Malgré la pluie, le spectre de la sécheresse plane sur l'Algérie

Les averses de ces jours ne combleront pas le manque de pluie des mois précédents.
Les averses de ces jours ne combleront pas le manque de pluie des mois précédents.

Les prévisions météorologiques déterminées pour l'Algérie pour une échéance qui va du 29 janvier au 15 février. Et les changements climatiques observés et prédits.

Je tiens à porter à votre connaissance les prévisions météorologiques déterministes que je pronostique pour une échéance de la prochaine quinzaine de jours.

D’abord, le prolongement de l’anticyclone des Açores (zone des hautes pressions) qui maintient les conditions du beau temps actuel en Algérie va être fragmenté par la profonde dépression de 950 Hectopascals qui sévit actuellement au niveau des îles britanniques, la partie occidentale de l’anticyclone va rejoindre la périphérie de son maximum isobarique qui se centralisera a l’ouest de ses bases natales des Açores et la partie Est va rejoindre l’anticyclone libyen qui va s’étendre jusqu’au sud de l’egypte. 

Cette nouvelle configuration du champ de pression isobarique autour du bassin Méditerranéen a généré à partir d’hier 29 janvier 2014 un couloir dépressionnaire qui a propulsé advectivement de l’air froid d’origine arctique vers notre pays a l’altitude de 500 Hpa qui correspond grossièrement a l’altitude de 5500 mètres en moyenne qui augmente avec les hautes pressions et qui diminue avec les basses pressions, cet air froid polaire continuera sa migration jusqu’au nord du Sahara de l’algerie a partir d’aujourd’hui 30 janvier 2014. 

C’est un hivernage insignifiant que va connaître notre pays en cette fin de janvier 2014 car l’air froid de - 25° C générateur de pluies qui va migrer dans le ciel de notre pays a l’altitude de 5500 mètres progressera jusqu’au ciel du Sahara et va vite s’évacuer vers la Tunisie et la Libye le 2 février 2014

Par conséquent et à partir du le 30 janvier 2014, une famille de perturbations pluvieuses va affecter les régions du Nord algérien, le Sud-Ouest algérien et les régions du centre ainsi que le nord du Sahara et les Hauts Plateaux, des averses et de grêles sous les orages sont prévues sur les régions côtières et sur les hauts plateaux de l’ensemble du territoire , des pluies abondantes vont s’abattre sur les régions nord du Sahara le dernier jour de l’année 2014. 

Cette famille de perturbations pluvieuses qui affectera le pays va vite migrer vers la Tunisie et une partie de la Libye le 1er février 2014 en soirée en cédant la place au retour des conditions du beau temps, toutefois les régions Est et Centre du pays continuera a subir le mauvais temps jusqu’au 3 février 2014 avec un retour durable du beau temps et les conditions anticycloniques a partir du 3 février 2014.

Cette situation du beau temps va durer jusqu’a la mI- février 2014 c'est à dire (15 jours). Globalement, les perturbations attendues en cette fin de janvier 2014 (3 jours de pluies le 29, 30 et le 31 janvier 2014) ne vont pas combler le déficit pluviométrique enregistré pour l'Algerie durant ce mois de janvier 2014 ainsi que ceux enregistrés pour le mois de décembre 2013, novembre 2013, octobre 2013 et septembre 2013. 

C’est ainsi que le spectre de la sécheresse saisonnière et annuelle annoncée que j’ai fais publier dans l’édition du 7 novembre 2013 du journal El-Watan par l'intermédiaire du journaliste MAO pour cette année 2013-2014 persiste et se confirme au fil du temps d’autant que suite aux études réalisées par le centre américain de la météorologie NOAA, publiées au mois de décembre 2013 , Le mois de novembre de l’année 2013 a été mondialement le mois le plus chaud des 100 dernières années particulièrement pour les pays du Maghreb arabe.

Le mois de novembre 2013 offre une moyenne mondiale des températures record depuis le début des séries thermométriques. Cette observation commune de la NOAA et de l'équipe Nasa / Columbia University de New York réalisée en décembre 2013 a déterminé un record thermométrique de ce mois de novembre qui dépasse celui de 2004 qui tenait jusqu'à présent le record (mais pas l'année 2004) pour la planète entière et se situe au deuxième rang pour les continents. C'est le sixième mois le plus chaud depuis le début des relevés météo au lendemain de la 2 eme guerre mondiale, le record étant détenu par le mois de mars 2010 (année record de chaud).

Le Pacifique tropical toujours en phase neutre

Cette moyenne mondiale masque comme d'habitude des variations régionales importantes, L'essentiel de l'Amérique du Nord au de mois de novembre y a été plus froid que la moyenne calculée sur 1951-1980. 

