France : un militaire voulant tirer sur une mosquée arrêté

Ce sous-officier projetait d'attaquer la mosquée des Minguettes à Vénissieux.
Ce sous-officier projetait d'attaquer la mosquée des Minguettes à Vénissieux.

Le jeune homme, sergent dans l'armée de l'air, a été mis en examen après quatre jours de garde à vue à Lyon.

Parce qu'il projetait, selon les enquêteurs, de tirer sur une mosquée, un militaire de 23 ans a été arrêté sur la base aérienne de Mont Verdun, près de Lyon, a annoncé dimanche soir le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Au terme de quatre jours de garde à vue dans les locaux de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), le jeune homme, qui est sergent dans l'armée de l'air, a été mis en examen pour «détention de munitions de quatrième catégorie en relation avec une entreprise terroriste» et «dégradation de lieu de culte en relation avec une entreprise terroriste». Il a été placé en détention provisoire.

Selon une source judiciaire, le suspect a reconnu devant les enquêteurs qu'il avait prévu de tirer sur la mosquée des Minguettes, à Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise, le 8 août, à l'occasion de la fin du ramadan.

Pendant sa garde à vue entamée le 7 août, le suspect a également reconnu avoir lancé, dans la nuit du 20 au 21 août 2012, un cocktail Molotov sur la porte de la mosquée de Libourne, en Gironde. L'incident n'avait fait que peu de dégâts et pas de victimes, et pour cause: les pompiers, dont la caserne se situe juste en face, étaient rapidement intervenus et avaient éteint les flammes avec un simple extincteur.

"Proche des idées d'extrême droite"

Selon la même source proche de l'enquête, le jeune homme, solitaire et fragile psychologiquement, traversait une période difficile à la suite de déboires amoureux. Ce sont des proches qui, alertés notamment par des documents trouvés en sa possession et craignant une dérive extrémiste, ont signalé son cas aux autorités.

D'après la même source, le jeune homme, «proche des idées d'extrême droite», a tenté à trois reprises, sans y parvenir, d'entrer en contact avec Maxime Brunerie, le jeune militant d'extrême droite auteur, le 14 juillet 2002, d'une tentative d'attentat contre le président Jacques Chirac, au cours du défilé du 14 juillet sur les Champs-Élysées à Paris. Il aurait également été très touché par le suicide, le 21 mai devant l'autel de Notre-Dame, de l'historien d'extrême droite Dominique Venner, dont il admirait les travaux.

Dans le communiqué du ministère de l'Intérieur, Manuel Valls «félicite les agents de la DCRI pour leur enquête ayant permis de mettre préventivement à la disposition de la justice et hors d'état de nuire» ce suspect. «Le ministre de l'Intérieur réitère son engagement le plus résolu à lutter contre toutes les violences s'inspirant des idéologies les plus extrémistes», ajoute-t-il.

Avec AFP

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