Quand la corruption pourrit l’économie algérienne

Les scandales de corruption ont sérieusement entaché la présidence Bouteflika.
Les scandales de corruption ont sérieusement entaché la présidence Bouteflika.

La corruption dans l’économie algérienne a atteint des « proportions insupportables », selon un rapport rendu public mardi, par la Commission nationale consultative de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme, une organisation gouvernementale. Elle pointe du doigt ces pratiques nébuleuses qui dégradent l’image du pays.

La corruption est bien l’un des plus grand maux de l’économie algérienne. Elle a atteint des «proportions insupportables» et dégrade l’image du pays, selon un rapport de la Commission nationale consultative de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme (CNCPPDH), qui a été remis au chef d’Etat Abdelaziz Bouteflika. D’après Farouk Ksentini, président de (CNCPPDH), «il faut une lutte sans merci contre cette gangrène qui sévit particulièrement dans le secteur public et qui dégrade l’image de l’Algérie». Le responsable va même plus loin, affirmant que «chaque fois qu’il y a un marché public important, il y a des acteurs qui commettent des irrégularités». Pour mettre un terme à ce fléau qui pourrit l’économie du pays, il préconise un durcissement de la législation sur la corruption permettant aux corrompus «d’amasser des fortunes pour acquérir des biens à l’étranger».

Comment se fait-il que la corruption soit toujours importante dans l’économie du pays, alors que l’Etat a pris des mesures pour lutter contre sa progression ? L’Etat a promulgué en effet tout un arsenal de lois, notamment en 2006, permettant le démantèlement des réseaux et la traque des personnes responsables de pratiques nuisibles à l’économie nationale. Des pôles judiciaires spécialisés ont également été lancés, à l’instar de l’Office central de Répression de la Corruption (OCRC), dont le siège a été inauguré récemment. Seulement, à force que la corruption se généralise, les institutions en charge de ce combat perdent en intensité et en rigueur.

Le scandale de la Sonatrach, l'autre révélateur

Le scandale qui a éclaboussé en février 2013 le groupe pétrolier public, Sonatrach, qui assure près de 98% des recettes en devises de l’Algérie, est révélateur. Le groupe était mêlé à des affaires douteuses portant sur des pots-de-vin qui auraient été versés par des firmes étrangères à des responsables algériens pour obtenir des contrats. Un méli-mélo financier qui, selon le ministre algérien de la Justice, Mohamed Charfi, a révélé «un véritable réseau de corruption internationale dont les tentacules s’étendent à tous les continents». Suite à l’éclatement de l’affaire largement relayée par les médias nationaux et étrangers, Alger a vite fait d’ordonner l’ouverture d’une information judiciaire.

Un scandale qui a suscité beaucoup de réactions au sommet de l’Etat. En rogne, le Président Abdelaziz Bouteflika a déclaré que les «affaires de corruption ne doivent pas être passées sous silence». Même son de cloche pour le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, qui n’a aussi pas manqué de réagir, soulignant l’importance de faire confiance à la justice pour qu’elle puisse faire la lumière dans les meilleures conditions sur les affaires liées à la corruption. Le ministre des Finances, Karim Djoudi a, pour sa part, dénoncé «des crimes qui rongent l’économie du pays, non sans conséquences directes sur la société algérienne», arguant que la corruption «est un crime préjudiciable à l’argent public et à l’économie nationale».

La diaspora mobilisée dans la lutte contre la corruption

Un fléau que des membres de la diaspora algérienne ont également décidé de combattre. Des associations ont en effet saisi les institutions européennes afin que soient gelés les avoirs de certaines personnalités impliquées directement dans les affaires scabreuses. «Je sais que le salut de l’Algérievient d’Europe et notre communauté établie à l’étranger doit agir. Je prie le Dieu le tout puissant pour que ces dinosaures qui jonglent avec l’économie du pays soient démasqués, punis et jetés dans un univers carcéral pour une longue période. Une sanction à la hauteur des méfaits causés à notre pays», confie à Afrik.com cet administrateur sous couvert de l’anonymat.

Kaci Racelma/Afrik.com

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Commentaires (11) | Réagir ?

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Khalida targui

la corruption halal

MINISTRES, DÉPUTÉS ET HAUTS RESPONSABLES NOMMÉS PAR DÉCRET...

Ces anciens qui vivent du Trésor...

Par Idir TAZEROUT - Samedi 13 Juillet 2013 - Lu 1552 fois

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Un pays riche pour sa caste, pour un peuple pauvre!Rien que pour les actuels députés siégeant à l'APN, l'Etat débourse, annuellement, près de 1000 milliards de centimes.

