DANS LA BOÎTE DU MATIN : L’Alternative Démocratique C’est NousTous

Abdelkader Saâdalah : La concertation, encore en cours, permet de faire avancer la proposition suivante comme Alternative Démocratique pour les prochaines élections présidentielles et au-delà. Le document que vous lisez est en cours d’élaboration et attend de nous tous des enrichissements qui le perfectionneront dans la lutte et dans sa réalisation. Il y a encore beaucoup de points qui ne sont pas présentés, d’autres non encore pleinement réfléchis. Cette version dite NousTous0308 (Mars 2008) est rendue publique pour être discutée et enrichie à travers les medias électroniques et autres, et partant de cela la nouvelle version est prévue très probablement pour Avril 2008. Nous sommes en structuration, en début de construction, ainsi donc des moyens et formes d’expression verront le jour prochainement. Nous remercions les medias qui ont accepté de la publier entièrement (ou en partie) et/ou de la commenter. Nous nous excusons pour ne pas avoir envoyé le document à beaucoup d’autres par omissions et/ou par manque de moyens aussi, et de ne pas avoir préparé à temps la version arabe. La situation actuelle en Algérie a été à maintes reprises analysées et publiées par plusieurs sources avec à chaque fois le même constat : une catastrophe. Il est inutile de s’y attarder. Il est, plutôt, préférable de chercher les voies et moyens pour une solution. Elle passe par le projet avec ses trois composantes essentielles : -1) Equipe, -2) Programme, et -3) Stratégie. C’est notre proposition. -

1) L’équipe

Elle est composée de candidats potentiels et de personnalités de partis ou en dehors prêts à apporter leur aide et contribution pour la réussite du projet. Des Algériennes et Algériens (=Algériens) de valeurs, avec des expériences bâties par des chemins différents, des spécialités différentes et complémentaires, des avis différents. Des Algériens qui ont le respect d’autrui, le respect des principes démocratiques, de tolérance, et de libertés individuelles et collectives. Intègres, compétents, travailleurs infatigables et efficaces. La liste est ouverte et nous attendons des postulants.En ce moment Dr Abdelkader Saadallah initiateur de cette démarche est candidat potentiel aux prochaines élections présidentielles.

2) Le Programme

Le Programme est en cours de discussion et résulterait de notre réflexion à nous tous. Mais on peut y voir les grandes lignes: basées sur des principes démocratiques, le respect des valeurs élémentaires humaines, égalité des Algériens devant la loi, toutes les lois. Personne n’est au dessus de la loi. Un programme qui mettrait l’Algérien au centre du développement de l’Algérie et non pas une « Algérie développée » avec des Algériens sous-développés, une Algérie développée en priorité par les Algériens. Ce programme viserait à mettre l’Algérie sur rails vers un Etat moderne, de plus en plus intégré dans le monde global, de plus en plus libéré de la bureaucratie et de la corruption. Il est impossible et inconcevable que l’Algérie soit au bas de l’échelle, de toutes les échelles. L’Algérie a des femmes et des hommes de valeurs, qui sauront la porter vers le travail, la prospérité, la paix et le bien être pour tout le peuple Algérien. Bien sûr cela ne sera pas facile, il faudra beaucoup de sueur mais c’est réalisable. Les premiers éléments de ce programme sont :

2.1) Deux Mandats et Pas Plus

Il faut aller de plus en plus vers un système de plus en plus démocratique, transparent et stable. Une personne est susceptible d’être élue à la plus haute responsabilité du pays à un âge mûr, après une expérience bâtie sur le travail, avec une formation supérieure de haut niveau et la liste est encore longue des qualités d’un président. Cela arrive à un âge avancé dans la vie de la personne. La tache est énorme et demande une vigilance continue à toute épreuve. Deux mandats, au cas où le succès est évident pour être élu démocratiquement et de façon transparente, sont suffisants pour user à terme un président. L’autre argument clef est qu’avec un président c’est toute une équipe, une génération qui va présider aux destinées de l’Algérie, son apport est suffisant au bout d’une décennie, en cas de réélection. Il faut laisser la place à une autre équipe, une autre génération pour prendre le relais. Il y a mille et une méthodes pour que l’équipe sortante puisse apporter son aide. Et non pas rester figé sur le fauteuil.

