Batna : les citoyens de T’kout demandent le désenclavement sanitaire

Le secteur de la santé sinistré à T'kout.
Le secteur de la santé sinistré à T'kout.

La ville de T’kout située dans la vallée d’Ighzar Amellal de l’Aurès, est l’un des plus grands déserts médicaux de l’Algérie.

Malgré les ravages de la silicose qui a fait 108 victimes dans le milieu des tailleurs de pierre, la ville de T’kout demeure aujourd’hui dépourvue de toutes les infrastructures sanitaires. La société civile et le tissu associatif de la ville de T’kout ont décidé d’interpeler le ministre de la santé à travers une lettre dont notre rédaction a reçu une copie.

La politique de santé publique en Algérie d’après le DSP de Batna

Des représentants de la société civile de T’kout ont déjà exposé leurs préoccupations au wali de Batna à la marge d’une visite de travail qu’il a effectué dans la région le mois passé. Après avoir entendu les doléances des habitants, ce dernier a promis de diligenter expressément le directeur de la santé et de la population (DSP) pour écouter les revendications de ces citoyens et de convenir à un plan d’urgence pour remédier à cette situation. Confiants et rassurés, la délégation t’koutienne qui a participé à la rencontre avec le DSP a exposé au premier responsable de la santé de la wilaya ses revendications, qui pour la plupart tournait autour de la prise en charge des malades de la silicose qui sont au nombre de 800. D’après les représentants de la société civile de T’kout, le DSP de Batna n’était pas animé d’une volonté sincère pour régler la situation catastrophique du secteur sanitaire de la ville et dont il est pourtant le premier responsable. La réunion tourna court lorsque ce dernier a lancé à l’adresse des citoyens : "Vous n’aviez qu’à cotiser pour vous acheter une ambulance".

Une ville sinistrée sur le plan sanitaire

Une ambulance adaptée aux insuffisants respiratoires est pourtant indispensable pour la vingtaine de malades de la silicose qui vivent sous respiration artificielle, ces derniers doivent se déplacer à Arris où existe le seul hôpital de la région afin de voir un pneumologue. Dans l’attente de la réception de l’hôpital de T’kout dont la réalisation s’éternise, les 800 malades de la silicose vivent un véritable calvaire, en l’absence d’un service de pneumologie, les malades tombent le plus souvent sous les griffes de charlatans qui leur proposent des cures de lavage de poumons en Tunisie, ces opérations qui coûtent des millions de centimes n’ont aucun effet sur la progression de la maladie d’après les spécialistes.

La lettre de la société civile de T’kout au ministre de la Santé est accompagnée d’une liste de revendications qui comprend outre la création d’un service de pneumologie avec les équipements adéquat dans la salle de soin de la ville pour le dépistage de la silicose, les citoyens de T’kout demandent l’alimentation régulière en bombonne d’oxygène les insuffisants respiratoires.

Jugurtha Hanachi

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Commentaires (1) | Réagir ?

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R A M E S S E S II

Comment expliquer au casseurs de pierres Chaouis que porté un Masque peut leurs sauvé la vie, mais ça, est le role de l'école, ils ont oublié que les poumons ne se regénerent pas et elles restent l'organe le plus difficile à soigner, à l'instar du cerveau, certe la pauvreté s'est enracinée depuis le 7 éme siécle, mais bientot la délivrance, Benflis le sauveur, sera bientot à la tête de l'Etat, les généraux Chaouis font le maximum pour le porter à la tête de l'Etat Chaoui! un rêve peut t'il devenir réalité.

Un peuple sans école est voué à la pauvreté et l'errance, l'école de Saint Augustin est fermée et la nouvelle, ne produit que des sangliers! n'est ce pas Monsieur Hannachi?

RMII