Des douze apôtres et des douze parrains

En Algérie, on n’a pas besoin d’archives pour savoir que les clés du poulailler ont été offertes au renard en l’an 0
En Algérie, on n’a pas besoin d’archives pour savoir que les clés du poulailler ont été offertes au renard en l’an 0

"si le réseau tombe, mouillé comme tu es, tu tombes avec lui"

Quand un vieux disait : "Avant c’était mieux", il faisait sourire, devenait suspect. Et pour cause, du temps de la barbarie, il incarnait la sagesse, l’expérience, raflait les honneurs. De nos jours, l’Ancien intériorise la débilité, coupe sa langue. Pourtant, des archives débarrassées de la poussière de la boîte noire de l’Histoire lui donnent raison de plus en plus. Le parrain a bien remplacé l’apôtre sous nos applaudissements de manchots. En Algérie, on n’a pas besoin d’archives pour savoir que les clés du poulailler ont été offertes au renard en l’an 0, reprenant l’expression de Marx. Le restant, s’il existe, repose en paix dans les bibliothèques secrètes de notre amie la France. Quant à notre FLN, analphabète ou pas, le moindre billet doux amer se conserve mieux en cendres. Nos autoproclamés n’aiment la paperasse que dans la grosseur des dossiers administratifs qui brisent les bras des hors-système. Certes, l’histoire des Arabes a été écrite par des étrangers. Ibn Khaldoun, qui doit sa célébrité à ces derniers, n’a pas hésité à encenser le sultan en culpabilisant ses serfs. Et notre fierté nationale l’émir Abdelkader accueilli en France sur un tapis rouge et doté d’une pension trop généreuse pour l’époque et pour un vaincu. Marx savait : "Nous reconnaissons notre vieil ami, notre vieille taupe qui sait bien travailler sous terre pour apparaitre brusquement : la Révolution." Il fallait attendre l’écroulement de l’URSS pour que le KGB accepte que les historiens jettent un œil sur les carnets de la révolution bolchevique qui a changé la face du monde. Résultat : ce sont des banquiers new-yorkais qui l’ont financée. Dis-moi qui te donne ton argent, je te dirais qui est ton maitre. Quelle poisse, on a cru vraiment à l’utopie du communisme malgré le massacre de la famille tsarine enfants compris. Les banquiers suisses ont bien financé Hitler. Une banque a toujours de l’argent pour faire couler le sang. Qui a financé notre Indépendance, notre terrorisme, sans doute nos arrière-petits-enfants le sauront un jour quand le secret n’aura plus d’importance. "Ce qu’il y a de terrible quand on cherche la vérité, c’est qu’on la trouve." (1)