2.2) Egalité des Algériens devant la loi Les Algériens sont égaux devant la loi à leur naissance, minorité, majorité, à l’école, au travail, au mariage, divorce, à l’héritage. C’est une honte que dans l’Algérie du 21ème siècle, une si grande discrimination, protégée par la loi existe encore entre les hommes et les femmes. L’Algérie du 21ème siècle doit se différencier des pratiques tribales d’un autre temps. Notre moitié est notre égale. Les deux moitiés de notre peuple sont égales.

2.3) Privatisation des Entreprises Nationales Elle devrait passer par plusieurs stades où l’Etat se désengage de ses parts progressivement au profit en premier lieu des travailleurs des entreprises en question, des Algériens (d’Algérie et d’ailleurs), des entreprises performantes étatiques ou autres basées en Algérie. Le désengagement de l’Etat se faisant sur la base de critères transparents dont la priorité est la réussite. La vente à des entreprises étrangères ne doit être envisagée qu’au dernier ressort.

2.4) L’emploi des Jeunes Il nous incombe à nous tous de faire émerger des initiatives et libérer les énergies. Une politique adéquate visant les étudiants en fin de cycle universitaire et des écoles supérieures pour lancer des PME, en apportant un capital (apport familial) à l’apport de l’Etat. Les idées pour faire émerger des PME seront discutées avec les professionnels dont leurs enseignants et dans certains cas les études de faisabilité seront une partie de leur mémoire de fin d’études. Les Algériens installés ailleurs sont sollicités à y contribuer par leur professionnalisme et/ou apport financier. Car il s’agit de promouvoir des PME modernes de technologie de haut niveau quand cela est possible, non pas des « Hammams et Bazars » avec des prêts à perte de l’Etat. Un suivi transparent permettra à l’Etat (actionnaire majoritaire) de se dégager en vendant ses actions aux intéressés progressivement au bout de périodes à définir dans chaque cas et pouvant aller de 5 à 10 ans par exemple.

