Pour comprendre le discours identitaire de Benbitour

Ahmed Benbitour, candidat à la présidentielle 2014.
Ahmed Benbitour, candidat à la présidentielle 2014.

Un article de haute facture raciste s’est inséré violement dans le débat sur l’identité nationale, sur les colonnes même du Matindz sous le titre : «Nation algérienne : les négationnistes ne désarment pas !».

Il nous a semblé nécessaire d’y apporter une réponse, d’autant que ce genre de discours polémiques et racistes sont particulièrement dangereux pour la paix civile et l’unité nationale. Autant qu’ils représentent un obstacle majeur à toute tentative de refondation de l’État-Nation en s’appuyant sur l’aspect multiculturel qui caractérise la société algérienne.

Qu’entend-on en fait par négationnisme rapporté au contexte algérien? Par négationnisme, on entend généralement la négation d’un génocide perpétré par un groupe contre un autre. C’était le cas des nazis allemands contre le peuple juif sous le régime fasciste d’Adolphe Hitler (1933-1945). Peut-on parler de négationnisme dans le cas de l’Algérie et à propos de quel génocide et durant quelle période de son histoire ? À ce jour, aucun fait historique n’a été rapporté par la communauté scientifique, qui pourrait être considéré comme un génocide perpétré contre un quelconque groupe algérien par un autre groupe. Comment peut-on dès lors comprendre l’assertion qualifiant le candidat à la présidentielle de 2014 Ahmed Benbitour de négationniste ? Il s’agit en fait d’un recours à un concept relatif à une situation particulièrement violente de l’histoire de l’humanité pour frapper les esprits fragiles au sein d’un groupe particulier et influencer leur imaginaire, dont le but est de les amener à cultiver de la haine raciale envers tout ce qui est différent de leur particularité ethnique. Ce n’est ni plus, ni moins que de la propagande raciste pour diviser la population algérienne en groupes ethniques antagoniques. 

Pour la victime, on l’a compris, il s’agit du peuple Amazigh, longuement évoqué dans le développement de son argumentaire par la suite, qui serait l’objet d’une attaque génocidaire imaginaire de la part de quelque autre groupe ethnique parmi ceux qui composent la société algérienne. On pourrait lui accorder à ce propos un crédit, qui serait, non pas une tentative génocidaire, mais bel et bien une tentative ethnocidaire de la part du système de pouvoir algérien mis en place depuis 1959 autour de l’idéologie panarabiste déployée par le clan d’Oujda au détriment de l’origine amazighe de la population algérienne la plus ancienne sur le territoire national. Mais de là à transposer cette accusation envers le candidat à la présidentielle de 2014, Ahmed Benbitour, sur la base d’une perversion de son discours identitaire, relève de la mauvaise foi intellectuelle, dont le but serait de le discréditer encore une fois devant l’opinion qui conteste cette méprise ethnocidaire. Alors qu’Ahmed Benbitour lui-même soutient cette opinion et dont l’auteur de cet article omet volontairement d’en tenir compte dans son analyse.

À y regarder de près, son argumentaire relève d’un galimatias qui s’appuie sur une fausse interprétation des justifications de l’entreprise coloniale, qu’il assimile, par un raccourci asserté au discours identitaire d’Ahmed Benbitour. Il nous dit : «Avant de revenir aux propos machiavéliques de Benbitour, il est utile de rappeler la tentation de melting pot, d’une Algérie résultat du mélange de diverses populations, faite par la France coloniale, en mettant sur le même niveau la population majoritaire amazighe d’Algérie (déclarée "arabe" par la magie du concept de "Royaume arabe" de Napoléon III), les Maltais, les Alsaciens, les Espagnols, les Italiens, les Turcs ottomans, afin de niveler à leur convenance et de légitimer la présence coloniale.»

