Serait-ce possible que Bouteflika renonce à la présidence à vie ?

Bouteflika.
Bouteflika.

Une équipe technique s’est déplacée, il y a quelques jours, deux fois au palais d’El Mouradia pour enregistrer un discours annonçant son renoncement à briguer un quatrième mandat sans succès, révèle El Quds.

L’équipe technique a été à chaque fois priée de quitter expressément le palais présidentiel sans qu’une raison quelconque lui soit avancée par le cercle de personnes qui gère le protocole.

Le président dont la santé se serait dégradée n’aurait-il pas pu recouvrer totalement ses capacités qui lui auraient permis de tenir un discours devant cette équipe technique ? Ou alors y aurait-il une volonté d’empêchement de ce discous ? Ces deux questions restent valables à condition qu’Abdelaziz Bouteflika ait bien l’intention de ne pas mourir au pouvoir. Ce qui est peu probable quand on connaît l’obsession du pouvoir de cet homme qui n’avait vécu que pour prendre la présidence et hériter ce que Boumediene lui aurait promis sur son lit de mort, si l’on en croit ses propres assertions.

On s’en rappelle, les Algériens restent déjà marqués par l’image inquiétante qu’avait donnée le président lors de son dernier discours le 15 avril 2011. Soit bien avant son dernier accident vasculaire. Aux premiers jours du printemps arabe, le président a fait un discours pour promettre un certain nombre de réformes. Révision de la constitution, ouverture du champ audiovisuel jamais au demeurant mises en route. Depuis, son bilan de santé ne s’est pas amélioré avec l’accident vasculaire du printemps dernier et son évacuation d’urgence en France pour des soins très lourds.

Le journal ajoute qu’une délégation de très hautes personnalités a rencontré le président. Ce dernier leur a indiqué qu’il n’allait pas se représenter pour un quatrième mandat. Un changement de braquet a même été décidé. Le président aurait demandé à son premier ministre de se préparer à se lancer dans la campagne électorale. L’hypothèse Bouteflika écartée, c’est Abdelmalek Sellal que le clan présidentiel met désormais en avant et soutient. Ceci, même si Saïd Bouteflika et son entourage a tout fait pour pousser, selon Al Quds, Bouteflika à se représenter. A trois mois de la présidentielle, la source du quotidien arabe estime que la révision de la constitution n’est plus à l’ordre du jour. Et toutes les forces du clan présidentiel sont tendues vers le renforcement de son candidat, Abdelamlek Sellal et par-là même l’affaiblissement du candidat non encore déclaré, Ali Benflis. Pas seulement, Bouteflika et ses affidés s’emploient à assurer leurs arrières pour éviter une éventuelle chasse aux sorcières par l’équipe qui va s’installer à El Mouradia au printemps prochain.

Bien entendu, toutes ces informations sont à prendre avec beaucoup de prudence, car il est de notoriété que Bouteflika est un politique roué et son clan trop attaché au pouvoir pour le lâcher aussi facilement. Et dans ce jeu d’équilibre, il sera difficile de croire que l’armée et sa coterie vont laisser quelques empans d’espace de liberté de décision sans qu’ils aient leur mot à dire.

Yacine K.

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Commentaires (8) | Réagir ?

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Aksil ilunisen

As-tu vu un Maire sortir en beauté pour enfin voir un President faire pareil? Ridicule!

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zwen

Nous nous sommes pas en démocratie nous n'avons pas d'institutions qui forment un état. donc en résumé nous n'avons pas d'état (AL DAWLA). l'Algérie n'est pas un pays, c'est un territoire anarchiquement habité. alors à mon avis, que l'actuel (président?) reste ou parte il y a pas une grande différence, à partir du moment que ce n'est pas lui qui gouverne.

Mais chose est certaine il ne voudra pas avoir des funérailles d'un Chadli, ou d'un Ben Bella.

Donc il restera jusqu'à à ce que la mort s'ensuive.

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