L’heure est à la mobilisation et à l’éveil politique du peuple

Est-il encore possible de donner un coup de balai au système avec des élections ?
Est-il encore possible de donner un coup de balai au système avec des élections ?

Il est vain de se perdre derrière les frasques des hors-la-loi ! aussi cyniques soit-ils, sans avoir les moyens pour les arrêter et ne rien entreprendre pour y parvenir.

C’est se duper soi-même que de croire au miracle ! Celui que la fatalité suggère pour nous prémunir de l’auto-culpabilisation devant notre absence de volonté. L’heure est à la mobilisation citoyenne et à l’éveil politique du peuple pour l’horizon 2014, avant que la dérive n’atteigne un point de non-retour et précipite le Pays vers une déliquescence tragique.

Suffit-il de considérer que nous avons fait notre printemps avant les autres pays arabes, en octobre 1988 déjà ! et de se dire que la démocratie est en marche ? Alors que les gouvernants sont affectés par un immobilisme et un autisme, ayant pour conséquence le délaissement de l’État dans la non gouvernance et la dilapidation outrancière des richesses nationales qui, par leur attitude irresponsable, font peser un grand danger sur l’avenir immédiat de la société et sur celui des générations futures ainsi que sur l’intégrité même de la Nation. Doit-on continuer à se contenter de s’assumer par la fatalité, celle qui résulte des séquelles et de la peur engendrées par les violences, la terreur et le chaos de la décennie rouge des années 1990 ? En la justifiant par le rapport de forces inégale et insurmontable des capacités de nuisance des forces de sécurité, qui sont prêtes à rétablir l’ordre oligarchique du système de pouvoir à tout prix. Ou alors en prétextant le chaos et le danger que font peser sur la souveraineté nationale les intentions de convoitise des puissances étrangères et le risque de faire basculer la société dans l’obscurantisme religieux, voulu par eux. 

Bien que ces obstacles soient réelles et efficacement dissuasifs, ces arguments à eux seuls ne doivent pas justifier notre inaction et notre démission et continuer à rester confinés dans la léthargie politique qui affecte notre conscience collective, devant la nécessité de la résistance politique pour le changement pacifique du système de pouvoir qui s’impose à nous. En continuant à contempler impuissamment le pays dériver vers la déliquescence, sans pouvoir intervenir pour infléchir son destin et changer le cours de son histoire. Se contentant de manifestations sporadiques, sous forme d’indignation, par le boycott des urnes, de révoltes ponctuelles et au pire le recours à l’immolation ou à la fuite sur des embarcations de tous les dangers. Autrement ! c’est le refuge dans la drogue ou dans toute sorte d’organisation criminelle pour survivre et se donner une raison d’exister, même s’il le faut dans la pire des convenances, sous le regard indifférent du pouvoir, sans aucun ménagement de sa part qui puisse mettre un terme à cette tragique situation. 

Pourtant ! beaucoup de pays, dont la situation était analogue à la nôtre, ont réussi une transition démocratique pacifique et ils ont pu redresser le cours de leur destin et de leur histoire. Notamment, les dictatures militaires d’Amérique latine, les pays de l’Europe de l’Est, qui étaient atrophiés par le système totalitaire et d’autres républiques bananières africaines, qui étaient elles aussi ankylosées par des régimes patrimoniaux.

À l’horizon 2014, à l’occasion des présidentielles, le miracle n’aura pas lieu, car le pouvoir ne cache pas son désir et sa volonté de perpétuer son système. Indifféremment des risques qu’il fait encourir au devenir et a la prospérité de la société. En hypothéquant toute possibilité de normalisation de la vie politique, de développement économique et social et de dynamisation de l’Éducation nationale et de la recherche scientifique en tant que facteurs d’intégration sociétaux. Pire ! en continuant à dilapider la rente des hydrocarbures et priver les Algériens de constituer une épargne pour financer le développement, dont les spécialistes ne cessent de mettre en garde sur l’inéluctabilité de son tarissement à court terme. Même la folie de l’exploitation du gaz de schiste ne sera d’aucun secours. Au contraire, en plus de la dégradation de l’environnement que peuvent causer les méthodes d’extraction de ce gaz, c’est toute la profondeur d’extension du développement national qui sera affectée en rendant le Sahara inexploitable. 

Dans ces conditions d’une dangerosité extrême, le peuple et les élites sont condamnés à prendre leurs responsabilités devant la nécessité de l’action que requiert l’urgence d’une solution pour faire face au risque de dérive de la République vers la déliquescence. À ce jour, le peuple reste confronté à la démission des élites, qui auraient pu l’éclairer et l’encadrer pour s’organiser et se constituer en tant que force d’opposition politique pouvant amener le changement pacifique du système de pouvoir et projeter l’Algérie vers la contemporanéité du monde.

Car il est vain de vouloir le changement sans l’appui des élites comme force organisatrice et d’accompagnement de son processus. Comme il est vain de croire au changement qui tombe du ciel, non pas celui des intégristes islamistes, mais ceux qui considèrent que le changement se décrète sur une injonction performative. Ceux qui croient qu’il suffit de le vouloir pour l’atteindre. Négligeant scandaleusement la nécessité de la mobilisation citoyenne et la contribution à l’éveil politique de la base du peuple, en amont de toute action politique collective, qui est le seul garant du changement à long terme. Sans éveil politique, la transition démocratique est inéluctablement vouée à l’échec. Les expériences du printemps arabe en attestent de cette vérité et ont plutôt débouché sur un effet pervers, caractérisé par une régression de la société dans l’obscurantisme religieux, plutôt que par son émancipation.