Intéressant «d'ausculter» de plus près les dépenses du Trésor public sur nos

... gouvernants. Aujourd'hui, l'Algérie compte près de 700 anciens ministres et autre hauts cadres qui ont occupé des fonctions importantes au sommet de l'Etat: tous perçoivent des salaires à vie!

Le chiffre est certes effarant... l'Algérie est riche!

Au-delà de leurs salaires: pis encore! il n'est pas étonnant d'apprendre qu'en majorité, la progéniture de ces responsables vit et étudie dans les universités étrangères grâce à des financements étatiques! Pour la majorité d'entre eux également, le statut de résident et d'autres ont même la double nationalité. Soit, ce sont des fonctionnaires qui ont servi la République. Mais les largesse de l'Algérie se prolongent même après leur mort. Leurs familles bénéficieront de capital décès: une autre fortune! Il n'y a pas que les ministres! C'est le cas de centaines de députés aussi. Surtout ceux qui ont eu la chance de cumuler deux mandats parlementaires et, de ce fait, bénéficient d'un salaire à vie avec des avantages en plus, s'il vous plaît. Et ce n'est pas tout, ces «élus du peuple» bénéficient de moult avantages allant de prêts sans intérêts pour l'acquisition de véhicules, la construction de villas en plus des voitures de service et des micros-portables et téléphones mobiles.

Rien que pour les actuels députés siégeant à l'APN, l'Etat débourse annuellement, près de 1000 milliards de centimes. Petits arrangements entre amis sur le dos du contribuable ou fantasmes puisés dans le Trésor public? «Parmi nous, il y a de tout, des affairistes, des opportunistes, mais également des personnes qui travaillent», fait savoir un député. «Les députés algériens touchent un tel salaire sans être astreints à un minimum de rendement. Ils ne font que voter les textes de loi qu'on leur soumet et ne prennent même pas en charge les vraies préoccupations de leurs électeurs», a ajouté le même élu. Et tout ce beau monde aura aussi son capital décès. Les dépenses de la Cnas! Pour certaines d'entre elles aussi légales soient-elles, néanmoins, donnent le tournis, à l'image des sommes versées en capital décès pour certaines «professions» ou fonctions exercées!! Certains morts sont «des sources vivantes» d'enrichissement!! Par exemple: 1. 4 milliard! tel est le capital décès dont a bénéficié la famille d'un ex-haut fonctionnaire de l'Etat. Ce chiffre est calculé sur la base de 12 mois de salaire. «110 millions de centimes par mois», a affirmé une source ayant requis l'anonymat.

A vos calculettes pour les centaines de députés, hauts cadres de l'Etat, ministres etc, les chiffres donneront la mesure du désastre! Un pays riche pour sa caste, pour un peuple pauvre! Un capital décès représente 12 mois de salaires et est attribué, soit à une épouse qui ne travaille pas ou a des enfants mineurs. Les enfants, la fille, si elle a atteint la majorité et qu'elle n'est pas mariée et qu'elle ne bosse pas, mais pas pour le garçon majeur même s'il ne bosse pas sauf s'il est atteint d'un handicap. «Je pense que l'Algérie est riche et qu'elle dilapide bien son argent. Globalement, cela représente pour la sécurité sociale une somme faramineuse... et qu'il faut aller chercher par là aussi si l'on veut que la Sécurité sociale ne coule pas... », témoigne une source proche de la direction générale de la Cnas. L'argent de la Sécurité sociale n'est pas l'argent du pétrole, ce sont les cotisations des fonctionnaires à qui l'on ponctionne 1/5ème de leur salaire mensuel. Piller le sous-sol algérien sans rien investir pour demain et pour l'après-pétrole est une chose, mais continuer le pillage jusqu'à la sueur des fonctionnaire algériens, ceci est de l'esclavagisme. Car, mal gérer les cotisations de la Sécurité sociale c'est voler la sueur des Algériens et au profit de qui? De ceux-là mêmes qui ont pillé le sous-sol, le présent et l'avenir du pays.

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laid baiid

Tient, tient... Bizare, vouavez dit bizare???comme c'est bizare...

Monsieur Ksentini se réveille..... Où étiez vous monsieur avant pendant et après.. Pouvez vous révéler vos avoirs, pour donner l'exemple?????

Il est temps de changer de veste, le bateau coule...

Tout le monde crie au loup!!!!

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