Algérie-Parc naturel d’El Kala : Belkhadem refuse le tracé de contournement de l’autoroute

Algérie-Parc naturel d’El Kala : Belkhadem refuse le tracé de contournement de l’autoroute

Belkhadem que l’on savait insensible aux revendications sociales des algériens vient de révéler qu’il était tout aussi étranger à leurs aspirations écologiques. Le chef du gouvernement, qui a fini par donner suite mercredi 29 avril à la demande d’audience du Comité National de Sauvegarde du Parc National d’El Kala (CNSPNEK), a opposé une fin de non recevoir aux doléances présentées par ce collectif de défenseur de la nature au sujet du tronçon d’autoroute qui va traverser ledit parc. Après avoir reçu durant une heure trois délégués du Comité, en présence du ministre de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement et du ministre des Travaux publics, Belkhadem a tout simplement refusé de discuter la solution du contournement du Parc au motif qu’elle serait longue et coûteuse.

Après que les délégués du comité eurent exposé les raisons pour lesquelles ils contestent le passage du tronçon de 17,8 km dans le parc naturel − une contestation basée sur le décret présidentiel relatif aux statuts des parcs nationaux algériens qui interdit le passage de route importante −, ils se sont entendus répliquer par l’éclairé chef de gouvernement que « cette référence obstinée à un texte de loi est une position tranchée motivée par une interprétation tendancieuse des textes » et qu’il a décidé de confier ces textes à des experts qui en détermineront la portée réelle (?).

Les arguments (légaux) de défense puisés par le Comité dans cette loi − dans le cadre d’une politique de développement durable celle-ci impose l’option d’une solution, même si elle est plus coûteuse, dès lors qu’elle contribue à la protection de l’environnement −, n’ont pas eu l’heur de plaire au chef du gouvernement. En clair, il est reproché aux opposants du bétonnage du parc d’El Kala cherchant à faire respecter les dispositions de la loi sur la protection de l’environnement de faire … une fixation sur ce texte. Selon Belkhadem, cette argumentation et l’ensemble des raisons avancées contre le projet autoroutier découlent même d’une « interprétation tendancieuse » de la loi sur la protection de l’environnement ; celle-là même dont des « experts » seront chargés de mesurer la « portée réelle ». La ruse est évidente : il faut épuiser les militants écologistes dans des pistes vaines et faire avancer les travaux sur le terrain. Belkhadem n’a pas cacher son intention d’aller contre la loi sur la protection de l’environnement.

En attendant l’aval de ces « experts », fidèle à sa politique du fait accompli, il prévoit de poursuivre les travaux de terrassement de l’autoroute dans le parc naturel protégé. Comble de cynisme, le chef du gouvernement a mis fin à l’entretien avec le Comité de sauvegarde en s’engageant «à étudier de plus près le dossier ».

Cette audience n’aura eu qu’un seul mérite : celui de mettre à nu la duplicité du chef de gouvernement.Il y a lieu de rappeler que Le Comité avait sollicité cette audience après que le ministre des Travaux publics leur ait révélé que c’était Belkhadem en personne qui avait pris la décision de lancer les travaux de l’autoroute à l’intérieur du parc. Dans le but manifeste de gagner du temps et de faire fléchir la mobilisation autour de ce projet, assimilé par ses opposants à un génocide écologique, ce même Amar Ghoul avait annoncé en juillet dernier que les autorités publiques était à la recherche d’un tracé de contournement du parc.

L.M − source Comité National de Sauvegarde du Parc National d’El Kala

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Commentaires (18) | Réagir ?

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Bahia N.

Comment peut-on detruire une telle beaute, un tel heritage. Pensez a nos enfants presents et futurs. Consultez le peuple avant de prendre une decision regrettable. Prouvez que l'Algerie est bien un pays democratique.

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samaritain

SELON RADIO TROTTOIR NICOLAS HULOT EST A EL KALA !

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