2.5) Formation /Education Sans entrer dans beaucoup de détails, des réformes profondes doivent être envisagées avec deux thèmes principaux : Quel objectif et comment ?Le but est de construire un système de Formation (de l’Ecole à l’Université) Moderne qui prend en charge deux réalités importantes : situation actuelle de la société algérienne et l’état de la mondialisation qui avance à vitesse accélérée. La société algérienne, résultat de plusieurs millénaires d’évolution, est traversée par 3 cultures/langues : Tamazight, Arabe et le Français, citées par ordre historique. Trois composantes, parmi d’autres de l’identité algérienne. Ignorer l’une d’elles contribue à déséquilibrer la Société et à entraver son développement. Au cours des dernières décennies la société a été brassée au point qu’il n’est plus possible de circonscrire géographiquement cette particularité. Partant de cette réalité, il importe que l’Ecole Moderne devrait être bâtie avec un programme modulable pour permettre aux parents de choisir parmi des programmes fondamentalement basés essentiellement sur 1, ou 2, ou 3 langues, et ceci dans des classes spécifiques dans la même école du quartier par exemple. Il est possible de prévoir un programme recommandé (et non imposé !) par l’Etat. La progression des paliers, définis par les professionnels, permettra progressivement de faire converger tous les programmes à un palier précis comme la fin de l’Ecole Primaire par exemple. Le premier palier de l’Ecole primaire ayant pour objectif principal, parmi d’autres, d’assurer à l’enfant une continuité naturelle entre le milieu familial/social et l’Ecole Moderne pour créer chez lui cet attrait pour le Savoir, l’Education, et l’amour de l’Ecole. La mondialisation avancée de notre époque nous impose d’introduire très tôt dans le cursus l’anglais qui est devenu l’outil numéro 1 dans la communication et la circulation du savoir, dans tous les domaines, sciences et techniques. La maitrise de l’anglais est primordiale pour trouver un emploi, pas uniquement localement, mais aussi dans le marché global du travail, qui a ouvert déjà ses portes en Algérie.Comme il est nécessaire d’introduire, très tôt, l’utilisation de l’ordinateur et internet. Il ne faut pas aussi oublier que l’Algérie, quelque soit les progrès enregistrés maintenant ou dans le future immédiat, ne pourra pas de si tôt offrir du travail à tous ses enfants. Comment atteindre cet objectif ? Il est clair que vu l’état actuel du système de Formation parler d’un tel objectif paraît de prime abord inaccessible car demandant des ressources énormes. En fonction des moyens les réformes seront envisagées à l’échelle de tout le pays et en même temps dans quelques Centres Pilotes (Ecoles, Collèges, Lycées, Lycées Spécialisés, Universités, et Ecoles Supérieures) construits (ou rénovés !) sur des bases modernes avec des méthodes et moyens appropriés. Ces Centres Pilotes, tout en dispensant leur formation, organiseront des stages appropriés aux formateurs comme aux élèves venant d’autres établissements. Ils seront améliorés au fur et à mesure sur la base de l’expérience enregistrée dans le pays (et ailleurs !), et seront répartis à travers tout le pays tout en accueillant élèves, étudiants et formateurs par concours. Car parmi les aspects culturels à développer dans la communauté (élèves, étudiants et formateurs) il y a la compétition, et non pas cet état passif ne cherchant à acquérir que la « moyenne » et passer inaperçue dans la masse, « faire comme tout le monde ». La vie est une compétition, depuis les premiers pas du bébé à la fin d’une carrière. Il faut chercher constamment, et à chaque fois à arriver, et arriver le premier. Et à chaque passage d’une barrière, il faut de nouveau travailler encore plus pour dépasser avec succès la prochaine barrière et ne se pas garer comme si c’était le dernier parking de sa vie. Quand, à la suite d’une annonce, on présente sa candidature pour un recrutement, il faut être le meilleur, le seul à prendre le poste, et non pas être moyen. Ainsi la vie, encore plus dur dans ce monde global, il faut travailler dur pour y arriver et ces qualités doivent être développées très tôt dans le système de Formation.Bâtir un tel système de formation moderne est une tache énorme et exaltante qui nécessite l’aide de toute la société. Dans beaucoup de pays modernes l’éducation et la formation des enfants représentent une part importante du budget familial. Ainsi à côté du système de formation publique la place sera ouverte aux écoles privées agréées de deux sortes : -1) privées à caractère lucratif et -2) privées à caractère non lucratif. Les écoles privées à caractère lucratif sont des entités économiquement rentables pour leurs propriétaires, alors que les écoles privées à caractère non lucratif sont des associations de personnes (parents d’élèves, enseignants, anciens élèves,…) avec pour objectif d’apporter un plus (de 1% à 100%) à la formation des enfants (les leurs et d’autres !). Ce plus va d’une aide aux enfants à faire leurs devoirs dans une salle d’une école publique à des cours (théoriques et/ou pratiques !) réguliers et/ou des stages intensifs courts. Ce genre d’écoles privées devrait recevoir une aide multiforme de l’Etat. Une question se pose et mérite réflexions : faut-il aller vers l’ouverture d’Universités étrangères (Française, Anglaise, Européenne, Américaine,...) dans le pays ?Je dirais pour le moment que vu la situation en Algérie où une grande majorité de jeunes ne voient leur horizons limités qu’à deux alternatives : hatistes ou harragas, et qu’en second lieu, il est clairement établis que les pays dits développés comme l’Europe tout proche de nous sont en manque croissant de jeunes qualifiés (à différents niveaux !), l’Etat a la responsabilité d’aider les jeunes à avoir d’autres chances pour assurer leur avenir. L’Etat a la charge de tous les Algériens en Algérie et ailleurs, et dans le chemin entre les deux. Ainsi, s’il n’est pas en mesure de leurs assurer un avenir localement il faut aider à leurs assurer un avenir ailleurs, au lieu de les pousser involontairement vers le suicide et quand ils échouent ils sont emprisonnés. C’est absurde et révoltant ! C’est une injustice qui nous touche au plus profond de notre cœur, qui touche nos enfants, ce que nous avons de plus précieux. Sans oublier que leurs réussites, ailleurs, dans ce monde global de plus en plus uni, ne peut qu’avoir des répercussions positives sur la société et sur l’Algérie. Partant de ce point de vue je dirais que l’Etat doit encourager l’installation et le développement des universités étrangères qui seront en plus des ouvertures locales sur d’autres cultures et expériences de notre humanité.

