Tension à la zone industrielle d'Arzew : les chômeurs manifestent

La contestation des jeunes chômeurs de la daïra d'Arzew se poursuit, après plusieurs actions menées ces dernières semaines.
Des dizaines de jeunes se sont rassemblés hier lundi à la zone industrielle d'Arzew et ont fermé l'accès au niveau de la zone B2, interdisant aux travailleurs d'entrer pour revendiquer des postes d'emploi. Ce mouvement entre dans sa troisième semaine, même si les autorités ont promis de recruter 500 jeunes chômeurs, comme nous l'avons annoncé dans une de nos dernières éditions. Ces jeunes dénoncent d'ailleurs les pratiques malsaines de recrutement par les services compétents, notamment ceux résidents hors wilaya, bénéficiant au passage, de vrais-faux certificats de résidence.
Abdelkader Benchouia a annoncé jeudi lors d’une rencontre au siège de la wilaya, consacrée à l’examen et au débat des mécanismes d’emploi au niveau de la zone pétrochimique d’Arzew, qu’environ 500 jeunes techniciens supérieurs en hydrocarbures, issus de communes proches de cette zone industrielle, à l’instar des communes de Bethioua, Aïn El Bia, Arzew, Gdyel et Mers El Hadjadj seront recrutés prochainement, au niveau de la zone pétrochimique. Le même responsable a ajouté que ces jeunes vont bénéficier de postes d’emploi au niveau des complexes du groupe Sonatrach d’Arzew, dans le cadre d’un plan d’emploi du groupe pétrolier algérien. "Sur 800 candidats des zones précitées ayant passé un test, ces jeunes ont été sélectionnés pour être embauchés dans les complexes du groupe Sonatrach d’Arzew", a-t-il souligné. Ces jeunes seront recrutés selon les dispositions en vigueur, notamment des mesures adoptées au niveau de l’Agence nationale de l’emploi, a-t-il dit. Les entreprises pétrolières dans la région, tels que le groupe Sonatrach et les sociétés étrangères exerçant dans le cadre du partenariat, présenteront des offres ambitieuses en matière d’emploi à l’avenir, notamment le projet “GNL-3″, les usines de production d’ammoniac et d’urée et autres, a estimé Benchouia.
Pour sa part, le wali d’Oran, Abdelmalek Boudiaf, s’est engagé à introduire de nouvelles spécialités liées aux métiers des hydrocarbures au niveau des centres de formation professionnelle de Bethioua et d’Arzew, qui se départagent l’une des plus grandes zones pétrochimiques du pays, "en vue de faire accéder les jeunes de la région à des postes d’emploi." Cette rencontre, à laquelle ont assisté des représentants d’entreprises et du complexe pétrolier d’Arzew, a permis de débattre de plusieurs questions de développement de l’emploi et de l’activation du rôle des instances de soutien à cette opération. Il serait bien de penser que de telles initiatives allaient sûrement résoudre les problèmes de chômage et de marginalisation des jeunes Algériens, ce qui va amener par la suite vers la prospérité du pays. Mais hélas, les choses ne sont pas aussi bonnes qu’elles en ont l’air. Le fait de dire que seuls les habitants d’Arzew seront recrutés ne signifie pas forcément que ces derniers sont compétents. Le seul terme avec lequel on peut définir une telle décision, est le régionalisme. Etre ou se retrouver au chômage est le souci de tout Algérien, quelle que soit sa région natale. Le problème est celui de tout un pays, pas seulement d’une région.
Medjadji H.
Commentaires (1) | Réagir ?
le pouvoir fait comme si le pays ne nous appartient pas. un pouvoir qui se met dans la tète que tout lui appartient y compris le peuple est un pouvoir pervers. il ne dure qu'un temps.