Dans son livre L’Empire de la Honte, Jean Ziegler écrit que les machettes qui ont servi pour le génocide du Rwanda ont été fabriquées en Chine et financées par des banques françaises et égyptiennes… Dans son livre "Comprendre l’Empire" Alain Soral, décortique la forteresse maléfique de la goule Banque. Il fallait bien se venger de ces religions monothéistes qui prônent l’humanisme malgré leur misogynie. Pour survivre, un saint doit d’abord mourir. Quel lien unissait un Kennedy et un Saddam ? Malgré leur différence de pedigree, leur mort non-naturelle, ils ont eu un souci commun : le dollar. Le premier voulait le "moraliser" le second s’en débarrasser. C’est la crise de 2008 qui a révélé au commun des mortels c'est-à-dire aux milliards d’habitants de cette planète 7 183 587 710 (2) que leur vie et leur mort dépendent de 12 salopards. Benjamin Disraeli, fin politicien, avertissait déjà : "Le monde est dirigé par des personnages très différents de ce que peuvent imaginer ceux qui ne sont pas dans les coulisses." Le dandy de la reine est prudent puisque tous ceux qui menacent le trésor du Temple sont voués à la malédiction. Cette Camorra tient le monde en choisissant celui qui fait semblant de le gouverner : le Président américain. Ce dernier est assassiné illico (Kennedy, Lincoln…) s’il mord la main nourricière. On a écarté le Général De Gaule en le remplaçant par l’ancien banquier des Rothschild, Pompidou. Plus besoin de sang pour éliminer l’intrus, il n’y a que ces sauvages d’africains et d’arabes qui persistent à saigner le mouton pour l’empêcher de braire. Si Boudiaf était américain on lui aurait collé une affaire de mœurs et hop le ménage est fait ou mieux, zéro dollar à dépenser pour son élection. Comment ils nous ont piégés ? Les historiens, les ethnologues, les archéologues les sociologues tous les experts « incorrects » nous rassurent : le mal vient de loin. Tout au début de l’Histoire, au moment du partage, du don, de l’égalité, avant la naissance de l’égoïsme, les humains étaient frères. On peut le constater dans les tributs primitives qui survivent depuis des milliers d’années avec pour seule menace le monde civilisé vieux d’à peine deux siècles et déjà au stade de l’explosion. Puis vint un jour de famine, d’exaspération où quelques malins eurent l’idée d’inventer des forces invisibles à amadouer par des sacrifices humains, animaux, pour finir en offrandes plus lucratives. Le prêtre enrichi devait sécuriser son or d’où le besoin d’un gardien. De cette complicité entre deux parasites, le religieux et le guerrier, la pauvre "fourmi" fut condamnée à travailler pour trois. Le monde désormais bascula dans l’esclavage du grand nombre. Bien sûr il y a eu le siècle des Lumières, les révolutions, les Droits de l’Homme pour aboutir finalement à l’ère d’une mafia occulte internationale nommée : Banque. "Une nouvelle caste emblématique de techno gestionnaires du Capital désormais coupés de toute attache géographique et moral dont les salaires vertigineux…quel qu’en soit le coût social… Une mise en relation directe et mercenaire du salaire et du profit, également mise en place au même moment chez les autres acteurs clefs de la mondialisation : sportifs de haut niveau… acteurs-chanteurs-producteurs…qui en assurent la promotion médiatique. Un petit monde de nouveaux riches qui va constituer devant le consommateur-spectateur désormais statutairement salarié précaire, cette hyper classe mondiale aux revenus exponentiels, mais dénuée de culture "humaniste"… Une nouvelle caste de ploucs prédateurs… Idéologie faite d’inégalités sociales masquées par un antiracisme métisseur ; soit en réalité, l’apologie d’un monde désormais fondé sur le capitalisme purement spéculatif, donc le refus de tout ce qui prend sens dans la durée : cultures enracinées et perspectives historiques…"

Dans les pays arabes, contrairement à l’Occident, la Couronne n’existe pas sans Eglise, l’imam est le plus sûr soutien du sultan. Le rêve de Napoléon. Mais aux yeux de ce grand stratège qui a puisé son génie dans les livres, on n’assassine pas Voltaire malgré ses défauts. Et à ses yeux, le prestige dominateur de l’Islam ne collait pas avec un peuple égyptien jugé trop idiot. Pour Boumediene comme pour Nasser, l’Ouma n’a jamais été en rivalité avec le tandem socialisme-nationalisme. Leurs successeurs se sont contentés de laver le maquillage pour "purifier" la façade. Le sultan n’a qu’un seul objectif assurer le double paradis en construisant son Palais et sa Mosquée. C’est l’argent qui fait sortir de la terre le temple pas l’inverse. Un PDG de la banque Goldman Sachs (3) affirme que le banquier fait le travail de Dieu. La masse abrutie est manipulable à souhait : à chaque colère populaire, un conflit vient à point pour tout calmer. "Envoyez-les dans n’importe quelle guerre, ils oublieront de critiquer votre gouvernement.»(4) Aujourd’hui, on préfère les génocides "chirurgicales" sur des populations "inutiles" pour rentabiliser les usines d’armes, faire des razzias avec la complicité des dictateurs sur place. Démodées, les grandes guerres qui perturbent le climat des affaires et peuvent échapper à tout contrôle. Partout, les dieux maffieux tirent sur la corde jusqu’à en faire un amas de poussière recouvert d’un simple vernis. Parlant du peuple américain, Henry Ford a dit : "Il est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire, car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin." En inventant le dollar valeur du dollar c'est-à-dire le faux papier certifiant le faux papier, la Banque offrait à la crise économique son immortalité. Un désastre programmé par des caïds parasitaires. Déjà en 1924, le président Wilson, élu grâce aux banquiers comme Obama, faisait de la repentance son testament à propos du FED ancêtre de la Banque centrale : "Je suis un homme des plus malheureux. J’ai inconsciemment ruiné mon pays. Notre grande nation industrielle est désormais contrôlée par leur système à crédit. Notre système de crédit est privatisé, c’est pourquoi la croissance du pays ainsi que toutes nos activités sont entre les mains d’une poignée d’hommes qui, si nécessaire, pour des raisons qui leur incombent, peuvent geler et détruire l’authenticité de la liberté économique. Ainsi sommes-nous devenus un des plus mal gouvernés, des plus mal contrôlés et des plus soumis des gouvernements du monde civilisé. Il ne s’agit plus d’un gouvernement d’opinion libre…" L’avenir devait lui donner raison. Face à un monde occidental endetté saturé, l’Amérique frappe en mendiante aux portes de la Chine. Mais le grand dragon jaune n’est pas le nain algérien où le FMI a le contrôle total. "Quand les Chinois cesseront de rire, le monde pleurera." (5) Les Chinois ont préféré depuis des millénaires leurs philosophes à nos prophètes abrahamiques.