2.6) Agriculture Un point majeur en premier lieu : Régler le statut de la terre de façon définitive sans brader ni encore dilapider ce patrimoine précieux. A travers toutes les formules que le Système a mis en place depuis l’Indépendance, toutes de par leurs méthodes bureaucratiques, inefficaces et largement ouvertes à la corruption ; la non appartenance de la terre n’a aboutit qu’à la détérioration de ce patrimoine en créant des habitudes des plus graves : tout le monde se sert et dilapide, les grands avec des grandes parts et les petits avec leurs gourbis dans les bidonvilles. Une irresponsabilité générale. C’est d’autant plus grave que les petits (et parfois des moyens !) après avoir consacré leurs efforts et leurs privations pendant des années pour abriter leurs familles, un jour les services de l’Etat se réveillent de leur torpeur en passant le rouleau compresseur sur tous ces sacrifices, dits « illicites ». Quel gâchis ! Le toit d’une famille est le fruit d’efforts successifs, d’une année à l’autre, d’une décennie à l’autre et d’une génération à l’autre. La terre doit être vendue définitivement à des personnes physiques et/ou morales en privilégiant en premier lieu, les nouvelles initiatives venant des jeunes diplômés de l’université et des écoles supérieures ainsi que les occupants quand cela est possible. Avec un statut de terre à vocation agricole sur des périodes de quelques décennies au moins, pour stabiliser les entreprises agricoles rentables et efficaces. Un tel statut de terre agricole est à définir par des études appropriées qui ne doivent ni durer des années ni être confiées systématiquement à des bureaux d’études étrangers. Il y a des surfaces agricoles (ou du moins ce qui en reste !) connues depuis des décennies, qui doivent avoir un tel statut classées non utilisables par l’Etat pour quelques décennies. Car il ne s’agit pas de revenir l’année prochaine pour saisir cette terre pour les besoins de l’Etat, besoins subitement trouvés par un commis bureaucrate, ignorant et inculte.

2.7) Développer les Valeurs Universelles de notre Siècle Des faits révélés par la presse ou notoirement connus, montrent qu’il y a des comportements et attitudes qui méritent réflexions profondes. A titre d’exemple je citerai ce cas rapporté par la presse et des journalistes courageux (Ont-ils été persécutés pour cela ? cela ne m’étonnerait guère !)Comment expliquer que des enfants dans des classes puissent rester des mois (au moins !) debout dans le froid ? Assis par terre comme si l’Ecole était devenue une école coranique de la période coloniale, 50 ans en arrière ? Et les enseignants ont continué « à faire leur travail », ainsi que les parents, les responsables locaux et plus haut et j’en passe…ont continué à vivre comme dans le passé, comme si tout était normal. Sont-ils devenus aveugles à ce point ? Où est le minimum de responsabilité qui fait qu’à un certain degré on se lève et on dit « NON !».Ce n’est pas uniquement une affaire de démocratie bafouée, il y a aussi autre chose. Je dirais que c’est peut être le fait qu’on ne croit pas (ou plus !) à des valeurs et principes de base.A travers tous les systèmes en place (et/ou à mettre en place !) des valeurs de notre monde moderne sont à développer dans la société, comme par exemples : -1) compétition et le travail d’équipe, -2) tolérance, -3) démocratie, -4) discussions et débats contradictoires, -5) respect d’autrui et de ses valeurs, -6) persévérance dans le travail comme seul source de revenus, -7) contribuer a la propreté et la protection de son environnement, au moins ne pas le polluer,…

2.8) A Charge de l’Etat de Protéger l’Islam L’Etat a pour charge de protéger l’Islam afin qu’il ne soit pas utilisé par les extrémistes surtout par les politiciens extrémistes ou modérés. L’expérience dramatique des ces 2 dernières décennies a montré clairement que l’utilisation de l’Islam à des fins politiciennes n’a fait que salir cet héritage sacré de plus de 15 siècles.La réglementation et le contrôle strictes iront dans ce sens, comme il appartient à tous les Algériens musulmans, pratiquants ou pas, de respecter cet Héritage pour les générations futures. Ce qui ne signifie en aucun cas que les prêches et les dires doivent être dictés par le ministère des affaires religieuses, ou par un parti légal ou clandestin. Les personnes qui choisissent de faire des études pour exercer le rôle d’imam doivent passer par une formation théologique supérieure avec une culture (y compris scientifique !) large et font le choix de ne plus afficher publiquement (au moins !) leur attachement à tel ou tel parti ou courant politique. Bien sûr ! Ce sont des humains et algériens comme tous les autres, donc aussi avec des opinions, mais les charges de leur fonction, et les blessures encore douloureuses de beaucoup d’entre nous font qu’ils doivent faire ce choix. Sans oublier qu’ils s’adressent à une communauté diversifiée politiquement, le devoir des imams est de respecter cette diversité.

