Des employés de sites pétroliers en grève de la faim à Hassi R'mel

Des travailleurs en grève de la faim pour une revalorisation de leur salaire.
Des travailleurs en grève de la faim pour une revalorisation de leur salaire.

Des centaines de travailleurs sont en grève de la faim illimitée depuis samedi.

Plus de 1 000 travailleurs de prestataires de services de restauration, ravitaillant les bases de vie de pétroliers à Hassi R’mel, dans l'extrême Sud, poursuivent la grève de la faim entamée le samedi 1er juin. Ils revendiquent la revalorisation de leurs salaires et la création d’une section syndicale. Gravement déshydratés, une vingtaine d’entre eux ont été transportés à l’hôpital.

Ils sont près de 1160 employés de plusieurs sociétés de restauration. Leur travail : fournir la nourriture des travailleurs de la base d’exploitation de gaz de Hassi R’mel, à 600 km d’Alger. Ils travaillent donc en contact avec des entreprises étrangères. Et ils sont en grève de la faim depuis samedi.

Cette grève est une nouvelle étape dans un mouvement de protestation de plusieurs semaines. Ces employés demandent une augmentation de salaire de 80%. Ils gagnent aujourd’hui en moyenne 20 000 dinars par mois, ce qui très loin des salaires pratiqués dans les zones pétrolières. Autre demande : la création d’une section syndicale.

Dès le début de la grève, des employés d’une autre base pétrolière ont été envoyés pour remplacer les grévistes, mais ils ont finalement refusé de travailler. Selon des militants des droits de l’homme, Internet a été coupé dans la ville et les autorités auraient menacé tous les employés de licenciement. Plus d’une vingtaine de grévistes, gravement déshydratés, ont été transportés à l’hôpital.

Avec RFI

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Commentaires (3) | Réagir ?

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tahar hakem

Pendant des années, c'était la Sonatrach DP qui assurait ce travail par sa division Intendance. Les agents de cette sous structure de la Direction régionale DP avaient les mêmes droits et devoirs que les autres des divisions maintenance, exploitation, RHM et autres. La SH a délaissé cette activité pour la confier à des sous traitants afin de ne plus gérer "les activités secondaires" comme ils disent et ne s'occuper que de ses activités de base (production, exploitation, maintenance etc,,) !

Ils sont allé jusqu'à sous traiter même la sécurité (vigiles et consorts) et souhaitent se débarrasser d'autres activités, formation et perfectionnement du personnel, travaux entretien et maintenance classiques, moyens généraux et autres! Peut-être même la gestion du personnel puisque déjà le recrutement est sous traité par des négriers modernes ! La vérité c'est que la SH ne veut plus être concernée par ces ressources humaines, ni de leur situation, problèmes et syndicats ! Elle veut ressembler à une Entreprise Privée, propriété de quelques uns qui ne se préoccupent que des rentrés de devises et les dividendes qu'ils engrangent dans leurs poches. Le plan "Khelil" n'est pas étranger à cette affaire ! Se débarrasser de la gestion de la majorité du personnel n'est qu'une étape de la privatisation de l'Entreprise.

Je pense que les travailleurs et leurs syndicats doivent élever leurs revendications et se penser sur ce délestage d'activités et obliger SH de revenir à ses organigrammes des années 70 et 80 et se débarrasser de toutes ces sangsues algériennes ou étrangères ! Ce n'est qu'ainsi qu'ils reprendront les choses en mains, sérieusement ! Conseil d'anciens DP retraité.

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Bey Mustapha BEBBOUCHE

Les étapes de la privatisation de la Sonatrach se font par "petits pas" de serpent !

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Bey Mustapha BEBBOUCHE

Si nos autorités ont peur pour la sécurité des étrangers travaillant au Sud ; ce qui est légitime. Ils doivent alors n’y faire travailler que des algériens, (Sonatrach a les capacités humaines et financières de se passer de tous les étrangers) ce qui conduirait une stabilité sociale (moins de chômeurs, moins de grèves) et sécuritaire. Cette stabilité permettrait une meilleure productivité du Sud algérien.