La mort en Egypte, la joie au Brésil

Meziane Ourad
Meziane Ourad

Un million et demi de jeunes du monde entier déferlent depuis une semaine sur Rio. Ville symbole de la misère sur l'ensemble du continent américain.

Qui n'a pas entendu parler des favelas, ces gigantesques bidonvilles noyés sous les immondices, où les populations prises en otage par les gangs se nourrissent de violence et de légumes ramassés dans les poubelles ?

A Rio, les riches sont très riches et les pauvres très pauvres. Pourtant cette ville qui a donné tant de grands noms au football mondial, et qui se prépare à accueillir coup sur coup le mondial de football et les Jeux olympiques quitte à mettre en colère les tricards de la mondialisation, s'apprête à vivre des heures exceptionnelles.

Ce week-end, la ville la plus populaire du Brésil accueille le plus grand rassemblement de jeunes au monde autour d'un petit homme au grand coeur, le pape François. Dans la foule, il y aura les centaines de milliers de catholiques qui ont convergé de tous les coins du globe mais aussi presqu'autant de cariocas, en

Colère mais apaisés par les mots du pape et ses premiers actes en terre brésilienne : visite d'une favela, rencontre avec des détenus... Toute cette jeunesse communiera dans l'allégresse, la joie et la ferveur avec le chef de l'église catholique. A la fin de cet immense rassemblement, gageons qu'il n'y aura aucune goutte de sang versée, pas un cadavre à enterrer !

Les reportages servent à çà ; les cameras nous ont fait parvenir de Rio des images de jeunes, pieux mais heureux partageant leur foi en Dieu dans la liesse, en musique, en danse, en transe. Des centaines de milliers de jeunes parés de chatoyantes couleurs, mélangés tous sexes confondus, dans le seul but d'affirmer leur appartenance à la même religion et de faire la fête. Parfois ces retrouvailles qui se renouvellent annuellement depuis trente ans (c'est les 28emes JMJ) se terminent par des mariages...

Tout ce speech est fait pour amener ces questions qui me torturent: pourquoi tout ce peuple juvénile et catholique ne porte ni barbe, ni qamis, ni niqab ?

Pourtant, il n'y a qu'à lever les yeux à Rio pour s'apercevoir que le christ du Corcovado qui domine la Ville porte bien une gandoura et une barbe. Il est vrai que lui n'a pas eu le temps de laisser une sunna... Pourquoi, nous musulmans, nous ne savons pas nous réunir sans sortir nos sabres ou AK 47 ? Pourquoi, lors de nos rassemblements, au lieu de chanter on vocifère quand on ne s'étripe pas ?

Ce samedi encore au Caire, des manifestations ont fait pas moins d'une centaine de morts. On s'en fout de savoir qui a commencé et pourquoi. Le fait est que depuis l'avènement des islamistes la mort couche dans nos lits. C'est vrai que nous n'avons pas de pape qui parle de paix ou d'amour. Les nôtres, ils sont très nombreux ne savent parler que d'argent et de pouvoir. Quant à la mixité, ils ne la connaissent pas.eux, ils ont un procédé radical, pour répondre aux sollicitations de leur libido: ils violent !

Meziane Ourad

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Khalida targui

vous avez oublié les irakiens les afghans et tous les autres meme en Algerie qui tuent des musulmans tous les jours, c'est pas kif kif, il faut ecouter les paroles de leur pape pour comprendre ils ont de l'amour meme pour les animaux sauvages

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mohand aghedu

Mon cher Ourad Meziane,

Au lieu de divaguer, vous devriez vous poser les questions essentielles

de l'homme, le matin, au réveil : Où vais-je, que fais-je et où cour... ge !

Répondez au moins à une de ces questions

(de préférence à la dernière) et aurez fait un pas dans la "Rédemption".

PS : Vous dites "nous les musulmans" ? J'entends bien mais,

lesquels ? Les chiites ou les sunnites ? Ou tous les autres ?

ps 2 : Dans votre bouche ce "nous" se veut-il oecuménique ? Dans ce

cas ouvrez officine et vous aurez les barbus même comme chalands.

A Meziane a memmi, ekker, kra izzadh yidhi...