Tahya El Djazaïr !

Tahya les présidents ! un sport national pour les souteneurs en chèque.
Tahya les présidents ! un sport national pour les souteneurs en chèque.

La manipulation par les slogans est un acte qui relève de la malhonnêteté intellectuelle. (Brahim Gater)

Il était une fois...la révolution et sa gloire.

Il était une fois... l’indépendance et sa confiscation.

Il étais une fois...le socialisme et ses aberrations.

Il était une fois...le vandalisme et ses vandales.

Il était une fois...le terrorisme et ses commanditaires.

Il était une fois...la fierté d’un peuple soumis. 

Les griffes des pouvoirs post-indépendance dans le corps meurtri de notre peuple ont laissé des plaies profondes qui saignent dans des pots de vin touchés par des usurpateurs pour les services rendus à notre nation. De la répression aveugle et sanguinaire au nom de la loi qu’ils imposent à notre peuple à la corruption légalisée et institutionnalisée par l’ensemble des institutions de la république.

Un viol collectif des droits d’un peuple à vivre dans le respect et la dignité à hauteur de la main dirigée, dirigeable et dirigeante. L'instrumentation politique par des slogans à la pédagogie de l'âne et la carotte banalise la vie politique. Le peuple traine le carrosse et glorifie ses maitres, de tahya Ben Bella, tahya Boumediene, tahya Chadli, alaiyha nahya oua allaiyha namout et finalement tahya Bouteflika.

Cette partie du peuple qui chante ces maîtres corbeaux sont sans racines (El Asl), (Tadjadith), est porteuse d’une mémoire courte, s’attache aux intérêts du présent, oublie vite le passé et voltige dans la direction du vent. Une populace qui saute d’un parti à un autre sans transition politique, se marine dans toutes les sauces et mange avec la main gauche pour augmenter la saveur de l’argent sale. Cette partie de la populace est alliée des pouvoirs de Tahya Flen après Flen, est un catalyseur pour légitimer la fraude électorale et se tasser sur les plateaux de la RTA pour jouer le clown et glorifier Flen après Flen. Une franche d’une population minoritaire qui a niché au sein du FLN pour le nidham et ses sucreries, se retrouvent dans le FIS au nom de Dieu le clément le miséricordieux, plonge dans le compartiment du RND pour El-khatafa des postes et termineront dans les coulisses d’un parti tricolore pour la détente finale. Elle forme la trame hermétique des pouvoirs successifs, protège les maitres et obéit au doigt et à l’oeil aux ordres pour le désordre.

De cette complicité est né l’abandon. Tahya El-Djazair a été trahie abandonnée au profit de la culture de la jouissance. Que la corruption est institutionnalisée et érigée en mode de gestion pour voler les richesses nationales dans l’impunité totale et pour continuer à enrichir les maitres du pouvoir et leurs ayants droits. Que les travailleurs qui font tourner l’infrastructure du pays au prix de dix euros par jour, n'intéressent le pouvoir que comme "bétail" lors des folklores électoraux et meurent dans la misère de père en fils.

Ben Bella confisque Tahya El-Djazair au profit de Boumediene, s'enrôle dans la farine et se transforme en sardine dans la bouche de Boumediene qui l’engloutit avec délice et passion dans l’attente de retrouver le peuple dans un couscous royal. Allergique à l’huile kabyle, Boumediene investit dans le marketing de sa petite personne et confisque le tahya à son nom avec création d’un service de youyous, des femmes salariées avec primes de rendement, spécialistes des tzaghrits lors des meetings pour embellir la salle, ramollir ses discours et relever l'émotion à l'écoute.

Une mise en scène bollywoodienne : une population victime de l’ignorance scande Tahya Boumediene, des femmes annoncent des youyous, un homme en burnous made in djelfa à la texture de Bencherif, excelle en populisme dans un discours de Kararna et chute dans «chaque âme goutera la mort».

Chadli décrète le retrait de toutes les photos de son prédécesseur et avance "l’homme qu’il faut à la place qu’il faut". Un message pour annoncer au peuple que nous n’avons pas d’hommes capables et intègres pour faire tourner l’appareil de l’état. Comprend sa douleur, écoute la voix du rossignol, tourne le dos au FLN et déterre la clandestinité politique.

Tahya Chadli cède place à "Alayha Nahya wa alayha namout", la démocratie au pays des merveilles. Un conte qui relève de l’imaginaire pour un peuple mineur à vie. Le peuple découvre la monstruosité et la supercherie tendues par les tenants du pouvoir pour faire oublier au peuple "nous voulons des comptes". 

