Intenses combats entre armée libyenne et islamistes à Benghazi

Premier bilan des affrontements : neuf morts et une cinquantaine de blessés
Premier bilan des affrontements : neuf morts et une cinquantaine de blessés

Des affrontements entre forces libyennes et islamistes armés lundi à Benghazi, dans l'est de la Libye, ont fait au moins neuf morts et une cinquantaine de blessés, a-t-on appris auprès de responsables et de témoins.

Des fusillades et des explosions ont retenti dans la matinée dans le quartier de Ras Obeida, avant qu'un calme précaire ne revienne dans la journée. L'armée a ordonné aux habitants de ne pas sortir dans les rues et a appelé des militaires en permission à rejoindre leurs unités dans la ville. Selon l'agence officielle Lana, des habitants en colère ont néanmoins saccagé un bâtiment appartenant au groupe islamiste Ansar al Charia à Ajdabiya, une ville située au sud-ouest de Benghazi, tandis que dans le centre de Benghazi, quelque 200 personnes ont manifesté pour dire "non à Ansar", d'après des témoins.

Les combats ont éclaté lorsque les forces spéciales libyennes ont poursuivi un suspect dans un quartier où Ansar al Charia dispose de ses propres barrages, ont dit des responsables des services de sécurité de Benghazi.

Le groupe islamiste a de son côté imputé la responsabilité des violences à l'armée en accusant les forces spéciales d'avoir ouvert le feu sur une de ses patrouilles, selon un communiqué repéré par l'organisation SITE, qui surveille les sites islamistes.

Ces affrontements ont fait au moins neuf morts et 49 blessés, a indiqué le gouvernement de Tripoli dans un communiqué. Ansar al Charia est jugé responsable de l'attaque du consulat américain à Benghazi le 11 septembre 2012, qui a coûté la vie à l'ambassadeur des Etats-Unis et à trois autres Américains.

Benghazi, capitale de la Cyrénaïque, a été le berceau du soulèvement de 2011 ayant abouti au renversement de Mouammar Kadhafi. Le pouvoir de transition mis en place depuis la chute de l'ancien régime peine à imposer son autorité aux nombreuses unités combattantes issues de cette révolution et aux islamistes armés présents en Libye.

Les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Otan et la Turquie ont tous promis une aide à laLibye dans le domaine de la sécurité mais les programmes de formation des forces libyennes n'en sont qu'à leurs débuts et les différents groupes armés conservent ainsi une forte latitude d'action. Le Premier ministre, Ali Zeidan, a rencontré dimanche à Londres le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et le secrétaire au Foreign Office, William Hague, pour évoquer cette coopération.

Reuters

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Massinissa Umerri

A mon zavis, la partie n'est pas finie parce qu'on n'a pas besoin de corps morts, mais a laver (douches froides) - Le reseau a l'echelle mondiale a besoin d'etre demantele', et il faut leurs hadiths.

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salah krakria

VRAIMENT C'EST UN CONSTAT MALHEUREUX ENTRE COMPATRIOTES. SE SONT LES RESULTATS DES PSEUDO DEMOCRATES SARKOZY CE FILS DE LÉGIONNAIRE GREFFE SUR LA FRANCE.