L’occasion nous est donnée d’entamer le processus de ce changement tant souhaité, dans l’initiative que propose Ahmed Benbitour à travers son programme, qui repose sur l’élaboration rationnelle d’arguments politiques, économiques, sociaux et culturels, tout en structurant une vision en profondeur du changement pacifique du système de pouvoir, pouvant constituer une réelle solution à la sortie de crise. D’autant que celui-ci, malgré sa crédibilité et son efficacité évidentes, se fonde essentiellement sur le principe de la convocation et de l’appui des élites, ainsi que sur l’éveil politique du peuple. Son objectif, à travers cette stratégie, est d’amener le pouvoir à capituler et se soumettre à la volonté populaire devant son expression massive au suffrage universel. 

Mûrement réfléchie et imprégnée des expériences des autres pays ayant réussi la transition démocratique pacifique, son initiative vise non moins à pallier cette défaillance des élites en organisant sa première phase autour de leur mobilisation et la sensibilisation de la population. Il dira à ce propos : " … Depuis l’annonce de ma candidature à la fin de l’année 2012, nous travaillons, mes collaborateurs et moi, à la médiatisation de notre programme et à la sensibilisation des citoyens. De même la construction de cercles de soutien pour le programme […] En automne, nous passerons à l’organisation du réseau et à la formation des agents du changement. À la fin de l’année, nous aborderons la dernière phase, consacrée à la campagne électorale, proprement dite. C’est lors de cette dernière phase que nous compléterons l’architecture par les soutiens potentiels."

À vrai dire, cela fait près de plusieurs années que les collaborateurs d’Ahmed Benbitour sont à la tâche. En se rencontrant souvent dans des réunions de travail pour étudier la meilleure stratégie à adopter pour créer une dynamique de changement autour de son programme. Aujourd’hui, ils se consacrent entièrement à la finalisation de la première phase, qui consiste en la sensibilisation de la population et à l’installation des cercles de soutien. L'organigramme de ces cercles, qui est en cours de construction, vise à installer exhaustivement, en Algérie et à l’étranger à l’adresse des Algériens expatriés, une cellule par commune sur tout le territoire algérien et une cellule à l’endroit d’une forte concentration d’expatriés. Organisées à partir d’un cercle central, représenté par les collaborateurs directs d’Ahmed Benbitour, les cercles se subdivisent selon un ordre hiérarchique allant de la wilaya à la commune, au quartier en passant par un cercle intermédiaire en chaque chef-lieu de Daïra. À ce jour, chaque wilaya est dotée d'une page Facebook. Il y a des personnes qui activent sur le terrain et d’autres utilisent les TIC pour la sensibilisation de la population et les échanges entre les adhérents. Chaque membre est censé s’investir sur le terrain pour cibler les hommes d'appui, par leurs compétences, par leurs crédibilités, par leurs engagements et/ou par leurs assises sociales. En parallèle, Ahmed Benbitour ne cesse de sillonner le territoire national pour donner des conférences de sensibilisation et de rencontrer les potentiels adhérents à son mouvement. L'amélioration de l'activité de sensibilisation, de médiatisation de son programme, par l'organisation de conférences qui deviendront progressivement des meetings au fur et à mesure de l'approche de l'échéance électorale, représente déjà en elle-même un processus de changement du système de fonctionnement de la culture politique.

L’intérêt de l’initiative d’Ahmed Benbitour réside dans le fait que, même si le projet de mobilisation citoyenne n’a pas réussi à atteindre ses objectifs ou si la fraude électorale vient faire barrage au déroulement normal de ce processus, l’expérience acquise et la dynamique de mobilisation engendrées deviennent irréversibles. Car, celle-ci consolidera un processus de résistance politique, valant une valeur ajoutée pour la culture politique démocratique et deviendra de facto un acquis collectif pour des actions futures. 

Devant le risque de voir ce mouvement imploser ou dévier de ses objectifs, Ahmed Benbitour affirme lui-même, que celui-ci n’est pas organisé autour d’un homme, mais plutôt autour d’un programme ouvert et d’une vision de changement du système de pouvoir et de développement de la société en profondeur, que chacun doit faire siennes. Il s’agit d’un programme et d’une stratégie planifiée pour le long terme, pour projeter l’Algérie dans un processus de développement irréversible.

Pour les incrédules, on peut manipuler des hommes, mais pas des programmes dynamiques et ouverts à l’intervention de tous !

Youcef Benzatat

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Commentaires (11) | Réagir ?

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Khalida targui

Dire que Chavez et Bouteflika, c'est kif kif, c'est débile, ça n'a rien à voir

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Notproud

Madame Maria Cristina Feruglio est une militante palestinienne, son métier : « Photographe de la mort » et journaliste à ses heures romantiques, fervente lectrice des journaux algériens une parfaite colistière, à qui le souhaite ! Elle sème au faite une sorte de Zizanie intellectuelle sur des forums Algériens. Continuez à militer pour la cause Palestinienne, votre combat n’est pas le Notre.

J’ai une question pour vous Madame Fougas !

Qui a foutu la M…. au Liban ? Hein ? Qui a foutu la M…. au Liban !???

Si vous Suivez mon regard !vous le saurez !

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