Alayha nahya wa alayha namout est laminée, les banques privées ont transféré et blanchie les milliards de dollars et laminées par la suite et le peuple pleure ses morts dans une guerre civile au service de ceux qui sont au-dessus de la loi et qui utilisent la justice pour réprimer le peuple et faire taire le vacarme du silence. 

Bouteflika remet le pouvoir du pouvoir au-dessus de son pouvoir et celui du peuple, piégé par son égocentrisme, bénéfice de tahya Bouteflika pour pousser hors de la scène le terrorisme, trahi par ses hommes pour avoir détourner des millions de dollars, affaibli par ses malaises et se retourne vers la France pour retrouver la sécurité, l’accueil et la paix.

Démos

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Commentaires (6) | Réagir ?

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Quelqun EncoreQuelqun

Algérien (ne) s, osez aimer !

Il ne se passe pas un jour sans qu'il ne s'agisse de Bouteflika, des généraux, des barbus, du pouvoir algérien, de la crise socio-économique...

Pourtant, de mémoire, durant les années 80 et jusqu'au début des années 90, il arrivait que nous aimions en Algérie tout comme le font des milliers d'autres personnes à travers la planète.

De massacre en massacre, le sentiment amoureux a, petit à petit, laissé place à une confusion de sentiments qui, en définitive, font de l'Algérien un être "presque" dénué de tout sentiment. Une sorte de zombie criant famine quand le pain vient à manquer, criant parfois "3âlayha nahya wa 3âlayha namout" quand les prêches de Banhadj conjugués à certaines consommation (s) atteignent leur paroxysme... Le sentiment amoureux, lui, est devenu synonyme de "folie" dans une Algérie où la mode est à " L'harba" vers l'eldorado promis; j'ai nommé França et ses devises à profusion. D'autres fois, ce sentiment amoureux est confondu avec toutes les perversions apanage des cheb (s) tout droit sortis des cabarets d'Oran et d'Alger... Qui n'a pas entendu ou fredonné le fameux "Joséphine... " dont le nom-même du compositeur renvoie à une contrée de ce côté-ci de la Méditerranée?

Dans les villages, presque vidés à coup de flux migratoires, thala ne sert plus de repère aux poètes en herbe ventant les charmes de leurs dulcinées. L'eau courante est passée par là. Le sentiment amoureux est tout aussi ringard qu'en ville; il sert à peine de façade à la conclusion "d'affaires" entre les familles. Qui pour une bi nationalité, qui pour un job au futur gendre, qui pour hériter du beau-père n'ayant pas d'autre descendance...

Les barbus ont quelque peu contribué à la "haramification" du sentiment amoureux tandis que les "zawadj el mout'3â" ont explosé à coup de fétwa (s) décrétées par des quasi-ignorants accessoirement pervers. Les jilbab et autres niqab ont ainsi envahi les rues de nos villes et villages faisant de nos filles des silhouettes dont la féminité est à peine reconnaissable; des corbeaux rappelant étrangement l'au-delà.

L'école n'est pas en reste, elle a cessé d'enseigner l'humanisme, Victor Hugo ou Maupassant qui passent pour être des marques de vêtements "in" auprès de notre jeunesse dorée. Même Qaïss et Leila ne s'aiment plus d'après cette même école. Qaïss et Leila aiment désormais El Islam et rien d'autre.

Nos valeureux martyrs n'ont JAMAIS écrit ou dit un quelconque message d'amour à leur chères avant de prendre le maquis; ils étaient à peine "humains" d'après nos maîtres d'école.

Que la poésie reprenne un peu de place! El Anka chantait "Al hamdou lilah ma b'qach isti3mar fi bladna", mais chantait tout aussi merveilleusement " Izriw yaghlév lahmali... à mmi 3zizéne". Akli Yahyatène chantait également un déchirant " Ya L'ménfi", mais chantait aussi "Inass imlâ3youne Tawes" ou encore "Oufigh ezzine dhi Michelet".

Alors, amis lecteurs ou contributeurs, laissez-vous, de temps à autre, prendre par ce qui peut encore subsister en vous, en nous, d'humain !

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Khalida targui

si on ecrit Mout el Djazair peut etre les choses vont changer, cette Djazair 105 sur 107 bled corrompu c'est pas à nous on connait pas

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