Accord avec l'Iran : Israël isolé et irrité

L'accord sur le nucléaire iranien isole Israël.
L'accord sur le nucléaire iranien isole Israël.

L’accord historique sur le nucléaire iranien a conduit à l’isolement d’Israël, seul pays à le dénoncer.

Israël est irrité. Ce pays qui menaçait il y a quelques mois de mener une attaque contre l'Iran pour "stopper le programme nucléaire de ce pays", est plus que jamais isolé dans ce dossier. Et l'accord nucléaire conclu avec l'Iran va exacerber les tensions entre Israël et les États-Unis, mais Washington est prêt à payer le prix de la colère de son allié en échange d'un règlement global de la question sécuritaire, estiment des experts. "Ce qui a été conclu à Genève n'est pas un accord historique, mais une erreur historique", s'est emporté le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou juste après la conclusion de l'accord entre Téhéran et les six puissances à Genève. Mais l'administration américaine est persuadée depuis longtemps que seul le démantèlement complet du programme nucléaire de l'Iran serait à même de calmer le courroux israélien, une option totalement irréaliste, selon eux.

Dans l'espoir d'apaiser les tensions, le président Barack Obama s'est entretenu au téléphone dimanche avec Benyamin Netanyahou et lui a dit qu'il souhaitait que les deux pays "commencent immédiatement des consultations concernant (leurs) efforts pour négocier une solution globale" au problème du programme nucléaire iranien.

Le secrétaire d'État John Kerry a de son côté défendu l'accord aux termes duquel la République islamique acceptera de limiter son programme nucléaire en échange d'un allègement des sanctions économiques, ouvrant une nouvelle période de pourparlers sur le fond pendant six mois. "Le point de départ ne peut pas toujours être le point d'arrivée", a expliqué M. Kerry dimanche.

Pour l'analyste Alireza Nader, du centre de réflexion RAND Corporation, seul un accord négocié doublé d'inspections peut garantir que l'Iran ne cherchait pas en secret à se doter de l'arme atomique. "Même si les États-Unis ou Israël attaquaient les sites nucléaires iraniens, le savoir-faire iranien ne serait pas balayé", explique-t-il à l'AFP. Bien qu'à courte échéance les tensions entre les deux alliés sont vouées à augmenter, M. Nader estime que les États-Unis restent le plus proche allié d'Israël et de l'Arabie saoudite. "La sécurité de la région continue à dépendre des États-Unis", juge-t-il. Et selon lui, Israël ne va pas chercher à torpiller un accord auquel a souscrit la communauté internationale en frappant l'Iran dans les six prochains mois. Une telle attaque serait perçue comme "une grave provocation par le reste du monde", selon lui.

Évolution des alliances

"Nous assistons à un rapprochement potentiel entre les États-Unis et l'Iran qui pourrait redessiner la carte géostratégique du Moyen-Orient", estime Fawaz Gerges, professeur à la London School of Economics, sur la chaîne MSNBC. Même si les États-Unis ne sont pas sur la même longueur d'onde qu'Israël ou l'Arabie saoudite à propos de l'Iran, les gens devraient "se souvenir que les États-Unis ont des intérêts de sécurité nationale plus vastes, ils prennent en compte la sécurité et la stabilité de la région, mais aussi les intérêts américains".

Un retour de l'Iran au sein de la communauté internationale, dont elle est de fait isolée depuis la révolution de 1979, pourrait permettre à Téhéran d'endosser un rôle plus positif dans les crises régionales, dit cet expert. Il n'en reste pas moins que l'accord risque de compliquer la tentative de parvenir à un accord de paix israélo-palestinien, bien que John Kerry ait souligné que les deux dossiers devaient rester distincts.

Le chef de la diplomatie américaine est vraisemblablement attendu en Israël dans les prochaines semaines pour resserrer les liens avec le Premier ministre Benyamin Netanyahou. "Les six prochains mois serviront de test pour les relations entre Israël et les États-Unis, et les relations entre États-Unis et pays arabes", dit Yoel Guzanski, ancien analyste spécialiste de l'Iran aux services du Premier ministre israélien, actuellement à l'Institute for National Security Studies. "Parmi les alliances actuelles au Moyen-Orient, l'alliance (entre Israël, Arabie saoudite et Émirats arabes unis) est tacite", dit-il à l'AFP. "Ces pays sont encore plus inquiets sur l'Iran que ne l'est Israël", relève-t-il. Et, ajoute Uzi Rabi, spécialiste de l'Iran à l'université de Tel-Aviv, "les Saoudiens sont furieux de ce qui se passe". "Les alliances pourraient au final se transformer", prévient-il, en notant à titre d'exemple que "les Égyptiens parlent déjà aux Russes", fruit de la dégradation des relations entre Washington et Le Caire.

Avec AFP

Plus d'articles de : L'actu en Algérie et ailleurs

Commentaires (1) | Réagir ?

avatar
Massinissa Umerri

Que vous etesrigolos !

S'engager a ne pas produire ce que tout le monde fiat, a commencer par ce groupe, pour pouvoir vendre une matiere rare et non-renouvellable. Du delir... De combien de bombes nucleaires dispose Israel? (no comment biensur). Mais nous qui souffrons d'un syndrome similaire, cette question est necessaire:

Pourquoi, tous les maux du monde ne poussent que dans les pays musulmans, depuis la hogra, la reduction des femmes a rien, la corruption, le vol, le viol, l'abrutisation, etc. toutes les malhonnetete's et vices de tous les temps, comme s'en est le cas en Iran ?

Qu'ont-ils a avoir le bedouin pedophile, et pourquoi et comment nous pourrissons-nous en Afrique du nord? On se demande pourquoi le FN pousse comme un champignon partout ?

Bref, l'illumination allahienne au point de devoir renoncer a sa souvenete' pour avoir le droit de se faire arnaker ?

Pourquoi je deteste les Iraniens, etc. ???? Mais pas du tout. . . C'est l'analyse d'un super ingenieur Perse que j'etale. . . sachant que c'est la ou les tartars d'algerie et environs vont !

Mais biensur, le rasul abdel nasser l'a prescrit ! Il a aussi prescrit aux siens de torturer et violer les femmes algeriennes si elles osaient aller voir un match de foot...

L'honneur et l'orgueuil algeRIENS !

A toutes les fhommes algeriennes, combien d'enfants et d'adolescents se sont fait molester, passent la nuit sur un carton derriere avec les rats. . . pendant que vous redigiez ce bidule. La meme question va Omama, qui interromp la soiree d'un samedi, pour apparaitre occupe' ?