2.9) L’Armée C’est l’institution étatique, avec la particularité d’avoir été créée avant l’Indépendance de l’Algérie et d’avoir eu diverses qualifications comme « la digne héritière de l’ALN », « la Grande Muette », « La Silencieuse », « elle dirige dans l’ombre derrière des pseudos civils », « tous les pays du monde ont une armée, mais en Algérie c’est l’armée qui a un pays », …et j’en passe. Tout cela illustre rapidement qu’elle a été et est encore au cœur des préoccupations des Algériens.Il est temps qu’elle devienne une institution de l’Etat, pas au dessus de l’Etat, et comme toutes institutions étatiques elle doit aller vers plus de transparence. C’est la transparence qui fera que les institutions de l’Etat vont se réconcilier avec les Algériens. Et c’est le manque de transparence qui fait émerger les expressions du genre « qui tue qui ? ». Si des personnes d’une institution étatique (y compris l’armée !) ont commis des erreurs, les cacher derrière un écran opaque (toute l’Institution étatique !), c’est en même temps faire endosser par toute l’institution la responsabilité de l’acte, de l’erreur (parfois professionnelle !). Au lieu d’éviter de « salir » un fonctionnaire (ou un militaire !) on « salit » toute l’institution.Il appartient à chaque personne (fonctionnaire, policier, gendarme, militaire, officier) de prendre ses responsabilités et d’assumer publiquement ses erreurs. C’est vers cet objectif qu’il faut aller si l’on veut réconcilier les institutions étatiques (toutes !) avec les algériens.Ce sont des algériens qui exercent dans l’armée et dans tous les services de sécurités et comme tous les algériens ils ont leurs qualités et leurs défauts. Ils peuvent faire des erreurs. Faire croire le contraire aboutit à des effets catastrophiques. Sans oublier qu’ils paient le prix, très élevé, de telles erreurs, en s’isolant des algériens, de tous les algériens ; alors que dans cette lutte implacable contre le terrorisme l’aide et la collaboration avec la population sont vitales.Ceci étant dit il est clair que l’armée, et tous les services de sécurités doivent se moderniser et se professionnaliser pour assurer une sécurité de plus en plus grandissante au point qu’un jour proche les algériens (et ceux qui viennent visiter notre pays !) pourront dormir à la belle étoile, dans leurs lieux d’habitat, et dans toute l’Algérie en toute sécurité. Une étude adéquate, au sein et en dehors de l’armée (et des autres services de sécurités !) doit mettre en avant les moyens à dégager pour assurer une lutte plus efficace contre le terrorisme, et pas seulement sur le plan opérationnel mais aussi sur ses sources. Comment traquer le terrorisme à la base ? Comment dans un combat vital pour l’Algérie, il y a cette impression qui se dégage que la population n’est pas concernée ? Professionnaliser l’armée signifie, entre autres, avoir un système de formation adéquat comme les écoles militaires supérieures mais aussi les écoles de niveaux secondaires comme elles existaient depuis l’Indépendance. Ces écoles permettent de déceler, tôt, ceux (et celles !) qui ont la vocation et les qualités pour une carrière militaire. Elles ont été supprimées par une décision irréfléchie depuis 20 ans.Le service militaire doit être réétudié pour devenir une formation générale, une ouverture de l’armée à la population, un moyen de susciter de nouvelles vocations, avec une durée optimale (6-12 mois), intéressant une partie des jeunes et non pas systématiquement tous.

