Lettre ouverte de Nacer Boudiaf à Ali Haroun

Nacer Boudiaf
Nacer Boudiaf

Votre interview accordée au Soir d’Algérie du mercredi 29 janvier 2014 ne saurait me laisser indifférent. Permettez-moi tout d’abord de vous rappeler ce qu’est un homme comme Mohamed Boudiaf ; un Homme desquels Napoléon a dit : «Les hommes de génie sont des météores, destinés à brûler pour éclairer leur siècle».

Est-ce les remords de la conscience au crépuscule de la vie, est-ce la vérité que vous n’arrivez pas à exorciser, est-ce plus simplement une nouvelle occasion que vous saisissez pour qu’on parle de vous, en allant encore une fois vous prêtez au jeu d’une interview pour en faire une nouvelle occasion de remuer le couteau dans la plaie ?

Ce comportement m’incite à vous citer un hadith de notre prophète Mohamed (Salla Allah Alayhi Wa Salam), quand s’adressant à de véreux Koraïchites, Il leur disait : «Si tu n’a pas honte, fais ce que tu veux !».

Laissez-moi vous rappeler un simple fait divers. Il y a quelques mois, à Constantine, un commissaire de police et deux de ses collaborateurs, ont été traduits en justice. On leur reprochait leurs négligences ayant entraîné la mort d’un citoyen qui s’était suicidé dans une cellule du commissariat. Négligences retenez bien ce mot.

L’assassinat de Mohamed Boudiaf, en direct à la télévision, assassinat que le système que vous défendez a qualifié d’«Acte isolé», a entraîné la mort du chef de l’Etat, n’a traduit personne en justice, tout simplement parce qu’il n’a pas eu lieu par négligences, mais par préméditation.

M. Allal Thaâlibi, membre de la Commission d’enquête, a fini, ces derniers temps par commencer à écarter le doute, en penchant pour la thèse du complot en déclarant l’été dernier «l’affaire Boudiaf est un crime politique et ceux qui l’ont désigné sont ceux qui l’ont tué» Aussi, le seul membre de la Commission d’enquête qui a refusé de cautionner «l’acte isolé», a été lui aussi assassiné et non par négligences, mais par préméditation.

Qui voulez-vous convaincre qu’il s’agit d’un acte isolé ? Le peuple ? Je vous défie de demander un référendum ou même un simple sondage d’opinion et vous -et le système qui a décidé de supprimer Si Tayeb El-watani- serez édifiés sur l’ampleur du soutien de la théorie du complot au sein du peuple.

Comme ceux qui l’ont lâchement assassiné, vous revenez sur l’inventé lien entre Boumaarafi et les islamistes. Laissez-moi vous dire, et à travers vous au peuple, que le présumé assassin Boumaarafi, a passé sa nuit -la veille de «l’acte isolé»- dans une beuverie à l’hôtel Seybous, à Annaba, en galante compagnie ; le tout aux frais de l’Etat, dont on devait assassiner le Chef, le lendemain. Boummarafi n’a pas de lien avec l’islamisme ; sinon comment les Services de Sécurité - et à ce niveau précis de responsabilité - l’auraient laissé dans leurs rangs ?

Certains qui étaient aux commandes au moment de « l’acte isolé » ne sont plus de ce monde. D’autres attendent leur tour. Et la vérité éclatera un jour. M. Haroun, dans quel camp êtes-vous ? Si vous êtes vraiment l’ami que vous prétendez être de Boudiaf, il est encore temps de dire la vérité. Sinon, un jour l’histoire portera votre nom parmi ceux qui ont préparé l’assassinat et ceux qui l’ont maquillé. A vous de choisir, si vous avez eu, un jour de votre vie, su ce qu’est un libre choix, car la Liberté c’est Vérité, et la Vérité, c’est du Courage.

Nacer Boudiaf

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Commentaires (8) | Réagir ?

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Moha Mohmoh

C'est le système de l maffieux

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laid baiid

Mr Boudiaf

Les assassins sont toujours aux commandes... Boumarafi, se la coule douce quelque part..

Vous vous abaissez à écrire à un lâche! Il a peur pour sa vie...

Il a préféré la vie matérielle...

On se souviendra de lui comme une serpillière de l'Etat, il passe après coup pour nettoyer..

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