La justice égyptienne a condamné le président déchu Mohamed Morsi à quatre jours de prison en attendant les résultats des enquêtes sur les insultes à l'autorité judiciaire, a rapporté samedi le site Internet Ahram.

M. Morsi a été accusé pour insulte au pouvoir judiciaire et à son personnel, après qu'il eût accusé, lors d'une interview télévisée, 22 juges d'avoir fraudé durant les élections présidentielles. Il a également été accusé d'ingérence dans la justice et de tentative d'influence du circuit judiciaire pénal au cours du procès de son rival dans les élections présidentielles, Ahmed Chafiq.

Il a également été envoyé devant le tribunal pénal, avec 14 autres membres des Frères musulmans, pour des accusations d'incitation à la violence contre des civils et d'incitation au meurtre d'un journaliste. Néanmoins, la date du procès n'a pas encore été fixée.

Un poste de police attaqué

Un poste de police près du Caire a fait l'objet d'une attaque à la bombe samedi, rapporte l'agence de presse officielle égyptienne MENA. Des hommes armés ont lancé une bombe artisanale sur le poste de police de Bolaq Al- Daqrour de la province de Giza, sans pourtant faire de victimes.

La semaine dernière, le même poste a été attaqué par trois hommes inconnus à moto, qui y ont jeté une bombe, blessant deux civils. Plus tôt dans la journée de samedi, les militaires égyptiens ont réussi à désamorcé une bombe placée sur le chemin de fer liant Ismailia et Suez. Une enquête initiale montre que la bombe visait un train en provenance de Suez qui transportait quelque 300 passagers. Jeudi dernier, le ministre égyptien de l'Intérieur Mohamed Ibrahim a survécu à une tentative d'assassinat. Une bombe a explosé lors du passage de son convoi, faisant un mort et 24 blessés.

Xinhua