2.10) D’autres points à venir Comment mettre en place des mécanismes pour dévoiler et réduire vers zéro la corruption ? Les projets en cours ou projetés décidés dans l’opacité et en vase clos et qui à première vue paraissent aberrants, inutiles, parfois dangereux dans leurs conséquences à court et long termes, coûteux au point qu’ils paraissent avoir pour rôle d’écran, encore une fois, à des détournements ? Comment garantir une liberté de presse effective sans que cela ne soit des outils de règlements de comptes entre des groupes d’intérêts contradictoires mais tous sur le dos de l’Algérie ? Comment édifier et renforcer un système de recherche/développement traversant les Universités (en Algérie et ailleurs !) et les centre névralgiques, stratégiques de l’économie et de gestion ? Comment créer des organismes de concertation avec des personnes qualifiées, transparents pour aider dans les prises de décisions délicates engageant le pays sur des décennies ? Comment privilégier l’investissement rentable qui augmente les rentrées du pays et non pas se limiter à ne vendre que les hydrocarbures et rien d’autres, même pas une figue sèche ? … La liste est encore longue, elle a besoin de votre apport, tout avis, toutes expériences sont utiles. Prenez vos stylos !

3) La Stratégie

La Stratégie (avec sa composante tactique), comporte des principes de base comme les méthodes pacifiques de lutte, ou encore la nécessité d’être ouvert à toutes personnes ou organisations qui adhèrent au programme. Il faut un réseau de soutien à différent niveaux. Des comités de soutien à cette action, comités NousTous, pour réfléchir, enrichir le programme. Comités NousTous qui prendraient naissance un peu partout, dans les lieux de travails, lycées, universités comme les lieux de résidence, dans les organisations de toutes sortes, comme dans les institutions de l’Etat. Comites NousTous partout se préparant à agir, notamment pour collecter d’innombrables signatures pour appuyer le candidat proposé par NousTous.Nous devons aussi réfléchir comment imposer une transparence aux élections, pas seulement par des observateurs venus d’ailleurs, mais aussi par d’autres mécanismes qui vont garantir le respect des urnes, par notre action, au cours de tout le déroulement, du vote à l’annonce finale des résultats, pour qu’ils ne deviennent plus 99,9% à la dernière minute.La tache est énorme, pour donner une estimation, il faut plus de 100 000 comités NousTous qui devront apporter entre 10-100 signatures chacun, répartis à travers tout le territoire. Arriver à un tel objectif, n’est pas impossible, il nécessite de commencer tout de suite par un travail régulier, quotidien, de fourmis, bâtir tous les jours un peu. Vous n’avez besoin ni d’agrément signé par un bureaucrate au cerveau figé, à la solde de corrompus, ni d’un local pour vous réunir. Mais par contre au moins une personne de votre comité NousTous accède à l’internet, ou du moins dans ses débuts difficiles mais pleins d’espoir pour que nous puissions NousTous relever le challenge du 21ème siècle pour l’Algérie et les Algériens.

Pour NousTous : Dr Abdelkader Saadallah, 22/03/08.

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Commentaires (10) | Réagir ?

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Abdelkader Saadallah

Souvent dès qu’il s’agit de privatisation des grandes entreprises (comme le secteur des hydrocarbures), la peur que la « puissance de l’Algérie » (plutôt du Système en place !) risquerait d’être mise en cause? Ces grandes entreprises bureaucratiques, inefficaces, souvent gangrenées par la corruption, gérées (commandées !) directement par le ministre, comme s’il n’y a que des robots a l’intérieur. La puissance de l’Algérie doit reposer sur les Algériens dans les différentes institutions, entreprises privées et étatiques (et mixtes !), leurs expériences toujours mises à jour. C’est comme cela que je vois la puissance de l’Algérie. Prenons le cas des hydrocarbures.

En Algérie l’expérience dans les hydrocarbures datent des années 1940. Il y a plus de 60 ans que les Algériens accumulent du savoir faire dans ce domaine et il n’y a qu’une seule compagnie nationale qui ne produit qu’en Algérie. Il n’y a pas une seule compagnie privée ou mixte dans ce domaine y compris dans les services pétroliers. Alors que les algériens depuis des années quittent le pays pour aller travailler partout, vendant leur force, expérience et savoir faire individuellement et non pas comme envoyé par une entreprise (la leur !) algérienne. La différence en profit est tout simplement de l’ordre de 1 à 10. Et l’hémorragie de professionnels s’accélère car le recrutement se fait sur place y compris dans Sonatrach.

