Sortie à Paris de "Khaoula, la fille du général"

Couverture du livre "Khaoula, la fille du général".
Couverture du livre "Khaoula, la fille du général".

Dans le feu des printemps arabes, un pays et un peuple, hors course, l’Algérie, nourris de jeunes, beaux, riches de cœur et servis de tout, brassés et ouverts à toutes les amours humaines, sombrent et pataugent sans recours et sans secours dans toutes les détresses et dérives humaines connues. L’ennui les baladant de la mort à la mort. D’exils en exil. De vrais damnés sans horizons connus.

Sous les diktats associés d’un quarteron de généraux et de sous-traitants civils, mangeurs de tout et, aussi, plus visible, un président coopérant devenu, par leurs seules volontés, maroquin pour la circonstance obligée du paraitre et de régner pour et par la rente. Il vit et s’affirme par les scandales les plus ignobles et seulement ainsi.

Il est bien établi aujourd’hui que le président stagiaire nommé par le DRS c'est-à-dire les généraux de l’ombre, se partagent, seuls, l’usufruit de la rente nationale très largement entamée par les coopérants d’Oujda. Cette connivence organisée entre les casquettes régnantes du derrière le rideau et un président grand Hallab par eux installé, a jeté le petit peuple dans une totale déchéance que la presse, audacieuse quand elle le veut parfois et quand il lui sied, raconte à son gré tous les jours : Prédations, hautes corruption des dirigeants, kidnappings, assassinats, détournements des valeurs, des biens et des voix, tristesses et morosités lugubres malgré les soleils infinis, détresses abyssales d’un peuple jetant par dépit et par défaut ses enfants à la mer et à la mort. Ils seront mangés par les sardines pour avoir osé fuir un régime qui les humilie, les détruit par le mépris ; les transformant en choses humaines tout juste capables de mourir par l’immolation, le feu, la noyade et les morbides ennuis. Fuyant leurs beautés et leurs mères pour finir en rescapés, heureux parfois se croient-ils, de devenir salariés clandestins dans les porcheries espagnoles plutôt que d’être gouvernés par des Belle-Khadem pervers et incultes. Une vraie déchéance voulue par un pouvoir finissant qui se refuse de finir. L’humiliation finale d’un peuple et d’une société abimés de partout par un pouvoir dégénéré et corrompu jusqu’à l’os. Atteint et métastasé de partout. Qui a fabriqué un peuple qui a mal et qui a peur de le dire ou de le crier sans crainte des féroces représailles qu’aucune presse ne racontera.

Voilà ce qu’ils ont fait de notre belle Algérie ces dirigeants périmés qui se revendiquent ouvertement des siècles morts et du banditisme politique dont ils sont issus et dont ils se revendiquent Voilà ce que raconte Khaoula, la fille du général, dans un récit à la fois fou et tranquille. Soutenue par sa demi sœur Catherine et tout un peuple qui ne cesse de dire ses colères.

Tout un peuple qui raconte impunément ses colères en brûlant ses mairies, en coupant ses routes, préférant squatter la rue, voler les grands mères, aller en prison ou jouer aux dominos pendant que de petits Chinois, laborieux comme des fourmis, construiront ses maisons, ses routes et autoroutes, sa grande mosquée, ses barrages, ponts et tunnels, son opéra, dessiner même les culottes de ses mères et de ses sœurs. Quelle honte mes frère ! Quelles hontes cumulées d’être gouvernés et portés à une telle dégénérescence animée par une bande de voyous portés par leurs seules appétences au commandement et à la gouvernance par l’imposture et l’escroquerie. Les rats, à leur image, les puniront en leur mangeant le seul organe qu’ils ont perdu depuis longtemps ; le nez. Le Nif selon l’intelligence berbère et humaine du terme. Ma Yesthouch!

