France : des produits retirés après la mort de nourrissons à Chambéry

Marisol Tourraine n'a pas évoqué le nom des produits retirés.
Marisol Tourraine n'a pas évoqué le nom des produits retirés.

Tous les lots de poches alimentaires qui pourraient avoir provoqué le décès de trois nourrissons en décembre à l'hôpital de Chambéry (Savoie) ont été retirés, a déclaré samedi la ministre de la Santé Marisol Touraine sur Europe 1.

Une enquête administrative a été lancée, parallèlement à l'enquête judiciaire ouverte auparavant, a précisé la ministre. "Nous avons fait retirer tous les lots de produits (...) qui semblent avoir provoqué le décès de ces nourrissons", a déclaré la ministre sur Europe 1, évoquant un "accident gravissime". Cependant la ministre a évité de donner le nom de ce produit soupçonné d'avoir causé la mort de ces nourrissons.

"Les familles ont droit à l'information, elles doivent savoir ce qui s'est passé. Et en même temps nous avons pris les premières mesures, qui doivent permettre de rassurer : il n'y a plus dans les hôpitaux de produits semblables à ceux qui ont été utilisés à Chambéry", a-t-elle ajouté. La ministre a indiqué ne pas avoir eu connaissance d'autres incidents graves qui auraient pu être provoqués par l'utilisation de produits similaires.

Le directeur de l'hôpital de Chambéry a indiqué samedi lors d'une conférence de presse que les symptômes observés sur un quatrième nourrisson avaient permis d'identifier ces lots, puis de les retirer.

"Le quatrième enfant a manifesté les mêmes symptômes que les trois enfants précédents alors qu'il n'était pas dans le service de réanimation, puisque ce service avait déjà été fermé depuis quatre jours" à la suite des décès, a déclaré Guy-Pierre Martin.

"Actuellement, certaines poches sont en cours d'analyse, nous n'avons pas encore les résultats de ces analyses. Dans quelques jours on aura peut-être des informations plus complètes sur ces résultats", a-t-il ajouté. Le directeur n'a pas souhaité donner le nom du fabricant de ces produits mais, prié de dire si ce dernier était français, il a répondu: "je pense".

L'hôpital, qui fait lui-même l'objet d'une plainte des familles, a porté plainte contre X, les responsabilités pouvant se situer à divers étapes de la chaîne "complexe de fabrication et de distribution" qui a conduit aux décès, a également dit le directeur.

Avec Reuters

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