Les députés ont voté un budget 2014 prévoyant un déficit à 18% du PIB

Le parlement avalise le budget du gouvernement
Le parlement avalise le budget du gouvernement

Le Parlement algérien a voté mardi la loi de Finances 2014 qui prévoit un déficit de 30,59 milliards d'euros, soit 18,1% du Produit intérieur brut (PIB), contre 19% cette année.

La loi table sur une croissance de 4,5%, contre 5% prévu en 2013, et une inflation à 3,5%, contre les 4% attendus pour 2013. Le texte ne prévoit pas de hausse d'impôts ni de nouvelle taxe.

Le ministre algérien des Finances, Karim Djoudi, avait précisé, lors de la présentation du texte le 28 octobre, que le déficit serait couvert, à hauteur de 50%, par le Fonds de régulation des recettes (FRR), qui disposera à la fin 2014 de 7.226 milliards de dinars (64,3 milliards d'euros environ). Les 50% restants seront couverts par les fonds du trésor public, avait-il ajouté.

Le FRR est alimenté par la différence entre le prix auquel le pétrole est vendu sur le marché et le prix de référence (37 dollars le baril) sur la base duquel a été établi le budget de l'Etat. Vendredi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre s'échangeait à 94,72 dollars.

Le Front des forces socialistes (FFS, plus ancien parti d'opposition), trois partis islamistes regroupés au sein de l'Alliance verte et le parti islamiste Addala -soit 83 députés sur 462 - ont voté contre ce texte.

Nous avons voté contre cette loi qui est basée sur un prix de baril de 37 dollars, ce qui induit un déficit budgétaire financé ensuite par le fonds de régulation des recettes, loin du contrôle des députés, a expliqué l'islamiste Noamane Laouar (Alliance de l'Algérie Verte), en réclamant une hausse du prix référence.

L'avocat et député du FFS Mustapha Bouchachi a déclaré à l'AFP que son parti donnait un carton rouge à ce budget et rejetait cette loi sur le fond et sur la forme.

Les députés présents du principal parti, le Front de libération nationale (présidentiel, 208 sièges), et le Rassemblement national démocratique (RND, pro-présidence, 68 sièges) ont voté pour ce texte, tandis que le parti des travailleurs (PT - gauche, 24 députés) s'est abstenu. Des élus avaient introduit 27 amendements qui ont presque tous été refusés. Ainsi, un impôt sur la fortune introduit par le PT a été rejeté, tout comme une augmentation des taxes douanières.

Le président Abdelaziz Bouteflika doit signer rapidement ce dernier budget de son plan quinquennal (2010-2014). Il achèvera en avril son 3e mandat sans que l'on sache s'il se représentera.

Dans une déclaration à l'AFP, le député Ramdane Taazibt du Parti des travailleurs a affirmé que "tout ce qui était prévu dans ce plan, d'un coût de 286 milliards de dollars, n'avait pas été réalisé. Certains ministres donnent de faux chiffres sur les réalisations, comme pour le logement", a-t-il dénoncé.

Il a notamment regretté qu'alors que M. Bouteflika s'était engagé à développer les contrats stables, "on nous annonce, cette année, la création de 1,6 million d'emplois temporaires contre 80.000 emplois permanents seulement".

AFP

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Commentaires (7) | Réagir ?

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madjid ali

Savent-ils au moins écrire?

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Khalida targui

les pauvres messakines les faire bosser alors qu'ils doivent profiter de leur flouss c'est bientot la fin de l'année, ils doivent partir bientot chez papa noel pour se reposer chaoui,

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