Ukraine: le parlement et le gouvernement de Crimée occupés par des hommes armés

La partie orientale de l'Ukraine risque de plonger dans de graves affrontements.
La partie orientale de l'Ukraine risque de plonger dans de graves affrontements.

Des hommes armés ont pris possession jeudi matin du parlement et du gouvernement de Crimée à Simferopol, la capitale de cette république autonome russophone d'Ukraine en proie à des tensions séparatistes, et ont dressé des drapeaux russes, selon l'agence Interfax.

Une source au sein du parlement (Rada) a indiqué à l'agence qu'une trentaine d'hommes équipés d'armes automatiques avaient tiré vers les fenêtres de ces bâtiments, sans faire de blessés, vers 04h20 (02h20 GMT), avant d'y pénétrer.

La prise de ces locaux, à proximité desquels des milliers d'opposants favorables et opposés au nouveau pouvoir pro-européen s'étaient affrontés mercredi, a été confirmée à l'agence par le service de presse du parlement. Selon un journaliste de l'agence, les locaux ont été barricadés et sont encerclés par la police.

On m'a prévenu que les locaux de la Rada de Crimée et du conseil des ministres de Crimée étaient occupés par des hommes armés, en uniforme sans signe d'identification, a écrit sur sa page Facebook Refat Tchoubarov, l'un des leaders des Tatars de Crimée, une communauté à majorité musulmane qui s'est engagée contre le président déchu Viktor Ianoukovitch.

La Crimée, d'abord appartenant, au sein de l'URSS, à la Russie, a été rattachée à l'Ukraine en 1954. Elle continue d'héberger la flotte russe de la mer Noire dans ses quartiers historiques, la ville portuaire de Sébastopol.

Les pro-russes réclament la tenue d'un référendum sur le statut de la Crimée, dans le sud de l'Ukraine, en proie à des tensions séparatistes qui se sont accrues depuis la destitution la semaine dernière du président Viktor Ianoukovitch.

Mercredi, de brefs affrontements ont opposé des manifestants pro-russes et des partisans des nouvelles autorités ukrainiennes à Simféropol, alors que le chef du parlement local excluait tout débat sur une éventuelle sécession.

Plus de 5.000 personnes s'étaient regroupées mercredi devant le parlement de Crimée, Tatars d'un côté, les plus nombreux, pro-Russes de l'autre, selon un journaliste de l'AFP. Le corps d'un homme, apparemment mort d'une crise cardiaque et ne portant pas de signes de violences, avait été trouvé près du parlement après ces heurts.

AFP

 

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