Il faut se rappeler ici les conditions de la formation de l’État-Nation en France, qui émergea à la suite du soulèvement populaire contre l’ancien régime, favorisé par la révolution culturelle des Lumières et l’émergence du Tiers-État, lui-même ayant été favorisé par la percée de la révolution industrielle. L’État-Nation deviendra dès lors le paradigme politique et se propagera à toute l’Europe occidentale. Il se constituera essentiellement sur « le nivellement des meltings pot » qui composaient les sociétés européennes occidentales, pour permettre l’émergence de l’État national unifié. L’erreur ici est de considérer la justification de l’entreprise coloniale comme ayant pour fin en soi le nivellement du «melting pot» algérien de l’époque, auquel viendrait s’ajouter les populations européennes débarquées fraîchement derrière les bottes des soldats français, tels que les Maltais, les Alsaciens, les Espagnols, les Italiens, etc. L’amalgame est vite fait, lorsqu’il s’agit de confondre justification et forme de la colonisation. De la justification de la colonisation, pour peu que l’on examine la crise du capitalisme naissant dans la foulée du développement de la révolution industrielle, on déduit, comme le ferons les historiens de l’impérialisme, son besoin d’extension dans un « espace vital », qui se traduira par la colonisation des terres orientales, entendus au sens d’Edward W. Saïd. (1) Quand à la forme qu’a prise la colonisation de l’Algérie, elle s’exprimera sur le modèle du paradigme de l’État-Nation et sera rattachée à l’État français en tant que département, faisant partie intégrante de son territoire national. Rappelons-le, le projet de l’État-Nation consistait à émanciper les individus du statut de sujets à celui de citoyens en gommant toute différence entre eux pour les mettre au même niveau en droit et en devoir. Cela ne pouvait se faire ainsi, en incluant la population autochtone algérienne, parce que tel n’était pas la justification du fait colonial, qui consistait, comme on l’eût énoncé plus haut, à élargir l’extension de l’espace vital pour le capitalisme naissant. Ce n’est qu’alors, par la volonté du souci de normalisation juridique du statut personnel dans le nouveau département annexé, que les différents groupes ethniques autochtones qui composaient l’Algérie seraient « nivelés » et assimilés à une catégorie particulière de statut inférieur nommé indigènes.

C’est sur ce modèle, qu’au tournant de l’indépendance nationale, que le nouveau système de pouvoir, qui se substituera au pouvoir colonial, va reproduire le même schéma discriminatoire envers toutes les composantes ethniques de la population algérienne dans la construction de l’État national, pour leur imposer une identité commune, importé d’orient et construite autour l’idéologie arabo-islamique. Bien que, la spécificité amazighe fût progressivement intégrée au discours identitaire national, mais sans effet de concrétisation, en restant au niveau des intentions, pour calmer la pression populaire exercée par la revendication identitaire amazighe. 

Qu’en est-il en fait du discours identitaire d’Ahmed Benbitour ? Ce dernier considère que «l’identité de la Nation algérienne s’est construite à travers les siècles, par l’apport des différentes religions et langues, des différentes tribus venues en asile ou en envahisseur…» Reconnaissant de faite son aspect multiculturel, une donnée anthropologique devant laquelle on ne peut se soustraire du peu que l’on possède un moindre sens de l’honnêteté intellectuelle, pour reconnaître la présence sur le sol algérien de plusieurs groupes ethniques depuis des millénaires et bien avant l’arrivée des Arabes au VII° siècle de notre ère. Son projet de refondation de l’identité nationale s’annonce donc sur le modèle du processus d’émergence de l’État-Nation moderne sur la base de la spécificité multiculturelle algérienne. Précisant que «Chacune de ces populations possède une histoire distinctive et entretient des liens particuliers avec le reste de la Nation […] Se pose alors le problème de la définition de la frontière entre la quête légitime de ses droits identitaires et l’empiétement sur les droits des autres.» 

C’est François Lyotard qui a eu en premier cette intuition à la fin des années 1970 en parlant de « paganisme » et de « rudiments payens » dans sa description de ce qui se passe aux limites des cultures. C’est dans les limites des cultures que la pensée contemporaine situe aujourd’hui le territoire de sa recherche. Elle considère nécessaire de soumettre la culture à la critique dans le cadre du phénomène anthropologique d’expérimentation interculturelle. Car, les marges des cultures sont à la fois des frontières, et c’est aussi des barrières. Ce qui est en question ici, c’est de porter un jugement sur ce que les autres cultures font montrer comme limites, mais en même temps, ce qui dans ces autres cultures est essentiel à la notre pour subsister. Pour s’affirmer une culture doit faire le tri entre ce qui est objectif et ce qui ne l’est pas, ce qu’elle ne peut pas continuer à soutenir, et prendre une conscience critique de ses limites dans la compréhension même qu’elle a des autres cultures.