Je pense que le moment est venu d’encourager l’émergence d’entreprises de toutes sortes (Upstream a Downstream) et de services, y compris des PME. Et si Sonatrach veut devenir une entreprise performante, il faut qu’elle commence à intégrer en premier lieu ses cadres et employés (y compris les retraites !) comme actionnaires quitte a leur donner une partie de leur salaire (pour ceux qui veulent !) en actions. Que ces cadres et travailleurs la défendent sur le terrain au jour le jour, avec le sentiment profond que Sonatrach est leur entreprise. Ce sont eux qui connaissent le mieux les rouages et donc les mécanismes courants et/ou possibles de corruption. Ce sont eux qui doivent avoir le courage de dire et non pas les corrompus-corrupteurs qui bravent les devants de la scène. Que les décisions importantes soient l’œuvre de ces cadres expérimentés (dans des débats ouverts aux professionnels invités !) et non pas des décisions en vase clos et/ou du ministre tout seul.

Avec mes salutations amicales et a bientot, pour NousTous A Saadallah, 31 March 08.

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Abdelkader Saadallah

Des remarques excellentes. Encore une fois merci pour l’intérêt que vous portez a cette initiative. Pour ceux qui demandent et insistent pour savoir qui je suis, donnez moi le temps de préparer et très probablement après consultations ce serait introduit dans la version NousTous0408 d’Avril.

Je n’ai nullement l’intention d’insulter personne, si certains y voient cela dans mes écrits, je m’en excuse, peut être j’ai été un peu brut dans l’expression. D’un autre cote il faut aussi respecter cela dans vos remarques. Le respect mutuel permet de créer un climat psychologique favorable a l’échange des idées ; et c’est cela le plus important.

Je suis d’accord avec vous que l’urgence est le renforcement du front du refus au 3eme mandat, mais l’urgence ne signifie pas unique tache.

A propos de la continuité des travaux de l’équipe précédente, je pense dans certains cas il y aura continuité mais d’autres cas c’est le changement. Prenons des exemples concrets comme le projet de déménager la ville de Hassi Messaoud. On ne joue au lego avec une population de près de 100 000 habitants. Pratiquement toute la ville a été construite par l’Etat (ou autorisée par lui) et quelques décennies après elle est déclarée illicite. C’est aberrant, inhumain et c’est du gaspillage (pour très probablement avoir un écran de plus pour des détournements !). On invoque une secrète raison de dangers ! Que les services concernés publient les études techniques et que la communauté scientifique d’Algérie (et d’ailleurs !) s’exprime.

Un autre projet encore plus dangereux : Construire une canalisation de prés de 1000 km pour transférer l’eau de la région de Ain Salah a Tamanrasset. Cela veut dire tout simplement assécher les palmeraies de la région, tuer les puits des petites unités agricoles, tuer le système de foggaras de plusieurs dizaines de kilomètres (ou du moins ce qui en reste !) datant depuis des siècles, déséquilibrer complément tout le système des aquifères du MesoCenozoique d’une grande partie du Sahara. C’est un projet dangereux, avec de gros intérêts qui se cachent derrière très probablement. La solution de l’alimentation en eau de Tamanrasset est à trouver surplace : régulièrement les pluies d’automne inondent (et détruisent !) en partie Tamanrasset. Il faut réfléchir comment récupérer cette eau. Une réflexion collective des geoscientistes avec d’autres scientifiques de l’Algérie en premier lieu (les compétences existent sur place !) avec des apports venant d’ailleurs. Et surtout ne pas demander a un bureaucrate pur produit du système qui commencera à téléphoner a une compagnie estrangère pour qu’elle lui prépare «l’avis d’appel d’offres internationales ».

Pourquoi opter de plus en plus systématiquement a la solution des unîtes de dessalement d’eau mer, couteuses et très consommatrice d’énergie, alors que les ressources en eau ne sont pas encore exploitées (et protégées !) de façon plus optimales. Un autre exemple, au Djurdjura il y a un réservoir d’eau perché qui par des études appropriées pourrait alimenter les villages de crêtes de Kabylie de AinElHammam a Larbaa Nath Irrathene et peut etre TiziOuzou… avec ZERO énergie !

Alors vous comprenez que bien sur qu’il y a des choses à changer dans la façon d’aborder les problèmes et comment les solutionner.

D’autres points très important ont été soulevés, je dois avouer que je travaille que je n’ai pas assez de temps pour y apporter un avis tout de suite, et j’espère faire cela ce soir ou demain.

Avec mes salutations amicales, et merci pour toutes vos remarques.

Pour NousTous, A Saadallah, 31 March 08.

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