Au Pays du Milieu, le rire ne peut être que "philosophique" à moitié. Et comment savoir si les dirigeants marxistes de Pékin maitrisent le capitalisme accueilli ou se laissent-ils simplement guidés par lui. Quant au géant japonais, il est à genoux, lié à l’oncle Sam depuis la Seconde Guerre mondiale, son sort est scellé. Son pronostic vital est bien engagé si on en croit les experts. Il faudra au moins 40 ans pour refroidir la piscine de Fukushima malgré 30000 liquidateurs. De l’économie la plus performante au monde, la Banque en a fait la plus "liquidée". Il suffirait d’une simple catastrophe naturelle au mauvais endroit pour rayer le pays de la carte. En attendant, aucun continent aucun pays n’est épargné par ces rapaces qui n’arrêtent pas de s’engraisser à n’importe quel prix. Spéculer sans créer, tout accaparer sans aucun mérite, tuer la poule aux œufs d’or en l’affamant, l’étranglant si nécessaire. On estime que les seuls intérêts net d’impôts perçus par cette oligarchie en 2010 s’élevaient à 2500 milliards de dollars. Les plus grands milliardaires de la planète échappent au classement du fameux magazine Forbes des plus grosses fortunes. C’est vrai que c’est plus prudent de viser un Bill Gates qui doit sa bonne étoile à sa matière grise ou une reine d’Angleterre, à sa naissance.

"La Banque d’abord destructrice du Dieu catholique…puis de la raison humaniste…en est aujourd’hui explicitement au stade de la liquidation des démocraties…" Le seul espoir c’est que le peuple américain, le plus racketté, se réveille à temps pour prendre exemple sur son président Jackson, échappé lui aussi de justesse à un assassinat. Ce visionnaire a eu le courage d’opposer deux fois son veto à la reconduction de la Banque centrale et avant de mourir, il exigea qu’on inscrive sur sa pierre tombale : "J’ai vaincu la Banque." 

Mimi Massiva

Référence : Comprendre l’Empire (Demain la gouvernance globale ou la revoltes des Nation ?) Alain Soral

(1) Paul Rassinier (Le Mensonge d’Ulysse)

(2) Word population clork, statistiques 28 décembre 2013

(3) Lloyd Blankfein

(4) Le Florentin (Chantal Delsol, Penser le Présent)

(5) José Frèches

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Commentaires (13) | Réagir ?

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adil ahmed

merci

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Khalida targui

avant on disait d'un homme éduqué aujourd’hui un mec riche wallah le flouss doit faire notre bonheur il ne le fait pas car c'est du faux billet c'est pas de l'or; c'est fou, ces bandits de banquiers font la crise et gardent le bonus, combien d'Algeriens ont eté arnaqués par Khalifa bank?

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