Il a fallu plusieurs semaines de violences inouies et des morts pour qu'enfin les premières arrestations soient opérés. Dix personnes, présumées impliquées dans les derniers incidents de Ghardaïa, ont été placées dimanche sous mandat de dépôt par le juge d’instruction près le tribunal de Ghardaïa, a appris l’APS de source judiciaire.

Ces personnes ont été arrêtées en "flagrant délit", a-t-on signalé, ajoutant que 16 autres personnes, présentées devant la même juridiction, ont bénéficié d’une citation directe le jour du procès.

Au total, 26 personnes ont été interpellées par les services de sécurité, ces derniers jours, et l’enquête suit son cours pour déterminer les responsables des événements qu’a connus la région de Ghardaïa depuis décembre dernier, a fait savoir un officier de la sûreté de wilaya de Ghardaïa.

Une enquête est également "en cours" pour déterminer les circonstances des actes criminels ayant entraîné la mort de quatre victimes, a-t-il ajouté.

Le calme est revenu depuis jeudi soir dans la région du M’zab (regroupant 4 communes) et aucun acte de violence n’a été signalé depuis, à la faveur du renforcement du dispositif sécuritaire et des appels à l’apaisement lancés par plusieurs parties, dont les imams lors de la grande prière du vendredi à Ghardaïa.

La région de Ghardaïa a connu, depuis décembre dernier, des échauffourées entre jeunes de différents quartiers, émaillées d’actes de vandalisme, de pillage, de saccage et d’incendie d’habitations et autres locaux commerciaux.

Cependant, malgré les graves dérives dont ont fait montre les membres des services de sécurité, aucun responsable n'a été pour le moment débarqué.

Avec APS