Le multiculturalisme qui se contente d’inviter à la compréhension des autres cultures comme si leur pure et simple existence est justifiée d’elle-même a été décrit par Karl Marx dans sa critique de la société comme la luxuriance naturelle, c'est-à-dire tout ce qui était irrationnel et qui s’imposait sans avoir à se justifier. Dans ce contexte, l’expérimentation mutuelle aveugle des cultures a produit les catastrophes mondiales qu’a connues l’histoire récente de l’humanité, et a fait plus que de déclencher des guerres, puisqu’elle a mis en périls ces cultures elles-mêmes, en leur substituant des pratiques barbares. La colonisation et le nationalisme allemand en sont les parfaites illustrations avec les lieux de concentration où l’on asphyxie par le gaz ou par la fumée des êtres humains. Dans la guerre de dissolution de l’ex-Yougoslavie et dans les guerres inter ethniques en Afrique ou l’on viol collectivement les femmes. L’institutionalisation du racisme aux États-Unis et tout près de nous, la barbarie qui s’est abattue en Algérie durant la dernière décennie, dans un affrontement généralisé de tous contre tous, où il était considéré comme ennemi, tout ce qui ne faisait pas partie de la minorité à laquelle on se sentait solidaire. Toutes ces manifestations sont des signes du caractère aveugle de l’expérimentation culturelle, qu’Ahmed Benbitour n’hésite pas à pointer du doigt : «La question identitaire peut être un moyen d’enrichissement et d’épanouissement extraordinaire, si elle est étudiée avec lucidité, en prenant l’ensemble de ses dimensions pour construire une politique de l’unité dans la diversité. Elle peut être un moyen de malheur et de souffrance parce qu’elle est fortement mobilisatrice et facilement manipulée.»

Le dialogue transculturel se fonde sur des constantes anthropologiques qui sont disséminées dans diverses cultures et qui sont la plupart du temps stigmatisés sous l’aspect d’exagérations insupportables. C’est dans le discours critique, que les frontières propres aux diverses cultures peuvent être repérées, et qui peuvent comporter des données, dont on à soi-même besoin pour vivre dans sa propre culture. On ne peut le savoir, si l’on fait seulement une étude descriptive de ces cultures, qui aura pour résultat de confondre la culture à l’identité ethnique. Mais si on fait ce que les moralistes ou les économistes appellent une lecture évaluative, ici, une lecture critique des conditions de vie que donne une culture et que ne donnent pas les autres. Car, le respect des cultures dans le dialogue interculturel ne peut pas se limiter à une attitude formelle de reconnaissance d’une autre culture, à la façon dont le droit nous oblige à respecter le droit à l’existence d’une autre personne. Même au niveau juridique, on est en droit de critiquer la culture du droit dans laquelle on est. On peut proposer comme loi, par exemple, des transformations du droit concernant l’égalité entre les hommes et les femmes, la laïcité, etc. Il faut reconnaître la culture comme le lieu ou l’institution politique est le modèle de la culture elle-même. 

Par ailleurs, son projet de refondation de l’État national pour faire émerger une citoyenneté algérienne contemporaine, dans le cadre d’une approche transculturelle, se justifie dans sa mise en garde contre les risques d’atteinte à l’unité nationale par ces termes : « la nouvelle tendance dans le monde parle de globalisation (niveau mondial) et de glocalisation (niveau local), réduisant ainsi l’importance du niveau national. C’est donc la remise en cause des fondements des États nationaux, toutes formes confondues qui nourrit les revendications ethniques […] Le risque de voir dans un mouvement mondial, les revendications ethniques mettre en danger l’État et l’unité de la Nation sous le couvert des appels à la régionalisation ou la décentralisation doit être sérieusement pris en compte. » Il faut préciser cependant, que l’objectif de l’approche transculturelle ne peut avoir comme limite l’État national en soi, car les processus d’acculturation tendent naturellement vers le dépassement de toute limite et vise à long terme l’accès à l’universel. Cela est une autre affaire, qui ne peut devenir problématique qu’une fois l’État national constitué afin d’éviter un démembrement comme ce fut le cas pour la Yougoslavie, le Soudan,etc.