A l'opposé, la Sibérie a subi un fort écart vers le chaud. L'Asie du Sud-Est ainsi que l'Afrique et l'Amérique latine sont restés au dessus des moyennes climatologiques. L'extrêmité ouest de l'Europe est dans la moyenne. 

Du côté des océans, le Pacifique tropical est toujours en phase neutre - ni Niño ni Niña-, mais le Pacifique nord est très au dessus de sa moyenne. Si l'on regarde les prédictions des différents modèles qui tentent d'anticiper ces phénomènes du pacifique qui impactent directement sur le climat mondial elles sont aujourd'hui très légèrement en faveur de la survenue d'un El Niño, l'été prochain.. La en est raison que le "panache" des prédictions s'étale de part et d'autre du niveau zéro (égalité absolue entre Niña et Niño) pour les mois qui viennent, même si la moyenne des prédictions tire vers un Niño modéré pour l'été 2014. Si les prédictions extrêmistes minoritaires se vérifient, avec un Niño marqué, alors l'effet sur la température moyenne mondiale sera fort comme en 2010 et 1998. L'océan Indien est dans le chaud pour l'essentiel.

Le phénomène de la phase neutre NADA que traverse l’océan pacifique actuel est a l’origine de cette nouvelle oscillation océanique nord atlantique positive qui a généré le renforcement des hautes pressions subtropicales des acores et le creusement de la dépression atmosphérique d’Islande qui constituent les deux principaux centres d’actions qui pilotent la machine climatique de l’hémisphère nord avec également l’anticyclone du triangle des Bermudes. L’indice donc positif de cette ONA est a l’origine de ce déficit pluviométrique enregistré pour cette année 2013-2014 dont mes prédictions climatiques pour L’algerie ont été publiées dans l’édition El-Watan du 7 novembre 2013. 

D’autre part, l’une des autres causes a l’origine de cet nouvel épisode de déficit pluviométrique est d’origine astronomique car aujourd’hui le maximum d’activité solaire avec l’augmentation du nombre de ses taches noires a sa surface a atteint son pic d’activité avec l’enregistrement de nombreuses importantes irruptions solaires et des éjections de masses coronales ayant frappé la magnétosphère terrestre et engendré des orages magnétiques au dessus des pôles terrestres et en tant qu’astronome j’ai pu établir les corrélations entre l’activité solaire et certains événements météorologiques ayant affecté la planète ( situation de sécheresse et du grand froid) je cite : conditions anticycloniques du beau temps en algerie durant le mois de décembre 2013 et janvier 2014 a l’opposé de L’algerie des conditions du mauvais temps, grand froid et chutes abondantes de neige ayant touché au mois de décembre 2013 le Moyen Orient et au mois de janvier 2014 l’amerique du nord . 

La réponse de la pluviométrie à l'Oscillation Nord Atlantique montre que la période de forte sécheresse correspond à des indices NAO positifs de forte intensité, qui témoignent d'un renforcement de l'anticyclone des Açores et d'un creusement de la dépression d'Islande. Dans ces conditions, le rail des dépressions se déporte vers les latitudes septentrionales, ce qui favorise la mise en place d'un temps sec et doux sur le pourtour du bassin méditerranéen, notamment au Maghreb.

Lorsque le signal faiblit et a fortiori lorsqu'il devient négatif, la pression associée à l'anticyclone des Açores diminue tandis que la dépression d'Islande devient moins creuse. Dans ces conditions, avec une différence de pression faible, le rail des dépressions se déporte vers le sud et touche ainsi les régions de la rive sud de la Méditerranée, qui sont donc plus arrosées. Ce type de circulation, caractérisé par des indices NAO élevés, exprime ses effets sur les précipitations au début et à la fin de la période d'observation, à travers de forts pourcentages de stations en année humide ou très humide.Le cumul pluviométrique supérieur à 30 mm par 24 h qui a touché le territoire algérien de 1990 à 2012, une première réponse peut être apportée à cette question cruciale. Cette première constatation va dans le sens d'une augmentation de la fréquence des pluies intenses qui ont vraisemblablement un effet moindre sur la recharge des nappes que sur l'amplification du ruissellement sur les versants, des crues et des inondations.

Une deuxième analyse, portant sur la part des jours d'orage dans l'ensemble des jours de pluie une décharge électrique au moins dans un nuage, suivie d'un grondement de tonnerre, permet de consolider cette hypothèse. 

