Les Etats-Unis appellent ses ressortissants à quitter le Soudan du Sud

Les Etats-Unis appellent ses ressortissants à quitter le Soudan du Sud

L'ambassade des Etats-Unis à Juba a appelé vendredi 3 janvier tous les Américains se trouvant au Soudan du Sud à quitter le pays, et ferme ses services consulaires à partir de samedi. « Le département d'Etat a ordonné une nouvelle réduction du personnel de l'ambassade des Etats-Unis à Juba à cause de la détérioration de la sécurité », indique l'ambassade.

Un vol d'évacuation « vers le pays voisin sûr le plus proche » était organisé vendredi. Deux avions militaires américains ont décollé de l'Ouganda pour Juba, et l'un d'eux a déjà évacué une vingtaine de membres de l'ambassade. Celle-ci invite les Américains qui ne peuvent pas prendre ce vol d'évacuation à « examiner leur situation en termes de sécurité et à envisager sérieusement de prendre un vol commercial » pour quitter le pays. 

Les Etats-Unis ont déjà évacué de nombreux ressortissants depuis le début de combats meurtriers, mi-décembre. D'autres pays, dont la Grande-Bretagne, l'Ethiopie, le Kenya, l'Ouganda et la Somalie, ont également organisé l'évacuation de leurs citoyens.

Pour autant, les Etats-Unis, parrains de l'indépendance du Soudan du Sud en 2011 et son principal soutien depuis, ont assuré qu'ils continueraient de soutenirles efforts en faveur de la paix. Washington va aussi débloquer 50 millions de dollars d'aide humanitaire supplémentaire, portant l'aide américaine aux réfugiés et aux victimes des combats à 330 millions.

Des négociations sur un cessez-le-feu au Soudan du Sud se sont ouvertes vendredi à Addis Abeba, et doivent se transformer en pourparlers « directs ». Mais sur le terrain, les combats ont continué, avec l'avancée de l'armée vers la ville stratégique de Bor.

Le Soudan du Sud est déchiré depuis que le président Salva Kiir a accusé son ancien vice-président Riek Machar, limogé en juillet, de tentative de coup d'Etat le 15 décembre. Le conflit aurait déjà fait des milliers de morts et 180 000 déplacés. S'il est alimenté par une vieille rivalité politique, il revêt aussi une dimension tribale, en exacerbant les antagonismes entre Dinka, tribu de M. Kiir, et Nuer, communauté de M. Machar.

Avec AFP

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