Egypte : l'Armée dépose le président Mohamed Morsi (actualisé)

Le général Sissi lors de son intervention
Le général Sissi lors de son intervention

Les milliers de manifestants de la Place Tahrir jubilent devant l'intervention de l'armée.

Moment étonnant dans l'histoire. Des centaines de milliers de manifestants égyptiens qui applaudissent la destitution du président Mohamed Morsi. Un événement qui restera dans les annales des coups d'Etat. C'est vrai que l'Egypte vit à nouveau ce mercredi soir un de ces épisoles les plus historiques de ses dernières années.

Comme attendu, l'armée vient d'annoncer que Mohamed Morsi, le président issu des Frères Musulmans, et élu il y a juste une année était destitué. De fait, la Constitution est suspendue et de nouvelles élections vont être organisées. Le Conseil suprême des armées, par la voix du général Abdelfattah Al Sissi (chef d'état-major) a aussi annoncé que Mohamed Morsi est remplacé par Adly Mansour, le président du Conseil constitutionnel. En attendant l'organisation d'élections législatives et présidentielles, l'Egypte sera dirigée par un gouvernement d'experts réunissant "les différentes forces nationales". Le chef d'état-major promet que ce gouvernement sera "doté de tous les pouvoirs"... sous la direction "d'un chef de l'armée". C'est dire que l'armée a bel et bien repris la main sur le destin du pays.

Pourtant ces annonces sont accueillies par les cris de joie des milliers de manifestants rassemblés sur la place Tahrir, au Caire.

L'ultimatum de l'armée égyptienne menaçant d'imposer sa propre "feuille de route" au président islamiste Mohamed Morsi s'il ignorait les "revendications du peuple" est arrivé à expiration à 16 h 30. Rapidement, l'armée a pris le contrôle de la télévision d'Etat et a déployé des troupes et des blindés dans les rues et sur les ponts du Caire. L'armée avait donné lundi 48 heures au chef d'Etat islamiste pour "satisfaire les revendications du peuple".

Dernière tentative de Mohamd Morsi. Un peu plus tôt dans la journée, il avait appelé sur sa page Facebook officielle à "former un gouvernement de coalition et de consensus afin d'organiser des législatives". Mais c'était déjà trop tard.

Des affrontements entre partisans du président et ses opposants ont fait dans la nuit d'hier une vingtaine de morts.

R. N./agences

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Commentaires (19) | Réagir ?

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rabah Benali

Bonjour

A ceux qui rêvent que ce retour de manivelle Egyptien soit une Algérie 92 bis, il est temps de se mettre à l'évidence que les données sont totalement differentes et c'est tant mieux.

Au pays des pharaons, il n'y a pas de gigantesque "Gateau" à se partager.

Du moins la "Mangeoire" est maigre et plus difficile d'accés qu'au pays de Bourourou, de Achiwan Oukarrour et de P'ti Mario..

La jeunte millitaire est plutôt rassasiée. Elle n'est pas aussi inculte, primitive, charognard, vorace et insatiable que celle des Malghachos, DAF et assimilés de chez nous.

La classe intellectuelle est active et de meilleure qualité que celle de l'icooole fondamentale de Bourourou. Il y a de fortes probabilités qu'elle puisse être capable de s'unir autour d'un projet démocratique.

La situation géographique extrèmement stratégique de ce pays, (Voisin direct d'Israel, canal de suez d'où transite plus de 50 % du pétrole moyen oriental vers l'occident), font que les occidentaux ont tout à gagner dans une Egypte calme et apaisée et surtout hors influence religieuse..

Le Fellah du Nil ou le chomeur du Caire vous diront sans aucun qualificatif suplémentaire qu'ils sont Egyptiens. Pendant que le "Harrag" d'Alger vous dira qu'il est très Arabe et très beaucoup musulman. (Merci l'icooole Malghacho - Tlemcenienne)

Enfin, les barbus du Nil sont moins arrivistes et moins incultes et ignares que le troupeau Belhadj / Madani serie 92. Ils ne prendront certainement jamais les armes et n'égorgeront ni femmes ni bébés. La jeunte militaire Egyptienne ne le fera pas aussi au nom de ces fous d'allah comme celà était le cas au pays de Kouider El Mali.

C'est la somme de toutes ces petites différences qui laisse rêver qu'une société apaisée et débarassées du mal religieux qui la ronge est possible au pays de Ramses II.

C'est peut être le début de la fin du cauchemard pour tous ces peuples piégés par la démagogie moyennageuse du message de la grotte.

Rabah Benali

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Kacem Madani

Bravo Rabah pour ces comparaisons utiles et précises !

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hanifi hocine

Destituer un président démocratiquement élu par plus de la moitié des inscrits est un acte inadmissible qui porte gravement atteinte aux principes fondamentaux et immuables de la démocratie

et de surcroît aux libertés individuelles et la légalité. Cette initiative ou plus précisément ce coup d'état militaire s'est soldé aussi par des faits beaucoup plus graves tel que l'arrestation arbitraire de beaucoup de personnalités, la fermeture de plusieurs chaines de télévision, l'encerclement de manifestants pacifistes et de meurtres.

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sam abed

Les islamistes parlent de éemocratie uniquement quand celle-ci les arrange. Quand ce soit disant élu president (par 21% et la fraude) a décidé de se donner tous les pouvoirs, personne n'a trouvé a redire et maintenant qu'il a été renvoyé pour incompétence, ils crient a l'injustice.

Un président est recrute par le peuple et si ce dernier se rend compte que ce président est incompétent, il a le droit de le renvoyer, sans attendre des années et perdre du temps. Un point c'est tout.

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