedus

Mr Slim, attendez vous a un redressement fiscale

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