Deux femmes algériennes, Khaoula et Catherine, atteintes au plus profond de leurs êtres et de leurs chairs meurtries, touchées et humiliées par l’ordre ordurier des gouvernants régnants, porteront haut et fort ce combat contre les codes et les lois saliques de l’arbitraire. Elles utiliseront les armes de la tendresse, de la mécanique cantique et des dons presque humains et miraculeux des dauphins.

Elles utiliseront leur génie, leur sensibilité de femmes et des rats numériques pour sauver leur pays du chaos dans lequel l’a plongé un quarteron d’aventuriers sans racines et sans morale. Prêts à tout et contre tout pour conserver à vie le pouvoir et les privilèges illimités qu’il leur offre. Quitte à interdire, exiler, emprisonner, à jeter à la mer, à faire immoler par le feu, à massacrer par des cents et des mille tous ceux qui oseront dire non. C’est cette dure et insupportable réalité du pouvoir de Bouteflissa et de ses généraux employeurs, que dénoncent ici Khaoula, la fille du général et Catherine au travers de cris de rages sortis de leurs trippes et de leurs cœurs. De leurs yeux aussi.

MED

Khaoula, la fille du général de Mehdi El Djazaïri. Edité par la société des écrivains.

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Commentaires (4) | Réagir ?

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departement education

merci

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Mokrane Chelghoum

QUE SE PASSE T- IL dans mon pays l'Algerie ? nous sommes tous pareils :RABAH ; TAHAR ; laayachi ;magid, mohand amaziane, tassaadith ; louisa, taos ; etc etc . Nous n'arrivons pas à trouver la bonne machine ou le bon systeme pour faire tourner notre chere Algerie. Nous sommes des abrutis tous sans exceptions ; depuis l'independance en 1962 nous tournons en rond sans pouvoir nous reconstruire ou meme nous immaginer un avenir possible et radieux. C'est pire encore, on insulte parfois nos glorieux martyres : Abbane, Amirouche, Ben mhidi ; LOTFI ; Ziroute youcef, et pleins d'autres CHE GUEVARA ALGERIENS qui nous ont liberés de la bestialité coloniale française ; elle etait atroce et terrible cette nuit coloniale ! quand j'en pense , je suis terrifié et un malaise physique traverse mon corps ; les fantomes de la morts ou de la tragedie me traversent le corps ; je n'arrive pas à me raisonner comment une nation française qui a inventé le progrés dans tous les domaines a pu engendré cette tragedie. Lorsque cela me traverse l'esprit je pense à mes freres noirs de l'Afrique du sud qui ont subit la meme tragedie terrifiante. Je vous en supplie mes compatriotes vivants algeriens d'arreter d'insulter la memoire de nos moudjahidines et moudjahidates. Aujourd'hui ; celui qui a une proposition ou une invention magique pour rattraper le train de la modernité et du progrés qu'il se manifestera et qu'il le fera. Ce n'est pas facile de se reconstruire après une tragedie pareille ! l'Algerie unie terre et peuple n'est restée debout vivante que graçe aux valeureux sacrifices de ses enfants djounouds heritiers de l'ALN. Comment voulez vous une algerie democratique et de droit lorsqu'on se souvient que en 1962 la majorité du peuple algerien ignorait lire et ecrire. Lorsqu'on sait lire l'arabe alors on ne savait pas le français ou le kabyle, lorsqu'on savait le francais comme ferhat abbas ou abbane alors on connaissait pas l'arabe, certains kabyles ne connaissent ni l'arabe ni le francais ! certains arabes ne connaissent ni le francais ni le kabyle. Que pourriez vous faire dans cette situation tragique ? Pendant une cinquantaine d'année apres l'independance le FLN a essayé de faire tourner la machine ; il ya du bon et du mauvais , il faudra maintenant corriger les insuffisances et colmater les erreurs. Il faut etre courageux et inventif pour emmener l'Algerie notre cher pays unique vers le progrés et le bon port.

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