Le nouveau wali d’Oran accueilli avec des jets de pierres

Le wali d'Oran, Zâalane Abdelghani,
Le wali d'Oran, Zâalane Abdelghani,

Pour sa première sortie dans le quartier chaud du Derb, Zâalane Abdelghani, le wali d’Oran a été accueilli avec des menaces et jets de pierres.

Après le chef du gouvernement qui a été agressé par les jeunes chômeurs universitaires dans la wilaya de Oum El Bouaghi c'est au tour du nouveau wali d'Oran a subir la colère de la rue. Lors de sa première visite dans le terrain mardi Zâalane Abdelghani, a opté pour le vieux quartier du Derb pour s’enquérir de la situation des habitants. Certains jeunes adolescents ont lancé des pierres sur la délégation afin de protester contre le retard dans leur relogement. Leur représentant nous a informé que de nombreux habitants sont en possession de décisions de préaffectation depuis une décennie. Pourtant aucune suite ne leur a été donnée, "ils sont toujours dans l’attente d’un relogement", affirme-t-il. Devant les protestations une opération de police de grande envergure, a été déclenchée tard dans la journée de mardi et qui s’est poursuivie dans la soirée. Elle a permis d’arrêter plusieurs individus suspects au quartier populaire et d’El Derb. 

La crise du logement et l’insécurité ont été les deux dossiers chauds soulevés par les riverains. Plus de 300 familles ont déjà bénéficié de pré-affectations, un grand nombre vit dans des bâtisses en ruine. Le wali, Zâalane Abdelghani, estime que «l’opération en cours menée par la sûreté urbaine entre dans le cadre de la lutte contre la criminalité. La sécurité et la sérénité des citoyens doivent s’imposer. Il faut qu’un père, accompagné de sa fille tard dans la nuit, ne ressente pas la peur", fait savoir le wali d’Oran. Et de poursuivre : "Nous recevons régulièrement des plaintes de citoyens, du coup, tous les moyens seront mobilisés pour régler le problème de l’insécurité à Oran. Certes, nous passons plus de temps à parler des chantiers mais il n’y a pas plus vital que la sécurité des personnes".

De leur côté, des citoyens ont fustigé l’APC pour le manque de réhabilitation du quartier et la réalisation d’aires de jeux pour les enfants, la collecte des ordures ménagères et l’hygiène : "Notre quartier a enfanté des cadres d’Etat, des médecins, des ingénieurs et même des chercheurs. Nous ne sommes pas tous des délinquants mais la marginalisation de notre quartier par les autorités locales a favorisé l’insécurité et la délinquance", confie un groupe d’habitants rencontré sur les lieux.

Medjadji H.

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Commentaires (5) | Réagir ?

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madjid ali

le peuple bouge c'est le message pour la mafia du 4eme mandat

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m'hend Umeri

Certains walis, ne font que de la figuration, lorsque ils arrivent dans une région, ils font changer les bureaux de leurs prédécesseurs, leurs épouses, les stores et les rideaux de leurs nouveaux logement de fonction, puis les walis, s'arrogent un quota de logement, dans chaque wilaya ou ils sont parachutés, afin de les distribuer a leurs amis. Ils font rarement des inspections sur le terrain, pour s’enquérir de la situation, discuter avec la population, ils se référent souvent aux seuls rapports émis par les directeurs de wilayas eux mêmes intéressés par les affaires. On a plus de chance de les voire dans les complexes touristiques, autour d'une table bien garnie ou a l'occasion des cérémonies pendant les fêtes nationales. Messieurs les dirigeants patriotes, l’Algérie est très malade, faites quelques chose, sinon la tempête qui se prépare emportera tout le monde.

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