Youcef Benzatat

(1) Edward W. Said, L’orientalisme : l’Orient créé par l’Occident, 1978. 1980 pour la traduction des éditions du Seuil.

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Commentaires (51) | Réagir ?

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Kacem Madani

Ce que l'on peut déduire de vos échanges, Charles et Mohand, c'est que le café de France de Larvâa-Nath-Irathen a su mieux garder son authenticité que son équivalent de Bougie. Certainement grâce au fait que le paramètre pression atmosphérique, plus faible chez nous, se trouve compensé par un rythme de «crochetage d’oncques bouteilles » bien supérieur à celui de «V’gayeth»…. lol

Petite anecdote : A Larvâa, quand on pointe du doigt « oncques » renégats (yefagh avridh), il ne s’agit point de terroristes, mais de ceux qui cessent de fréquenter nos nombreux cafés de France pour suivre les chemins obscurs qui conduisent à beit-Allah. Transmettez donc la formule à ces gérants récalcitrants de place Gueydon !

Ou alors, venez chez nous les amis! Nous vous apprendrons à conjuguer le verbe crocheter sur des tempos extatiques que « Grand tu as mon fils !», en son temps, ne pouvait soupçonner. Vous verrez alors que dans ces enclaves affleurant le ciel, de simples quinquets de taverne suffisent parfois à transformer des torrents de nostalgie et d’amertume en d’exquis moments de bien-être.

Par contre, échangerait volontiers « ombre bleue d’un figuier » contre "nuitée sauvage", à même les rochers des Aiguades, si tant est que ce lieu si accueillant jadis, soit encore indemne de ces cactus islamistes qui envahissent la planète.

Cheers from Larvâa to V’gayeth !

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Quelqun EncoreQuelqun

Larvââ et Michelet ne sont malheureusement pas en reste à Si Kacem. De l'agriculteur du coin garant son tracteur sur le bout de de chemin servant de Route Nationale au jeune frimeur à qui la grand mère a offert la dernière Clio de chez Ââmi Renault, ils sont tous là à exhiber leur "masculinité typiquement algérienne"; en d'autres termes leurs " tonobiles".

Pendant ce temps, vas-y trouver une parcelle de bout d'un lambeau de terrasse ou de trottoir pouvant t'accueillir le temps d'un verre à wine yourane!

Pour le reste, ce fut une première pour moi du côté de Melbou et je dois dire que j'ai beaucoup apprécié. Quant à Vgayeth et au risque de fâcher notre ami Aghedu, il n'y a pas que l'état de délabrement de la Place Geydon qui m'a marqué. Il y a également cette fâcheuse tendance chez certains bougiotes à vouloir "algéroiser" tout ce qui bouge, comme si Bab el Oued était une référence en quelque chose. Ceci vous donne parfois des scènes à peine croyables, parfois rigolotes comme quand un patissier du Âmriw me répond dans un arabe algérois avec l'accent kabyle "très chantant"... il m'a pris pour un algérois car blanc et très clair de peau (sic).

Sinon, vous l'aurez certainement remarqué ces derniers temps; je fais dans le BZ nec plus ultra, admirez donc les pépites ! D'ailleurs, cela me surprend quelque peu que SIR Ali Mansouri ne "me soit pas encore tombé dessus".

-... vous traînIER /... l'affluX habituelS... /... La Cour Neuve (la Courneuve) ... j'en passe et des meilleures.

La progression vers le bas comme dirait l'autre.

