Syrie : Paris, dernière ligne droite avant Genève 2

Conférence des amis de la Syrie en France.
Conférence des amis de la Syrie en France.

La préparation de la conférence de paix sur la Syrie, Genève 2, entre dans sa dernière ligne droite, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. La semaine dernière, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a envoyé aux participants leurs invitations officielles et le début des discussions est prévu le 22 janvier à Montreux, en Suisse.

"Cette conférence internationale est une occasion unique de mettre fin à la violence en Syrie et d’assurer le rétablissement de la paix en répondant aux attentes des Syriens", a-t-il déclaré.

Les invitations ont été envoyées aux participants syriens et étrangers de Genève 2, dont la liste a été fixée lors d'une réunion trilatérale des représentants de la Russie, des USA et de l'Onu fin décembre. Le porte-parole de l'Onu Farhan Haq a précisé que les délégations des cinq Etats membres permanents de l'Onu (Royaume-Uni, Chine, Russie, USA, France) seraient présentes à la conférence, ainsi que celles de l'Algérie, du Brésil, de l'Allemagne, du Danemark, de l'Egypte, de l'Inde, de l'Indonésie, de la Jordanie, de l'Irak, de l'Espagne, de l'Italie, du Canada, du Qatar, du Koweït, du Liban, du Maroc, de la Norvège, des Emirats arabes unis, d'Oman, de l'Arabie saoudite, de la Turquie, de la Suède, de la Suisse, de l'Afrique du Sud et du Japon. De plus, trois organisations internationales seront représentées au forum : l'Union européenne, la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique. 

L'Iran ne figure pas parmi les participants bien que sa candidature soit soutenue par la Russie et l'Onu. Quant aux Etats-Unis, ils ont imposé plusieurs conditions à Téhéran.

Selon la porte-parole du département d'Etat américain Marie Harf, l'Iran doit d’abord exprimer son soutien au gouvernement de transition syrien, dont le président actuel Bachar al-Assad ne fera probablement pas partie. Deuxièmement, Téhéran doit appeler le gouvernement syrien à cesser les attaques contre la population civile.

Le secrétaire d'Etat John Kerry affirme que l'Iran doit publiquement reconnaître le communiqué de la conférence Genève 1 du 30 juin 2012 afin de pouvoir participer à Genève 2. Il estime toutefois que les représentants iraniens pourraient jouer un rôle primordial en agissant en marge de la conférence. Téhéran a répondu qu'il n'accepterait aucune proposition qui serait irrespectueuse à son égard. D'après la porte-parole du MAE iranien Marzieh Afkham, l'Iran rejettera les conditions "portant atteinte à sa dignité".

Le secrétaire général de l'Onu n'écarte pas la possibilité d'une entente entre Sergueï Lavrov et John Kerry sur la participation de l'Iran à Genève 2, aujourd'hui à Paris. D'autant qu'à l'issue de leur tête-à-tête ils seront rejoints par l'émissaire de l'Onu et de la Ligue arabe pour la Syrie Lakhdar Brahimi, qui est également favorable à l'invitation de l'Iran en Suisse. "Nous espérons que John Kerry et Sergueï Lavrov réussiront à s'entendre, au cours de cet entretien, sur la participation de l'Iran à la conférence internationale sur la Syrie", a souligné Ban Ki-moon à la veille de cette réunion à Paris.

Entre temps, l'opposition syrienne qui devrait s’asseoir à la table des négociations avec les représentants du gouvernement syrien n'a pas présenté la composition de sa délégation mais a même reporté l'examen de la question au 17 janvier. "Il n'y a toujours aucune garantie que le forum international se soldera par un succès et permettra d'accomplir les objectifs de la révolution syrienne", a expliqué une source du secrétariat de la Coalition nationale syrienne, basé à Istanbul.

Avec Ria Novosti

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