Si le retour des pluies est une chance pour les agricultures, il n'en est pas de même pour les citadins. En effet, les fortes averses provoquent des inondations et causent de gros dégâts matériels, voire des pertes humaines. Les pluies, qui avaient été tant attendues, sont ainsi devenues de plus en plus redoutées. Les dernières catastrophes enregistrées rendent compte de cette nouvelle tendance. Les deux premiers épisodes importants, ceux de Bab El Oued en 2001 et de Ghardaïa en 2008, ont fait respectivement 800 et 43 morts. En 2011, c'est toute la partie nord-saharienne (wilayas d'El Bayad, M'sila, Djelfa, Biskra, Laghouat et El Oued) qui a été le théâtre de crues violentes et d'inondations urbaines, qui ont causé plusieurs victimes et de gros dégâts matériels. 

Enfin, le dernier épisode tragique (mai 2013) a fait près de 20 morts et 56 blessés suite à un épisode pluvio-orageux ayant touché tout le littoral d'ouest en est. Durant cet évènement, la capitale algérienne a failli revivre l'épisode de 2001, puisque de sérieuses inondations ont touché une grande partie des quartiers de la ville (et notamment Bab El Oued), zone qui fut lourdement sinistrée. Les pluies en 24 h (du mardi 21 à 8 heures au mercredi 22 à la même heure) enregistrées dans Alger, à Bouzaréah, s'élèvent à 195 mm, valeur supérieure à celle observée lors de la catastrophe des 9 et 10 novembre 2001 (159,4 mm), qui était considérée à l'époque comme un record.

Une pluviosité élevée, très confortable sur le plan de la disponibilité de la ressource en eau, l'est moins pour la gestion du ruissellement des eaux pluviales et la vulnérabilité aux inondations urbaines, surtout lorsque les pluies sont intenses. Cette situation a fait apparaître un nouveau risque d'inondation, par débordement des barrages hydrauliques. Pour ces ouvrages, il s'agit de basculer de la gestion de la pénurie d'eau à celle de l'excès, alors qu'ils sont maintenant très envasés. Deux incidents majeurs se sont produits en 2012 : le premier dans la région de Mascara (barrage Fergoug) et le deuxième dans celle d'El Tarf (barrages Chafia, Bougous et Mekssa). Dans ce dernier cas (SERTIT, 2012), un lourd bilan humain et matériel est à déplorer (3 morts et des dégâts très importants sur les infrastructures et les cultures).

Face à ces importants changements climatiques et à l'augmentation de la vulnérabilité des implantations humaines, doit-on considérer que les problèmes découlent seulement des conditions climatiques ou qu'ils sont essentiellement la conséquence de l'extension abusive du tissu urbain sur des domaines qui auraient dû être réservés à l'écoulement des eaux ? Cette question est actuellement largement débattue en Algérie par les pouvoirs publics et les chercheurs. Le quotidien El Watan, dans son édition du 3 juin 2013, revient d'ailleurs sur cette problématique et sur la récurrence de tels évènements hydroclimatiques : "Changement climatique, phénomènes naturels ou urbanisation effrénée" (El Watan, 2013).

Ainsi, après près de deux décennies de sécheresse et un retour confirmé des pluies sur une grande partie du pays, l'augmentation exponentielle de la population urbaine et la multiplication des catastrophes de type "inondations" posent plusieurs questionnements auxquels des investigations scientifiques poussées pourront seules répondre.

La période pluvieuse qu’avait connue l’Algérie durant cette dernière décennie est périodiquement rompue en cette fin de l’année 2013 par ce pic d’activité maximale solaire que subit actuellement la planète car durant les années précédentes, il subsistait encore le minimum d’activité solaire ou depuis 2003, les astronomes du monde entier n’ont pas observé les taches noires solaires qui lors d’un maxima d’activité elles parsèment la surface du soleil (l’accalmie d’activité solaire avec son minima a coïncidé donc avec l’augmentation des précipitations en Algérie).

Boualem Sahraoui, climatologue et astronome

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Kacem Madani

Rien à craindre de la «nouvelle configuration du champ de pression isobarique» Mr Sahraoui ! Abd-Allah Ghoulam Allah veille sur les emballements de la voûte céleste! Pas question de configurations d’onques champs de pressions quand des « sallats el-istisska » sont fin prêtes pour reconfigurer le ciel à contre-champ de tout anticyclone! Yak mon ami Abd-Allah Ghoulam Allah?

Il ne sert à rien d’alarmer ces sourds dont les tympans sont réglés sur une gamme de fréquences réduite à des notes spectrales concentrées autour d’un timbre unique: «Allah Akbar» !