Le politiquement correct des pantins adulateurs

Amar Saïdani se prend pour le porte-parole du clan.
Amar Saïdani se prend pour le porte-parole du clan.

Heureusement que le ridicule ne tue. Le politiquement correct aussi. Sinon ce serait une hécatombe sans pareil.

Voir ces adulateurs, souteneurs à outrance d'un quatrième cycle de la stagnation, verser indignement dans le politiquement correct, donne une image risible, grotesque et caricaturale d'une échéance politique qui devait normalement être sérieuse, capitale et très disputée. Ils sont là, en guignols, l'un après l'autre ou réunis ensemble, pour s'adonner à coeur joie à leur sport favori. Ils versent, en dépassant même les limites du ridicule, dans le politiquement correct pour vendre une marchandise périmée et alitée.

Depuis, le seuil du supportable est franchi. En vorace dont le tube digestif peut avaler d'un coup deux wilayas, le chef d'orchestre de la kermesse anesthésiante, Amar Saadani, annonce au lieu et place de Bouteflika, que son maître vieillot est officiellement candidat. Et pour le besoin du politiquement correct, ce pantin qui fait horreur même au ridicule, fait fi aux bons usages et transgresse les bonnes manières. Le sérieux commande pour ce genre d'échéance que rien ne peut être délégué : la déclaration d'un postulant à la présidentielle doit être personnelle et solennelle. Mais la honte ne fait pas rougir un visage rouillé.

Embusqué derrière le politiquement correct, Bensalah auquel est remis le pouvoir législatif pour sa neutralisation, évoque l'exigence pour remettre sur selle, une quatrième fois son maître. Aberrant, mais c'est comme ça. L'exigence selon ce sieur, pièce maîtresse dansle jeu somnifère auquel s'adonnent des parrains autoproclamés, commande que l'échec soit reconduit. Que le pouvoir législatif demeure toujours une boites aux lettres. Bien évidemment que ce sénateur carriériste fasse de son mieux dans cette honteuse pratique. Il y a aussi l'autre, Sidi Said, le patron insatiable qui bouffe plus qu'il n'arrache les droits des travailleurs. Ce faux syndicaliste ose même l'irréparable en comparant son maître au grand Mandela. Là, ce n'est plus du politiquement correct mais c'est du délire, de la folie. Que peut-il y avoir de commun entre un Homme de valeur qui a passé un bail de sa vie dans les geôles de l'apartheid, qui a remet le pouvoir, et un homme sans valeur qui est animé par la seule animosité de préserver le pouvoir ?

Bien d'autres encore qui versent jusqu'au trouble dans ce sport délirant. Comme ce militant renégat et reconverti à «khobozocratie». En courtisan qui se réclame honteusement de la mouvance démocratique, Benyounès affirme que le vétéran, grand malade, va bien et que son cerveau fonctionne mieux que le sien. Cela, ce n'est pas du délire, car la petite cervelle du sieur brosseur est limitée, toute bête, à idolâtrer son parrain auquel il réclame l'intronisation éternelle, comme sa collègue qui avouait vénérer son chef parce qu'il l'avait faite ministre.

Il y a également ce ministre de la communication qui a institutionnalisé le politiquement correct quand, pour justifier la désignation des membres de l'autorité de régulation au lieu de leur élection comme revendiquée par les professionnels, a déclaré que l'audiovisuel est un domaine de l'Etat. Et la preuve est déjà donnée par cette chaîne d'Ennahar qui ne tente rien à part le politiquement correct.

Encore, il y a ces plumes, lèche-bottes, lamentablement soumises, qui dressent quotidiennement un tableau politiquement correct louant parrains et maîtres, vantant stagnation et inertie et chantant continuité et prolongement. Mais au final, pour tenter le politiquement incorrect, il faut être une âme frondeuse. Ce qui ne sont pas ces adulateurs.

Zoubir Zerarga

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Commentaires (9) | Réagir ?

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Aksil ilunisen

Une Algerie etait chaufée a blanc par Ben-Bella, puis Bou-Kharrouba, ensuite Ben-Djedid. Ne pas s'etonner quand les intellectuels algeriens fuient le pays et laissent derriere un pays en voie d'extinction.

SONATRACH! Sage SONATRACH! Dites-nous "COMME-BIEN" de barils reste-il encore?........... COMME MAL on le sait TRES BIEN, merci!

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hamid chabi

Eh, Pauvre Algérie pauvre mon cher pays, comment es - tu arrivé là?

un pays qui a enfanté des: Saint augustin, emir abd el Kader, El mokrani, Ahmed oumeri, Bouziane el kolei, Abane ramdhane, Ben boulaid, EI arbi ben m'hidi, Amirouche, Si el houas, ben boulaid, hassiba ben bouali, aissat idir, Souidani boudjemàa, abd el Hamid mehri, Mustapha lachref, Ait Ahmed etc etc la liste est longue.

Mais comment on est arrivé à ce point au point ou un homme s'envole avec la richesse d'un pays " Ce minuscule de l'énergie " il sort du pays comme si rien n'était !!!!!! voila un échantillon des hommes d'aujourd'hui

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