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mohand aghedu

Mon cher Baudelaire,

la sottise étant la chose au monde la mieux partagée, voici ce que me répondit une accorte jeune fille de la ville des Genêts à qui je faisais la réflexion suivante : "Mademoiselle, iwachu ur tetsmeslat ara steqbaylit ? " : "Alabuda mouwalina ma3elmounach lqvayliya". ça ne s'invente pas ! Le cas n'est pas isolé puisque, au sein d'une institution financière -direction régionale- où j'allais souvent en mission, pratiquement tout la gent féminine -sous réserve d'inventaire- s'exprimait en "zdi mouh". Comme quoi, mon cher Charles... (netswath ssyiwen u 3azzay)

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mohand aghedu

Parbleu, Messire ! Le "Café de France n'a pas encore rendu l'âme, nom d'une dame-jeanne ! Nous parlions de ce joyau de "Café Richelieu" géré par des acariâtres, hélas. Cela étant, il est vrai que les paroissiens de votre « juridiction » sont de sacrés "soiffards" comparés à aux nôtres. Mais, pour autant, les Aiguades invitent toujours au voyage et bruissent de mille sources souterraines. Venez donc y dresser- planter ?- votre tente ! A l’ombre azurée des pins parasol (azzumba –kunwi theqarem « azumbi- ernuyas tidekt duwermi. !)

PS : Gardez vous, braves gens, de critiquer « l’immaculée conception » Benzaatet. Vous risqueriez de vous faire traiter de "malhonnêtes"...

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mohand aghedu

Bonsoir buveur d'absinthe !

Mon ami Atahualpa et votre serviteur eûssions tellement souhaité que

vous fîssiez -bigre !!- acte de contrition... Mais, bon, nous n'allons tout de même

pas remettre le couvert avec ces histoires de "pardon".

PS : si les petits cochons ne vous mangent pas" -je vous sais suffisament fine mouche, pour ne pas prendre la mouche, justement !- vous irez loin dans l'art d'arrondir les angles et de jouer, avec un art consommé, le rôle du Deus Ex Machina !

Amicalement vôtre.

Mohand Aghedu alias Fnm.

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Quelqun EncoreQuelqun

Ma préfecture de province (y'en a qui doivent s'en souvenir encore!) a eu la gentillesse et la reconnaissance de l'effort surhumain conssenti pour faire face à l'afflux habituels des "réfugiés politiques" et autres "artistes engagés"en quête du fameux sésame permettant ensuite de reprendre l'actvité "intellectuelle" .. que dis-je? l'OEUVRE habituelle du trabendo faisant le lien entre La Cour Neuve, La Gare St Charles et Bab El Oued ou Aâmriw.

C'est ainsi que las du CESEDA (eux doivent savoir de quoi il s'agit), je viens de passer une dizaine de jours entre Melbou et Vgayeth. J'ai eu droit, moi aussi, à mon lot de " z'nézla" à wine yourane.

La Place "Guidon" n'est plus ce qu'elle fut malheureusement. Nous avons failli en venir à " L'bougna" avec les tenanciers du machin du fond servant de café. Miss lahram a voulu nous imposer la consommation de ses propres gateaux pour que l'on puisse "jouir" de son espace et espérer être servi (s) ensuite. Un type aux allures un peu louches, ressemblant plus à un proxénete qu'à un patron de café digne de la Place Guidon.

Ceci pour dire que nous dûmes nous croiser... surtout si vous traînier par-là au moment de l'une des répliques de cette maudite z'nézla.

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mohand aghedu

Tant pis pour l'occasion manquée ! Mais ce n'est que partie remise. Comme vous le déploriez, La Place Gueydon n'est plus ce quelle était, ni le Café Richelieu et son scopitone (juke box), ni la "kronembourg spéciale" nimbée de buée, que l'on prenait à la terrasse -retour des Aiguades-hélas...

"Etrange souvenir, Lambeau de ma jeunesse, En leur néant sourire, Vous revenez sans cesse. Mon coeur balbutiait son amour. A tes yeux qui ne me voyaient pas" Ainsi chantait, à l'époque des sixties, Salvatore Adamo. Merveilleuses sixties-seventies (le Pays tenait encore debout)

grâces auxquelles nous ne crèveront pas tout à fait idiots. Bien à vous.

PS : Les seventies c'était aussi l'époque où nous découvrions la bonne et belle chanson française -Moustaki, Ferrat, Ferré, Barbara, Francesca Solleville, Brassens, Henri Tachan, Reggiani- sur la Chaine (Idir et Imazighène Imoula ne "pointaient pas encore leur nez...)

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